En écologie, un biotope (du grec ancien : βίος / bíos, « vie », et τόπος / tópos lieu ») est un lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formes de vie composant la biocénose : flore, faune, fonge (champignons), et des populations de micro-organismes.

Thumb
De manière grossièrement simplifiée, le biotope est un milieu et des conditions, relativement stables, permettant la persistance d'une certaine biocénose.
Thumb
Les différents biotopes océaniques

Un biotope et la biocénose qu'il accueille forment un écosystème caractéristique. L'évolution de cet écosystème tend vers un climax momentané, qui change avec notamment le climat, manifestant un nouvel équilibre du biotope. Ainsi, la vie peut continuer avec des modifications de la démographie et de la biodiversité des espèces.

Le terme biotope vient d'Arthur George Tansley. Un biotope est à distinguer d'un biome, qui est un large regroupement d'écosystèmes caractéristique d'un type de climat et de sol.

Dès les années 1950, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), au sein de l'Organisation des Nations unies (ONU) s'émeut et s'inquiète des modifications faites par les activités humaines qui artificialisent les biotopes naturels[1].

Caractéristiques d'un biotope

Elles peuvent être classées de la manière suivante[réf. souhaitée] :

Interdépendance entre biosphère et biotopes

Dans l'univers systémique de l'écologie, et dans un contexte de finitude écologique de la Terre, la biosphère (au niveau planétaire) et les biotopes (au niveau local) sont étroitement dépendants les uns les autres. Cette interdépendance du local et du planétaire a des conséquences philosophiques considérables. En effet, le philosophe Dominique Bourg montre qu'elle fait voler en éclats le principe moteur de la modernité, qui tendait à abolir toute singularité ou toute particularité locale au profit de principes généraux, ce en quoi le projet moderne fut proprement utopique[2].

Coefficient de biotope

La notion de coefficient de biotope par surface (CBS)[3] a été testée et mise en place par la ville de Berlin. Elle a quelques années plus tard été introduite en France, tout d'abord dans le PLU de Paris[4] puis dans plusieurs PLU. La loi ALUR l'a alors encouragé au niveau national pour favoriser la renaturation des villes ou de zones d'activités ; il peut y restaurer un microclimat de meilleure qualité, contribuer à restaurer des sols écologiquement plus fonctionnels (puits de carbone, infiltrant et épurant l'eau au profit des nappes et cours d'eau, etc.) contribuer à la trame verte et bleue urbaine tout en améliorant la qualité de vie et la possibilité de trouver des habitats et des refuges pour la faune, la flore et la fonge[5].

Il fixe une « obligation de maintien ou création de surfaces non imperméabilisées ou éco–aménageables sur l’unité foncière qui peut être satisfaite de plusieurs manières : espace libre en pleine terre, surface au sol artificialisée mais végétalisée sur une profondeur minimale déterminée par le règlement, toitures et murs végétalisés… Les différentes manières de respecter cette obligation n’ayant pas la même efficacité du point de vue de la préservation de la biodiversité, le règlement du PLU peut ainsi prévoir un coefficient différent pour chacune d’entre elles qui permet de prendre en compte cette différence d’efficacité. Éventuellement dans le cadre d'une la séquence éviter-réduire-compenser, ou dans d'autres contextes »[6]. L'article L. 123-1-5 du Code de l'Environnement porte sur le règlement du PLU ; il a été révisé et divisé en trois parties dont la troisième porte sur les caractéristiques architecturale, urbaine et écologique et encadre les possibilités de règlementer en matière de continuités écologiques et de coefficient de biotope par surface (CBS)[7].

Protection

En Suisse, la protection des biotopes est prise en compte dans la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage[8].

Notes et références

Voir aussi

Wikiwand in your browser!

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.

Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.