Loading AI tools
essai de Rudolf Steiner De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Philosophie de la liberté (Die Philosophie der Freiheit) est un livre écrit par Rudolf Steiner et paru en 1893-1894. Sous-titré « Résultats de l'expérience intérieure conduite selon les méthodes des sciences de la nature », il fait suite à son livre Vérité et science qu'il reprend et enrichit. Dans ce livre, Rudolf Steiner cherche à allier rationalisme et empirisme et « entreprend de justifier, par la théorie de la connaissance, l’expérience mystique solitaire[1]. »
Le titre « La philosophie de la Liberté » a pour sous-titre « Traits fondamentaux d'une vision moderne du monde - Résultats de l'observation de l'âme selon la méthode scientifique ».
Dans la première partie de cet ouvrage, Rudolf Steiner s'interroge sur le processus de connaissance (ou théorie de la connaissance) et sur la possibilité de connaître quelque chose de manière certaine. Dans la deuxième partie, il explique comment l'homme, qui se serait hissé jusqu'au penser pur ou « intuition conceptuelle » aurait la possibilité d'accomplir des « actes libres »[évasif].
L'ouvrage n'aborde pas encore l'anthroposophie de Rudolf Steiner, qui sera développée beaucoup plus tard, mais lui sert de fondement éthique et philosophique. Il développe la nécessité de fonder une nouvelle morale de la liberté, par opposition à la morale de l'autorité, qu'elle soit traditionnelle ou scientifique. Le livre fait suite à Vérité et Science (1892), la thèse de doctorat de Steiner, dans lequel il exprime la réalité comme une unité divisée par l'expérience humaine et devant être réunie à nouveau, en adjoignant le concept au percept. La réalité n'est complète que par la réunion du percept et du concept dans l'activité du penser. Le penseur peut ainsi percevoir non seulement une réalité sensible mais également une idée, et la Philosophie de la liberté propose d'examiner de cette manière l'idée de liberté, par la «pensée pure », libérée des sens et du cerveau, pour permettre à l'âme humaine de faire l'expérience vivante de la liberté comme point de départ dans la quête des sources morales de son essence humaine.
Jusqu'à la fin de sa vie, Rudolf Steiner a attaché beaucoup d'importance à cet ouvrage. Au cours de la deuxième décennie du XXe siècle, il aurait même déclaré au seul étudiant qu'il conseilla en vue du doctorat d'État, Walter-Johannes Stein, qui lui demandait ce qui subsisterait de son œuvre dans quelques siècles : « Rien !… sauf La philosophie de la liberté, mais à partir d'elle le reste peut être retrouvé. »[2]
D'après Loïc Chalmel de l'université de Haute-Alsace : « La connaissance de l’œuvre littéraire de Rudolf Steiner (1861-1925) se heurte à de nombreux obstacles. Elle est marquée en premier lieu par une hétérogénéité apparente, qui empêche de la saisir dans son intégralité. Les idées réformatrices qu’elle développe touchent des champs très variés, sans liens apparents : éducation, médecine, agriculture, spiritualité, arts, système bancaire, etc. Elle est ensuite rédigée dans une forme rhétorique souvent atypique pour un lecteur non initié, ce qui ne manque pas d’être interprété comme une tentative de contournement des règles de l’analyse scientifique ou philosophique formelle. Pourtant, dans son texte fondateur, la Philosophie de la liberté, Steiner se conforme strictement aux formes canoniques du discours philosophique[1]. »
(Pour la traduction de Frédéric C. Kozlik)
Préface pour la nouvelle édition (1918)
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.