Jonathan Wyatt
coureur de fond néo-zélandais / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Jonathan Craig Wyatt (né le à Lower Hutt en Nouvelle-Zélande) est un athlète néo-zélandais spécialiste des courses de fond et de la course en montagne. Il est sextuple champion du monde de course en montagne, champion du monde de course en montagne longue distance 2007 et a remporté 8 Grand Prix WMRA. Il est le mari d'Antonella Confortola et le président de l'Association mondiale de course en montagne entre 2017 et 2022.
Jonathan Craig Wyatt | |||||||||||||||||||||
Jonathan Wyatt à la course du Schneeberg 2008. | |||||||||||||||||||||
Informations | |||||||||||||||||||||
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Disciplines | Course à pied | ||||||||||||||||||||
Site officiel | www.jwyattdesign.com | ||||||||||||||||||||
Nationalité | Néo-zélandaise | ||||||||||||||||||||
Naissance | (51 ans) Lower Hutt Nouvelle-Zélande |
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Dirigeant sportif | |||||||||||||||||||||
Président de la WMRA (2017-2022) | |||||||||||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||||||||||
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Né à Lower Hutt de parents sportifs, Jonathan s'essaie à divers disciplines dont le tennis et le football. N'étant pas particulièrement doué dans ces sports, il suit les traces de son père et se met à l'athlétisme avec ses frères et sœurs[1],[2].
Il étudie à l'université Victoria de Wellington où il obtient un bachelor en architecture[3],[4].
Il rencontre Antonella Confortola à l'occasion du Trophée mondial de course en montagne 2002 à Innsbruck[5],[6]. Il s'installe avec elle en Italie à Ziano di Fiemme[2] puis l'épouse en 2009[7].
En 2015, il rejoint le département de recherche et développement de l'équipementier sportif italien La Sportiva en mettant à profit son expérience des sports de montagne[8].
Le , il est élu président de la World Mountain Running Association[9]. Le , il termine son mandat et ne se représente pas à la présidence, cédant sa place au Slovène Tomo Šarf[10]. Il ne quitte pas pour autant ses activités de dirigeant sportif. Il est nommé manager de la Coupe du monde de course en montagne à partir de la saison 2023[11].
Ses nombreux succès et records lui valent le statut de légende vivante de la course en montagne[12],[13]. Il inspire de nombreux athlètes à s'engager dans la discipline, tels Robbie Simpson[14] ou Jacob Adkin[15]. Certains font également appel à ses conseils pour se lancer dans les sports de montagne[16],[17].
1991-1997 : débuts sur piste
Il prouve ses bonnes aptitudes en course de fond en courant le 3 000 mètres en 8 min 24 s 5 à 17 ans[5]. Il remporte ses premiers succès en 1990 en devant champion junior de Nouvelle-Zélande de cross-country et champion U18 de Nouvelle-Zélande de 3 000 mètres[18]. Il prend part aux championnats du monde de cross-country 1991 en junior où il termine 52e.
En 1994, il termine sixième du 5 000 mètres en 13 min 35 s 46 lors des Jeux du Commonwealth à Victoria[19]. Il participe aux Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta sur 5 000 mètres où il court 13 min 47 s 81 en semi-finale[20]. Il se rend aux championnats du monde d'athlétisme 1997 à Athènes, toujours pour courir la distance du 5 000 mètres. Malade, il prend tout de même le départ mais abandonne[6],[21].
1998-2005 : les grands succès en course en montagne
À la suite de cet échec, il perd sa motivation pour les courses sur piste où il ne fait que « tourner en rond »[6]. Son ami Aaron Strong lui suggère alors d'essayer la course en montagne. Le , il prend part aux championnats de Nouvelle-Zélande de course en montagne et remporte le titre[22]. Il est sélectionné pour le Trophée mondial de course en montagne à Entre-Deux où il remporte le titre à la surprise générale[23]. Il participe aux championnats du monde de semi-marathon à Zurich où il se classe 56e. Profitant de se trouver en Europe, il demande à s'inscrire à la course de montagne du Hochfelln qui a lieu une semaine après les championnats afin de s'essayer à une course de montagne classique. Bibi Anfang, l'organisateur de la course, décide de l'inviter. Jonathan termine deuxième de la course derrière Antonio Molinari[24]. C'est une révélation pour Jonathan qui tombe amoureux de la discipline[6].
