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Un groupe de travail dit Mégaséismes et mégatsunamis a été constitué en France par l'académie des sciences (présidé par Jacques Freidel). Il a retenu comme définition de mégaséismes les plus gros tremblements de terre, de magnitude supérieure à 8,5 ; qui naissent à l'interface entre deux plaques dans une zone de subduction, à des profondeurs généralement de moins de 50 kilomètres sous la surface du sol.
Les deux derniers mégaséismes ont été observés :
En géophysique, ces évènements extrêmes sont dits séisme caractéristique ou séisme majeur. Leur occurrence est probablement au moins millénaire.
La plupart du temps, leur importance n'est pas prévisible faute d'archives historiques précises suffisantes.
Ce manque de données historiques écrites peut être en partie comblée par une étude paléosismique basée sur
Ainsi, a-t-on montré au Japon (Tohoku) l’occurrence d'un mégatsunami en l'an 869. Ce tsunami n'a cependant été identifié qu'après la construction de la plupart des centrales nucléaires japonaises.
Dans le contexte de la tectonique des plaques, à ce jour, on explique les mégaséismes par le modèle simple dit du rebond élastique, proposé pour la faille de San Andreas à la suite du séisme de 1906 à San Francisco, puis adapté aux zones de subduction.
Selon ce modèle, entre deux tremblements de terre (« phase intersismique »), la zone de subduction s'enfonce profondément et de façon continue, en accumulant des contraintes de cisaillement dans sa partie plus superficielle dite « sismogène ».
Le tremblement de terre se produit quand la contrainte accumulée dépasse le seuil de glissement. La magnitude dépend de l'importance et de la distribution de cette contraintes accumulées.
Il semble que des mouvements « asismiques » épisodiques dans la partie profonde de la zone sismogène puisse retarder les mégaséismes. On observe ces mouvements par la géodésie spatiale.
Ces tremblements de terre peuvent générer de grands tsunamis, dits « mégatsunamis », dont la hauteur peut dépasser 20-30 mètres.
Le risque concerne surtout les Antilles françaises où de plus un « risque volcanique » s'ajoute au « risque sismique ».
L'académie des sciences a émis plusieurs recommandations pour la France et l'Europe à la suite de l'étude du mégatsunami qui a causé l'accident nucléaire de Fukushima[1].
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