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sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Derbré né le à Montenay et mort le [1] à Mayenne est un sculpteur français.
Louis, Fernand, Constant Derbré naît en au lieu-dit la Gandonnière, dans la commune de Montenay (Mayenne). Ses parents, Jean-Marie et Marie, née Cousin, sont cultivateurs. Il fréquente l'école jusqu'à l’âge de 12 ans.
Il reste sur l'exploitation familiale jusqu'en 1944, puis se marie l’année suivante avec Antoinette Cabrol. Leur fille Mireille naît en . Il s'engage comme manœuvre dans une maison d'édition artistique où il rencontre des étudiants des Beaux-Arts[Lesquels ?]. Il travaille ensuite dans l'atelier du sculpteur Émile Gilioli, où il découvre l'art du polissage.
Sa première œuvre est le portrait d'un jeune peintre hollandais Werschürr, étudiant des Beaux-Arts[Lesquels ?] qui fréquentait la maison d'édition d'art[2]. Il présente cette première œuvre au jury du prix Fénéon en 1951, le prix lui est remis à Paris dans les locaux de la Sorbonne par le poète Louis Aragon. C'est la première marche de son ascension. les critiques écriront que « Derbré a tout compris des Égyptiens[réf. nécessaire] ». En 1953, il reçoit le prix national de l'École des beaux-arts de Paris.
Avec les 10 000 francs issus du prix Fénéon, Louis Derbré aménage son premier atelier personnel de sculpture, dans la cour de l'immeuble qu'il habite rue Raymond-Losserand à Paris. Il y accueille de nombreux collectionneurs et personnalités de la scène artistique de l'époque, comme Anthony Quinn, Yul Brynner, les Frères Jacques, les Compagnons de la chanson ou Marcel Amont.
Le musée d'Art moderne de Paris acquiert sa sculpture Le Solitaire en 1954.
Devenu l'assistant du sculpteur Émile Gilioli au début des années 1960, il affirme son art personnel. Il est révélé au grand public lors de l'exposition « Rodin, Maillol, Derbré », organisée en 1962 par la galerie Hervé Odermatt, avenue Matignon à Paris. Lors de cette exposition, dont le catalogue est préfacé par son amie Louise Weiss, Derbré présente La Rencontre et Le Fusillé. Il présente Les Vacances à la biennale d'Anvers et participe à une exposition internationale organisée au musée Rodin à Paris.
Il participe au Salon d'automne, au Salon des indépendants et au Salon de la jeune sculpture.
En 1964, il est à la création de la biennale Formes nouvelles, ainsi qu'au Groupe des Neuf, dirigé par Juliette Darle. Il expose à Montréal en 1967. En 1972, il érige La Terre à Tokyo, place Ikebukuro, dont plusieurs répliques sont visibles dans le Vermont aux États-Unis, dans le quartier de La Défense à Paris, et aussi à la brasserie La Coupole à Paris. Il s'inscrit dans la lignée de maîtres qui plongent leurs racines dans l'Antiquité et qui passent par les grands noms de la sculpture figurative dont François Rude, Auguste Rodin, Aristide Maillol et Alberto Giacometti. Louis Derbré réalise plusieurs œuvres en taille directe en marbre de Carrare. Une exposition est organisée à la galerie Artcurial à Paris pour présenter cette série : L'Effraie, La Gorge, L'Aile, Le Chat, Les Adolescents…
En 1986, il est nommé membre du jury de l'Association Florence Blumenthal pour la pensée et l'art français.
En 1991, Louis Derbré quitte son atelier d'Arcueil pour Ernée, où il préside durant de nombreuses années l'Exposition d'art régional d'Ernée. Une fonderie d'art est installée dans cette commune, ainsi qu'un lieu de création et d'exposition, l'Espace culturel Louis-Derbré. Il agrémente son jardin de sculptures monumentales, de près de sept hectares, d'un théâtre de plein air qu'il baptise L'Agora, situé face à un étang. Il y crée notamment un ensemble de six sculptures monumentales en bronze, le Mémorial pour la Paix, pour le parc-cimetière d'Oasa, près d'Hiroshima au Japon[3].
En 1992, la brasserie La Coupole fête ses 70 ans et organise une exposition à cette occasion en présentant les sculptures de Louis Derbré devant la brasserie et à l'intérieur.
Louis Derbré veut rendre l'art accessible à tous et développe l'un des concepts majeurs qui accompagnent sa création : l'art dans la ville. Il répond à de nombreuses commandes qu'il reçoit de la part de communes, en particulier dans le cadre du 1 % artistique pour les établissements publics. C'est à Ernée qu'il concrétise de la façon la plus représentative son projet. Outre l'espace culturel qui porte son nom, il installe L’Épi sur le square des combattants, La Joie sur l'esplanade René-Ballayer, La Maternité place Fernand-Vadis, La Roche esplanade Gérard-Heude et l'espace Agora où figurent, respectivement, La Construction devant le siège de la communauté de communes de l'Ernée, L'Hommage aux Pompiers devant la caserne, Clair de Lune devant l'espace éponyme, Le Baptistère et L'Homme nouveau dans l'église Notre-Dame de L'Assomption, le bas-relief de La Médecine dans le hall de l'hôpital et La Mer pour la corderie Lancelin.
En 2000, Louis Derbré, choisi par le Comité Vendôme, réunit une trentaine d’œuvres monumentales pour une exposition place Vendôme à Paris. Henri Salvador, qui habitait sur la place, rencontre Louis Derbré qui modèle son portrait en public.
Louis Derbré meurt le à Mayenne[4]. Ses obsèques sont célébrées en l'église d'Ernée. Il est inhumé non loin de la maison où il vécut, dans le cimetière de la chapelle Notre-Dame de Charné. Son épouse est morte en 2016 à 96 ans.
Depuis le décès de Louis Derbré, le Fonds de dotation Espace culturel Louis Derbré est doté, à la suite du don fait par Mireille Derbré, d'un ensemble composé du terrain, des bâtiments (atelier et salle d'exposition) et du théâtre l'Agora. Cet ensemble est mis en vente en 2019. Les œuvres sont abritées à la suite d'actes de vandalisme et remises en état par les anciens collaborateurs de Louis Derbré. Selon le souhait de l'artiste, elles doivent profiter au plus grand nombre. Pour répondre à cet objectif, plusieurs projets permettent de répondre à des mises en place successives en différents lieux en France, prêts à accueillir l'œuvre de Louis Derbré.
Louis Derbré est nommé officier de l'ordre des Arts et des Lettres, en 1986, chevalier de l'ordre national du Mérite, en 1992, chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, en 1998[6] .
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