Il se classe seulement septième au Trophée mondial de course en montagne 1999 à Kota Kinabalu sur un parcours en montée et descente, après avoir lutté en tête avec Marco De Gasperi[25]. Ce type de parcours ne lui convient pas, notamment en raison des descentes sur lesquelles il ne souhaite pas courir pour éviter de se blesser[21]. Il se spécialise dans les épreuves avec montée uniquement, tandis que son rival Marco De Gasperi fait l'inverse. Cette année, il remporte son premier Grand Prix WMRA en décrochant un podium à Schlickeralm et deux victoires au Challenge Stellina et au Hochfelln[26].
Il prouve qu'il est doué pour les parcours en « montée » seulement en remportant son second titre de champion du monde de course en montagne à Bergen en 2000, sur le parcours légèrement modifié de la course de montagne du Hochfelln[27].
En 2001, il s'essaie au marathon. Il remporte celui de Rotorua puis termine 24e à Berlin. Il s'attaque à la mythique course Sierre-Zinal et termine troisième[28].
Il bat le record de Nouvelle-Zélande du semi-marathon en 1 h 2 min 37 s à Christchurch le [29]. Il termine sixième du marathon aux Jeux du Commonwealth à Manchester avec un temps de 2 h 14 min 20 s[30]. Il s'impose à Sierre-Zinal mais sur un parcours raccourci par la neige[31]. Il remporte son troisième titre mondial de course en montagne à Innsbruck en dominant la course. Il s'impose avec plus de trois minutes d'avance sur Raymond Fontaine malgré la météo maussade[32]. Il s'impose au marathon de Munich le . Il remporte son deuxième Grand Prix WMRA avec un score parfait de 300 points, ayant remporté les trois dernières courses de la saison.
Le il termine septième du marathon de Hambourg en établissant son record personnel en 2 h 13 min 0 s et obtient sa qualification pour le marathon des Jeux olympiques d'été de 2004[33]. Le , il remporte enfin Sierre-Zinal sur le parcours complet et avec la manière. Il établit le record en 2 h 29 min 15 s[34]. Kílian Jornet le battra en 2019[35]. Il court également son premier marathon de montagne, celui de la Jungfrau, le , qu'il remporte en établissant le record du parcours en 2 h 49 min 1 s[36]. Il domine la saison 2003 du Grand Prix WMRA en remportant les cinq épreuves où il se présente. Il décroche le score parfait de 400 points[37].
En 2004, au lieu de se préparer spécifiquement pour le marathon des Jeux olympiques, il continue sa saison de course en montagne. Il bat successivement les records à la montée du Grand Ballon (en devenant le premier athlète à rallier l'arrivée en moins d'une heure)[38], à la course du Mont Washington[39], au marathon des Grisons[40] et à la course de montagne du Grossglockner[41]. Une semaine avant de courir le marathon olympique, il remporte la victoire au Challenge Stellina en établissant le record du parcours en 1 h 14 min 37 s[42]. Il termine 21e du marathon des Jeux olympiques à Athènes en 2 h 17 min 45 s le [43]. Une semaine après, il décroche son quatrième titre mondial de course en montagne à Sauze d'Oulx. Ses principaux favoris, les Italiens Marco Gaiardo et Marco De Gasperi, ne parviennent pas à suivre le rythme et c'est l'Érythréen Tesfayohannes Mesfin qui lui donne du fil à retordre avant de s'incliner[44]. Le , il remporte la victoire à Morat-Fribourg en battant le record du parcours en 51 min 18 s 2[45]. Depuis, un seul homme l'a battu, Abraham Kipyatich en 2014[46]. Il remporte son quatrième Grand Prix WMRA avec à nouveau score parfait de 400 points et cinq victoires sur six courses[47].
Il prend part au marathon lors des championnats du monde d'athlétisme à Helsinki. Il se classe 43e en 2 h 23 min 19 s. Le Trophée mondial de course en montagne 2005 a lieu à Wellington en Nouvelle-Zélande. Bien que ce soit cette fois un parcours « montée et descente », Jonathan a à cœur de briller à domicile. Il prend les commandes et impose un rythme soutenu et termine avec plus de deux minutes d'avance sur les Italiens Gabriele Abate et Davide Chicco. Il s'impose et devient le premier athlète à remporter le titre sur les deux types de tracés[48]. Il remporte son cinquième Grand Prix WMRA en ayant remporté les trois courses où il a participé[49].
