Munich
ville allemande et capitale de la Bavière / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Munich (prononcé en français /my.nik/[1] ; en allemand : München /ˈmʏnçn̩/[2] Écouter ; en bavarois : Minga /ˈmɪŋ(ː)ə/ Écouter) est une ville allemande, capitale du Land de Bavière. Avec 1 590 859 habitants intra-muros au [3] et 2 351 706 habitants dans son aire urbaine[4], elle est la troisième ville au niveau national par la population après Berlin et Hambourg. La Région métropolitaine de Munich, qui englobe également Augsbourg et Ingolstadt, compte quant à elle plus de cinq millions d'habitants[5]. Traversée par l'Isar, affluent du Danube, elle se situe dans le district de Haute-Bavière, non loin des Préalpes bavaroises.
Munich München | |
À partir du haut à gauche : cathédrale Notre-Dame, château Nymphenburg, siège de BMW, nouvel hôtel de ville, Hofgarten et Allianz Arena. | |
Armoiries |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Allemagne |
Land | Bavière |
District (Regierungsbezirk) |
Haute-Bavière |
Arrondissement (Landkreis) |
Munich (ville-arrondissement) |
Nombre de quartiers (Ortsteile) |
28 |
Bourgmestre (Bürgermeister) Mandat |
Dieter Reiter (SPD) (depuis 2014) |
Partis au pouvoir | SPD, CSU |
Code postal | 80000–81929 |
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
09 1 62 000 |
Indicatif téléphonique | 089 |
Immatriculation | M, MUC |
Démographie | |
Gentilé | Munichois |
Population | 1 590 859 hab. (30/04/2023) |
Densité | 5 125 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 09′ 00″ nord, 11° 34′ 30″ est |
Altitude | 520 m |
Superficie | 31 043 ha = 310,43 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | stadt.muenchen.de |
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Le nom de la ville provient du vieux haut allemand Munichen (« par les moines », cf. allemand standard moderne Mönchen, datif pluriel de Mönch « moine »), en raison de la présence d'un monastère bénédictin à l'emplacement actuel de la vieille ville ; l'héraldique fait par ailleurs figurer un moine[6]. Mentionnée pour la première fois en 1158[7], Munich devient la ville de résidence des ducs de Bavière en 1255 et de l'empereur romain germanique Louis IV. En 1506, après deux siècles de division, les principautés s'unifient pour former la Bavière. Ville catholique — ce dont témoigne la cathédrale Notre-Dame, principal édifice religieux de la ville —, elle est l'un des foyers de la Contre-Réforme. Devenue capitale de l'électorat de Bavière (1623) puis du royaume de Bavière (1805), elle devient un des principaux centres culturels, artistiques et scientifiques allemands au XIXe siècle, sous l'impulsion du roi Louis II.
Au cours du XXe siècle, Munich connaît un important développement industriel, devenant le premier pôle économique de la République fédérale allemande (1949 – 1990) puis de l'Allemagne réunifiée. Elle accueille notamment le siège de grandes sociétés comme Siemens, Allianz, BMW, Munich Re, Linde, Infineon, MAN, Airbus Deutschland et HypoVereinsbank. Selon Eurostat, la zone urbaine élargie de la région métropolitaine de Munich est la plus importante d'Allemagne en ce qui concerne le PIB avec 117,6 milliards d'euros, devant Hambourg, Berlin et Francfort[8]. Avec un PIB par habitant de 53 073 euros, Munich est également l'une des villes les plus riches de l'Union européenne[4]. La ville est un centre mondial d’art, de science, de technologie, de finance, d’édition, de culture, d’innovation, d’éducation, de commerce et de tourisme[9]. Réputée être l'une des villes les plus agréables à vivre au monde, elle jouit d’un très haut niveau de vie et de qualité de vie : elle est la première en Allemagne et la troisième au monde selon le "Mercer 2018 Survey"[10].
