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Jean des Barres, dit « d'Oissery », né possiblement vers 1230 et mort en 1289 est un chevalier et croisé français.
Il appartient à la branche aînée de la maison des Barres, et à ce titre, il est le dernier seigneur d'Oissery de la famille des Barres.
Il doit sa célébrité au fait qu'il est revenu des croisades avec une Égyptienne qu'il épousa en secondes noces.
Jean des Barres | ||
Sceau de Jean des Barres en chevalier (1266). | ||
Naissance | vers 1230 |
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Décès | Oissery probable. |
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Allégeance | Royaume de France | |
Grade | Chevalier | |
Années de service | 1242 – années 1250 | |
Conflits | Septième croisade | |
Faits d'armes | Bataille de Taillebourg |
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Famille | Maison des Barres | |
Armoiries des Barres d'Oissery | ||
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Il appartient à la branche aînée de la maison des Barres. À ce titre il est le cinquième et dernier seigneur d'Oissery à porter le nom des Barres.
Ses parents sont Guillaume III des Barres et Héloïse Britaud de Nangis, épousée en secondes noces vers 1230.
Jean, leur fils héritier, (dit parfois Jean II des Barres d'Oissery) né après 1230, épouse :
Sans héritier mâle, les biens fonciers de Jean des Barres seront disséminés. Ses seigneuries, et en premier chef, Oissery tomberont dans l'escarcelle des Chabot, puis dans celle de la maison d'Ivry[3].
Il est chevalier, seigneur d’Oissery. D'autres seigneuries lui appartenant entourent la résidence seigneuriale : Silly, Ognes, Forfry, Saint-Pathus[4].
Sur la carte de François Chevalier, on voit au centre, Oissery et son château entouré des eaux de la Thérouanne.
Dans l'environnement d'Oissery, on localisera les paroisses suivantes : au nord, Silly et Ognes ; au sud-est, Forfry ; à l'est, Saint-Pathus. On remarquera aussi :
Jean des Barres héritera des armes de ses aïeux ; son blason est celui des seigneurs d'Oissery : « Blasonnement losangé d'or et de gueule » (voir son écu armorié dans l'infobox, dans ses sceaux et sur sa pierre tombale).
On lui connait plusieurs sceaux[6] ; chronologiquement on trouve :
En 1242, d'après Fernand Labour, il est dit avoir participé à la Bataille de Taillebourg. Il y aurait été fait prisonnier des Anglais [ à l'âge d'environ douze ans ? ][8].
Ce qui est certain, c'est qu'il ait participé à la septième croisade entreprise par le roi Louis IX dit Saint Louis et partie d'Aigues-Mortes en 1248[N 2] :
- il est signalé, en 1249, à la prise de Damiette située en Égypte, dans le delta du Nil ;
- on le retrouve en 1250 à la bataille perdue de Mansourah où il est fait prisonnier[2].
C'est là que la légende commence.
Ce sont les seuls faits avérés et rapportés par Étienne Pattou ; on peut y ajouter que le tombeau de Jean des Barres et de ses deux épouses successives se trouve toujours dans l'église d'Oissery.
À l'époque, qu'un noble, européen, épouse une Égyptienne, n'est pas chose banale. L'histoire a dû se raconter dans tout le pays, et chacun y ajoutant sa petite touche personnelle, il en résulta une légende qui perdure à Oissery et dans ses environs[9].
Déjà au XVIIIe siècle, Toussaint dans son Histoire de l'Église de Meaux est obligé d'édulcorer les écrits sur « la légende » pour essayer de lui donner un semblant de vérité. Voici le texte de l'homme d'Église :
« Jean des Barres, alla combattre les Infidèles sous le règne de Saint Louis, et laissa en partant pour la Croisade sa femme à Oissery. Il fut fait prisonnier dans une action, et tomba entre les mains d'un homme dont il sut gagner le cœur par ses manières nobles et engageantes. Devenu le confident et l'ami de son Maître, il n'avait plus rien à désirer pour vivre heureux que la liberté. Celui-ci voulut l'attacher à lui par des liens encore plus étroits que toutes les faveurs ordinaires dont il le comblait. Il lui proposa le mariage d'une de ses parentes; mais il fallait l'épouser ou s'attendre aux derniers supplices. La fille était Mahométane, et Jean des Barres était Chrétien : outre cela il avait laissé en France une femme à qui il devait la foi conjugale. Il accepta néanmoins le parti. Mais il eut le talent de persuader sa nouvelle épouse de vivre avec lui comme une sœur avec son frère. Il fit plus : il la convertit, et après l'avoir amenée à la Religion Chrétienne, il trouva le moyen de revenir en France avec elle auprès de sa femme légitime…[10] »
.
Jean des Barres est, à l'origine, enterré dans le chœur de l'église collégiale d’Oissery. On y trouve un mausolée de pierre où il est représenté entre ses deux épouses, Péronnelle (ou Pétronelle ou encore Pétronille) et Isabelle.
En 1847-49, le cercueil d'Isabelle est ouvert. On y a trouvé le corps de la défunte momifié sous un linceul de toile trempé dans un bain de résine[11] ; « la tête elle-même représentait si bien les linéaments du visage, les traits de la physionomie, qu'il semblait qu'après six siècles un contemporain de la morte aurait pu reconnaitre cette dame[12] ». D'après Christian de Bartillat, l'Orientale mourut certainement la dernière. Sa dépouille occupait la place centrale dans le mausolée, avec à sa droite les restes du chevalier et à sa gauche, ceux de Péronnelle[13] .
Aujourd'hui, le monument est déplacé ; il se trouve vers la gauche, à l'entrée de la collégiale.
Comme la légende a perduré, au XIXe siècle, Fernand Labour sous le pseudonyme de Fernand des Barres publie un petit ouvrage sur Jean des Barres[14]. Les faits relatés sont romancés et, comme pour tout roman à caractère historique, il ne peut être tenu compte des faits rapportés.
Aujourd'hui, la mairie d'Oissery, sur son site officiel, consacre une page à La légende de Jean des Barres[15].
Pour perpétuer le souvenir de lointains ancêtres, les enfants des écoles viennent, dès leur plus jeune âge, visiter l'église et se font raconter l'histoire du riche seigneur d'Oissery[16] qui a donné son nom au collège Jean des Barres situé rue Jean des Barres !
En 1262, il effectue une donation au prieuré de Fontaines-les-Nonnes, du consentement d’Helvide (Héloïse), sa mère[2].
En 1273, il semble avoir fait construire une chapelle nommée Notre-Dame-des-Barres au château familial d'Oissery[17].
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