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designer canadien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julien Hébert, né à Rigaud le et mort à Montréal le à l'âge de 76 ans, est un dessinateur, peintre, sculpteur et designer ayant apporté une importante contribution au développement du design au Québec.
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Après des études au collège André-Grasset et à l’École des Beaux-Arts de Montréal (1936-1941), il reçoit un baccalauréat (1943) puis une licence (1944) de philosophie de l’Université de Montréal. Il est embauché comme professeur de sculpture et d’histoire de l’art à l’École des Beaux-Arts (1944-1946 et 1948-1958) et enseigne aussi à l’École du Meuble devenue par la suite Institut des Arts appliqués (1956-1966) puis à l’École d'architecture (1977) et enfin à l’École de design industriel (1978-1984) de l’Université de Montréal. Attiré très tôt par le dessin, il publie des bandes dessinées et des planches humoristiques dans la revue François de la Jeunesse étudiante catholique (Mouchette[2], L'As des Montagnes, Les Loups-Garous de Beauchâtel, Le Dernier des Saute-à-Pic et Yves l’Aventurier). Ayant reçu une bourse du gouvernement de la Province de Québec, il séjourne à Paris d’ à avec sa première épouse Louise Monette (1915-1960), où il étudie la sculpture avec Ossip Zadkine à l'Académie de la Grande Chaumière.
Très tôt dans sa carrière, il s’oriente vers le design, alors dénommé « esthétique industrielle », qu’il pratique et dont il promeut l’enseignement, notamment par un projet d’Institut du Design dès 1961. Ses chaises d’aluminium recouvertes de tissu, produites à Montréal par Siegmund Werner dès 1953, lui valent de nombreuses récompenses, notamment d’être exposées au Museum of Modern Art de New York et à la dixième Triennale de Milan (1954)[3]. À la même époque, il dessine des médailles, des lampes (pour la compagnie Electrolier), divers meubles qu’il produit en association avec Yves Groulx dans la compagnie Greber. Ses principales sculptures datent de cette époque : murales d’aluminium pour des immeubles de Bell Canada, murale en céramique pour l’école secondaire Saint-Thomas de Pointe-Claire et grande murale d’aluminium installée dans le foyer de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal.
Son œuvre sans doute la plus connue du grand public est certainement le dessin du symbole de l’Exposition universelle de Montréal en 1967 (Expo 67). Réalisé par voie de concours en juillet-, dévoilé aux journalistes par le commissaire Pierre Dupuy le , le symbole illustrant le thème de la terre des hommes, inspiré de l’œuvre de Saint-Exupéry, fut cependant contesté à la Chambre des Communes d’Ottawa par le chef de l’opposition officielle, John Diefenbaker, à partir de , comme beatnick et bien peu canadien, car il ne portait ni l’Union Jack, ni la feuille d’érable du drapeau canadien qui, lui aussi, suscitait l’ire de Diefenbaker à la même époque. Une longue et pénible controverse s’ensuivit, largement relayée par les caricaturistes de la presse montréalaise, jusqu’à ce que le gouvernement de Lester Pearson refuse officiellement le de renverser la décision du jury d’attribution[4]. Après l’exposition, le symbole est demeuré celui du site de Terre des hommes (devenu le parc Jean-Drapeau). Pendant les années 1960, Hébert fonde un bureau, Hébert & Lalonde, où il forme de jeunes designers (parmi lesquels Albert Leclerc, Marcel Girard et Michel Dallaire[5]) et remplit d’importantes commandes, notamment pour le pavillon du Canada à Expo 67 et celui du Québec à l’exposition universelle d’Osaka en 1970, tout en poursuivant dans la voie du design graphique et de la sculpture, souvent en association avec l'architecte Jean-Louis Lalonde. À partir des années 1970-1975, il prend un certain recul dans sa pratique et effectue de longs séjours d’étude et de réflexion d’abord à Rome (1969-1970, 1973) puis à La-Tour-de-Peilz en Suisse (1974) avec sa seconde épouse, Alice Guérin (1936-1985).
Le fonds d'archives de Julien Hébert est conservé au Musée national des beaux-arts du Québec[6].
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