Maîtrise de soi
capacité de réguler son comportement face aux envies / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La maîtrise de soi, un aspect du contrôle inhibiteur, est la capacité de réguler ses émotions, ses pensées et son comportement face aux tentations et aux impulsions[1],[2]. En tant que fonction exécutive, la maîtrise de soi est un processus cognitif nécessaire pour réguler son comportement afin d'atteindre des objectifs spécifiques[2],[3].
Un concept connexe en psychologie est l'autorégulation émotionnelle[4]. Le fonctionnement de la maîtrise de soi, est analogue à un muscle. Selon les études, l'autorégulation, qu'elle soit émotionnelle ou comportementale, s'est avérée être une ressource limitée qui fonctionne comme de l'énergie[5]. A court terme, un recours excessif à la maîtrise de soi conduira à l'épuisement[6]. Cependant, à long terme, le recours à la maîtrise de soi peut se renforcer et s'améliorer avec le temps[2],[6].
La maîtrise de soi est également un concept clé de la théorie générale du crime, une théorie majeure en criminologie. La théorie a été développée par Michael Gottfredson et Travis Hirschi dans leur livre intitulé A General Theory of Crime, publié en 1990. Gottfredson et Hirschi définissent la maîtrise de soi comme la tendance différentielle des individus à éviter les actes criminels indépendamment des situations dans lesquelles ils se trouvent[7]. Les personnes qui ont une faible maîtrise de soi ont tendance à être impulsives, insensibles envers les autres, preneurs de risques, myopes et non verbales. Selon la théorie générale du crime, la maîtrise de soi s'établit dans la petite enfance grâce à trois facteurs majeurs : la force du lien affectif parent-enfant, une supervision adéquate par les parents, la capacité des parents à reconnaître les comportements punissables et une discipline appropriée de la part des parents.