2006-2010 : blessure et retour au sommet
Durant l'année 2006, il bat à nouveau une série de records aux courses Neirivue-Moléson[50], du Grintovec[51], du Feuerkogel[52] et du Kaisermarathon lors de sa première édition[53]. Deux jours avant le Trophée mondial à Bursa, alors qu'il effectue une reconnaissance du parcours, il est attaqué et mordu par des chiens. Il reçoit un traitement contre la rage. Bien qu'il ne soit pas en grande forme, il prend quand même le départ. Le Colombien Rolando Ortiz en profite et prend l'avantage pour aller s'offrir le titre. Jonathan tient jusqu'au bout pour terminer sur la deuxième marche du podium[21]. Il remporte la finale du Grand Prix WMRA 2006 au rocher de Gibraltar et décroche son sixième succès, ayant remporté les cinq courses où il a pris le départ. Il signe un score parfait de 430 points[54].
Il se blesse lors d'un accident de ski à la fin de l'année 2006. C'est sa première blessure sérieuse[55]. Après cinq mois de convalescence, il effectue son retour à la compétition en , en terminant deuxième de la course de montagne Schenna-Meran 2000[56] puis en remportant à nouveau la course du Mont Washington. Le , il remporte à nouveau le marathon de la Jungfrau, comptant alors comme Challenge mondial de course en montagne longue distance. C'est le premier athlète à remporter les titres de champion du monde de course en montagne sur les parcours classique et de longue distance[57].
Le , il remporte son sixième titre mondial à Crans-Montana. Laissant partir ses adversaires en début de course, il fait la différence lorsque la pente devient plus raide et s'impose devant Martin Toroitich[58]. Bien qu'il ne termine que quatrième lors de la finale à Šmarna Gora, il remporte son septième Grand Prix WMRA avec quatre victoires durant la saison[59]. Il connaît sa première grosse contre-performance en terminant seulement quatorzième de la course de montagne du Ranch Obudu où il souffre de la chaleur alors qu'il est annoncé comme grand favori[60].
En 2009 se fait battre par Marc Lauenstein au Kaisermarathon comptant comme Challenge mondial de course en montagne longue distance[61] et par Wilson Kipkosgei Chemweno aux championnats du Commonwealth de course en montagne à Keswick sur l'épreuve de course en montagne « montée »[62]. Il remporte son dernier Grand Prix WMRA avec deux victoires et deux podiums[63].
Il s'essaie à la compétition de raquette à neige durant l'hiver 2009-2010. Il remporte la Ciaspolada[64] puis décroche la médaille de bronze aux championnats du monde au mont Grouse[65]. Il profite d'une visite chez ses parents à Motueka au printemps 2010 pour remporter son quatrième titre national de course en montagne[66],[67]. Aux championnats du monde de course en montagne à Kamnik, il ne termine que huitième[68]. Il termine deuxième du Grand Prix WMRA avec seulement deux podiums[69]. Il essaie de se tester à l'ultra-trail. Il s'inscrit au North Face Endurance Challenge 2010. Cependant, un mois auparavant, il est victime de douleurs aux muscles ischio-jambiers durant le Trailrun Worldmasters à Dortmund. Il abandonne et décide de faire une pause pour éviter de se blesser sérieusement[70],[71].
2011-2017 : courir pour le plaisir
À son retour à la compétition en 2011, Il décide de laisser tomber les championnats, ayant annoncé que ceux de 2010 étaient les derniers. Il préfère alors courir pour se faire plaisir en se lançant de nouveaux défis personnels[72]. Le , il bat le record du Cross du Mont-Blanc en 1 h 54 min 42 s[73]. Il s'essaie à d'autres épreuves plus exotiques. Il remporte ensuite la course du Mont Fuji[74] et termine troisième au K42 Adventure Marathon en Patagonie argentine[75].
Le , il court le marathon de la Grande Muraille de Chine. Terminant main dans la main avec l'Américain Jorge Maravilla et le Grec Dimitris Theodorakakos, les trois hommes établissent un nouveau record du parcours en 3 h 9 min 18 s[76]. En juin, il court enfin un ultra-trail, le Ötscher Ultramarathon de 72 km en deux étapes qu'il remporte en 6 h 0 min 45 s[77]. Il le remporte à nouveau l'année suivante. En 2016, il participe pour la première fois à l'ascension de Pikes Peak. Il termine onzième en 2 h 34 min 16 s et premier de la catégorie des 40-44 ans[78].