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phénomène optique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les lumières de séisme (de l'anglais « earthquake light », ou « EQL »), également appelées lumières sismiques ou lumières de tremblement de terre[N 1], sont des phénomènes optiques rares qui apparaissent dans l’atmosphère des zones d'activité sismique (tremblement de terre, éruption volcanique) avant, pendant, ou plus rarement, après les secousses. Elles peuvent prendre la forme d'éclairs ou de flashs, de flammes, de boules incandescentes, de halos lumineux, parfois aux couleurs arc-en-ciel, ou d'aurores, et ne durent que de quelques secondes à quelques minutes.
Longtemps contestées ou apparentées au phénomène ovni, ces apparitions ont été reconnues par la communauté sismologique lorsqu'elles ont pu être observées et photographiées pour la première fois lors de l'essaim de séismes de Matsushiro à Nagano, au Japon, qui a eu lieu de 1965 à 1967. Depuis, de nombreuses observations ont pu être enregistrées et témoignent de l'existence du phénomène, dont les mécanismes ne sont pas parfaitement compris mais semblent faire intervenir des charges électriques venant des failles sismiques qui ioniseraient l'atmosphère, à l'instar des aurores polaires et des phénomènes lumineux transitoires (farfadets, elfes, jets)[1],[2],[3],[4], les classant ainsi parmi les électrométéores.
On rapporte l'apparition de tels phénomènes depuis des siècles. La première mention vient de Callisthène qui décrivit le tremblement de terre de Délos en 373 av. J.-C. en ces termes : « Parmi les nombreux prodiges par lesquels la destruction des deux villes, Helice et Buris, furent prédits, particulièrement par les deux immenses colonnes de feu et le tremblement de terre de Délos. »[5]. Cependant rien ne permet d'affirmer une éventuelle corrélation entre les deux phénomènes. Parmi les témoignages récemment recueillis, dont 65 ont servi à l'étude du phénomène[6],[7], on peut citer :
Les mécanismes ne sont pas encore parfaitement connus et plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer le phénomène, parmi lesquelles, des perturbations du champ électromagnétique de la terre provoquées par des contraintes tectoniques ; des perturbations ionosphériques ; des charges électriques libérées sous l'effet piézoélectrique lors de la compression de roches contenant du quartz ; la triboluminescence ; des changements dans la conductivité électrique du sol ; des émissions d'ultra basses et ultra hautes fréquences ainsi que des radiofréquences ; des formations de brouillard, brume ou nuages anormaux. Considérées peu probables ou peu convaincantes, ces théories sont aujourd'hui écartées[6],[7].
Depuis 2002, et plus récemment en janvier 2014, des études menées entre autres par Friedemann Freund[Qui ?] proposent une nouvelle théorie, n'ayant pas encore été reproduite en laboratoire, la positive hole theory (théorie du trou positif)[N 4]. Elle suggère l'intervention de charges électriques contenues dans le basalte et le gabbro, qui, conduites à la surface par les dykes, des structures verticales pouvant descendre jusqu'à 97 km de profondeur et agissant comme des conducteurs électriques, seraient libérées dans l'atmosphère, ioniseraient leur environnement, et se combineraient pour former des poches de plasma lumineuses, lesquelles pouvant éclater, faisant alors apparaître des décharges électriques. Selon ces études, les conditions favorables à l'apparition de ce phénomène ne représentent que 0,5 % des tremblements de terre mondiaux, ce qui expliquerait sa rareté[6],[7].
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