Deuxième destination touristique d'Allemagne après Berlin[11], Munich est célèbre pour sa traditionnelle fête de la bière, l’Oktoberfest, qui se déroule chaque année de fin septembre à début octobre. Outre la cathédrale, la ville a également un important patrimoine historique, composé notamment du Château de Nymphenburg, de très nombreux musées richement dotés et de deux vastes jardins, le Hofgarten et le Englischer Garten (jardin anglais). Munich accueille de nombreux évènements internationaux, dont les Jeux olympiques d'été de 1972, qui furent le théâtre d'une sanglante prise d'otages. Enfin, elle est le lieu de résidence de l'un des principaux clubs de football d'Europe, le Bayern Munich, qui joue dans l'Allianz Arena, au nord du centre-ville.
Appartenances historiques
Duché de Bavière 907–1255 |
Les débuts
Le village de « Munichen » (chez les moines, en vieil-allemand) voit le jour au IXe siècle près d'une abbaye bénédictine (le moinillon des armoiries de la ville rappelle cette origine).
Au début du IIe millénaire, le sel avait une importance capitale. Des « routes du sel » permettaient d'acheminer le sel depuis les villes productrices au sud (par ex. Berchtesgaden, Bad Reichenhall, Salzbourg) vers le nord. Une telle route est à l'origine de la ville de Munich.
Dans les années 1150, une querelle éclate entre Henri le Lion (Heinrich der Löwe), le duc de Saxe et l'évêque de Freising. En , Henri le Lion reçoit de l'empereur Barberousse le duché de Bavière. Henri fait alors détruire un pont de l'Isar qui se trouvait sur les terres de l'évêché à Föhring, pour détourner la route du sel sur ses terres et profiter ainsi des droits de douane et récupérer les taxes sur le sel. Cette route traversait l'Isar un peu plus en amont à l'endroit où une île facilitait la construction d'un pont. Ce pont historique se situait à l'endroit de l'actuel Ludwigsbrücke. À cet endroit se trouvait un monastère bénédictin du VIIIe siècle d'où le nom « bei Munichen ».
Les deux rivaux trouvent un accord lors du conseil de l'empire convoqué par l'empereur Barberousse. Cet accord, l'« Augsburger Vergleich » du , le premier document évoquant Munich est donc considéré comme l'acte fondateur de la ville. Ce document entérine le déplacement du marché, du pont et de la douane. En échange de cette faveur, Henri s'acquitte d'un versement d'un tiers des recettes à l'évêque.
En , Otton de Wittelsbach devient duc de Bavière et fonde une dynastie qui règne sur la région jusqu'en . Au XIIIe siècle, Munich reçoit une charte communale et des fortifications. En , le duché de Bavière est séparé en deux parties ; Munich devient la capitale de la Haute-Bavière.
En , la ville est détruite par un incendie et l'empereur Louis IV du Saint-Empire la fait reconstruire assez rapidement. Bien que Munich devienne ville de résidence de l'Empereur en , la croissance de Munich en une grande ville ne se fit que 450 ans plus tard.
Après la guerre de Trente Ans
En 1632, durant la guerre de Trente Ans, la ville tombe aux mains de Gustave II Adolphe de Suède. Et en 1634, la peste lui fait perdre les deux tiers de sa population. Entre 1651 et 1679, sous le règne de l'électeur Ferdinand-Marie de Bavière et grâce à sa femme Henriette-Adélaïde de Savoie, Munich s'enrichit de monuments de style baroque italien (église des Théatins, château de Nymphenburg...). En 1705, pendant la guerre de Succession d'Espagne, l'électeur Maximilien II ayant pris parti pour les Bourbons, la ville retourne sous le patronage des Habsbourg. L'Académie bavaroise des sciences est créée en 1759.
Capitale de la Bavière
À partir de la fin du XVIIIe siècle, Munich grandit rapidement. Lorsque la ville devient la capitale du nouveau royaume de Bavière créé sous l'égide de Napoléon Bonaparte en 1806, cette croissance s'accélère. En effet, alors qu'elle n'est peuplée en 1700 que de 24 000 habitants, Munich voit ensuite sa population doubler tous les trente ans : entre 1870 et 1933, la population passe de 170 000 à 840 000 habitants.
Sous le règne du roi Louis Ier de Bavière (1825-1848), Munich devient également un centre artistique réputé. La plupart des bâtiments de la ville datent du XIXe siècle, en particulier du règne de Maximilien II : les architectes classiques Leo von Klenze et Friedrich von Gärtner ont construit la Ludwigstraße, la Königsplatz, le Ruhmeshalle et la Résidence.
Sous le prince régent Luitpold (1886-1912), Munich connaît un important développement culturel et artistique avec, notamment, la construction de la Prinzregentenstraße et du Prinzregententheater. Schwabing devient, au tournant du siècle, le quartier des artistes, accueillant un grand nombre d'écrivains et de peintres célèbres. En 1896, le journal culturel munichois Jugend (Jeunesse) paraît pour la première fois, ainsi que la revue satirique Simplicissimus.
À travers ses cabarets, quelquefois nommés théâtres intimes, la ville attire de nombreux artistes. Nombre d'entre eux, tel Frank Wedekind, rayonnèrent bien au-delà de Munich, et par exemple furent à l'origine de la naissance du mouvement Dada quelques années plus tard, à Zurich[12]. Cette vogue du cabaret entraîne une modification majeure dans le rapport avec la poésie qui, au lieu d'être simplement lue en silence, devint clamée à forte voie. Frank Wedekind, au cabaret des Onze Bourreaux, a été un représentant important de cette approche. Cette innovation influera sur le développement du futurisme et, de là, sur tout le mouvement de la performance artistique[13].
De la Première Guerre mondiale à la Seconde Guerre mondiale
Après la Première Guerre mondiale, Munich traverse une période révolutionnaire tourmentée, qui commence par la chute de la monarchie le . Le ministre-président social-démocrate Kurt Eisner est assassiné le et, le , les conseils révolutionnaires de la ville proclament la république des Conseils de Bavière (Bayerische Räterepublik) qui est finalement écrasée dans le sang le . Dans les années suivantes, Munich voit naître le nazisme et devient le chef-lieu du mouvement d'Adolf Hitler.
En novembre 1923, Adolf Hitler et ses compagnons tentent un coup d'État (le putsch de la brasserie) mais ils échouent et le Führer du NSDAP est emprisonné.
Arrivés au pouvoir, les nazis font de Munich la « capitale du mouvement » et construisent plusieurs édifices entre 1933 et 1945. Le , le premier camp de concentration permanent d'Allemagne est ouvert par Himmler à Dachau dans la banlieue de Munich. En 1938, les accords de Munich sont signés entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier. Ils donnent les Sudètes au dirigeant nazi. En 1939, Johann Georg Elser essaye, en vain, d'assassiner Hitler avec une bombe.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'étudiants munichois fonde La Rose blanche (Die Weiße Rose), l'un des plus célèbres mouvements de la résistance allemande au nazisme. Ses six principaux membres seront exécutés par les nazis en 1943 à la prison de Stadelheim, au sud de Munich. Comme la plupart des grandes villes allemandes, Munich subit d'importantes destructions dues aux bombardements massifs des Alliés, mais elle est reconstruite pendant l'occupation américaine : contrairement à de nombreuses autres villes allemandes qui ont été lourdement bombardées, Munich a restauré la plupart de son paysage urbain traditionnel. La ville a été occupée le 30 avril 1945 par des unités du XVe corps de la VIIe Armée US. A 60 km au nord-est de Munich, un camp de prisonniers important est installé à Moosburg[14],[15].
Période contemporaine
La ville continua de jouer un rôle très important dans l'économie, la politique et la culture allemandes, d'où son surnom Heimliche Hauptstadt (« capitale secrète ») dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale[16]. Au cours des premières décennies d'après-guerre, Munich a profité indirectement de la division de l'Allemagne, car de nombreuses entreprises de la RDA et de Berlin se sont délocalisées vers le sud. Siemens en est l'un des exemples les plus connus. Elle est devenue la plus importante zone économique d'Allemagne du Sud. De plus après la reconstruction, Munich se développe comme place vouée aux nouvelles technologies, à l'instar du groupe MBB. En outre, un grand nombre d'entreprises de services s'y installe, telles que des entreprises de médias, d'assurances et de services bancaires. Les musées (par exemple l’Alte Pinakothek, la Neue Pinakothek et la Pinakothek der Moderne, la Glyptothèque, le Deutsches Museum) connaissent également un regain d'intérêt.
En 1972, Munich accueille les Jeux olympiques d'été à l'occasion desquels la ville inaugure sa première ligne de métro. Le , l'organisation palestinienne Septembre noir tue deux Israéliens et en prend neuf autres en otage. Tous les otages sont tués, ainsi que cinq des huit terroristes et un policier. Les Jeux sont interrompus pendant une journée et certains athlètes décident de quitter la compétition[17]. En , l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, s'appuyant sur un rapport du Service fédéral de Renseignement (BND) révèle que deux militants néo-nazis auraient aidé l'organisation palestinienne dans les préparatifs du massacre des athlètes israéliens[18].
Aujourd'hui, le taux de criminalité est faible par rapport à d'autres grandes villes allemandes, comme Hambourg ou Berlin. Pour sa haute qualité de vie et sa sécurité, la ville a été surnommée « Toytown » parmi les résidents anglophones. Les habitants allemands l'appellent « Millionendorf », une expression qui signifie « village d'un million d'habitants ».
Avec le XXIe siècle, de nouveaux quartiers émergent, au centre comme à la périphérie, qui mêlent immeubles d'habitation et bureaux, commerces et institutions culturelles. En raison du niveau de vie élevé et de l'économie florissante de la ville et de la région, il y a eu un afflux de personnes et la population de Munich a dépassé 1,5 million en , soit une augmentation de plus de 20 % en 10 ans.
En , une fusillade mortelle a lieu dans un centre commercial de Munich. Perpétrée par un homme de 18 ans d'origine iranienne, elle fait au moins dix morts (dont l'auteur de l'attaque)[19] et vingt-sept blessés[20].
Munich se trouve sur les hautes plaines de Haute-Bavière, à environ 50 km au nord de la limite nord des Alpes, à une altitude moyenne d'environ 520 m. Munich est une des villes allemandes les plus vastes en superficie. Son altitude la plus élevée est Warnberg avec 579 m, son altitude la plus faible est 482 m à Feldmoching.
L'Isar traverse la ville du sud-ouest au nord-est sur une distance de 13,7 km. L'île sur la rivière la plus connue est l'île aux Musées, sur laquelle se trouve le Deutsches Museum. La deuxième île de la ville étant celle du Prater. Aux alentours de Munich se trouvent un grand nombre de lacs, par exemple le Tegernsee, l'Ammersee, Wörthsee ou le Starnberger See. Les autres rivières sont la Würm, qui coule du Starnberger See et traverse l'ouest de la ville, le Hachinger Bach, l'Eisbach, l'Auer Mühlbach et le Brunnbach. Les ruisseaux de la ville se trouvent pour la plupart au voisinage de l'Isar, d'autres coulent également dans le centre-ville, les ruisseaux dans le centre sont pour la plupart souterrains (dans des canalisations) d'autres ont été asséchés au moment de la construction du réseau de métro (U-Bahn) et du chemin de fer urbain (S-Bahn). Les lacs à l'intérieur de la ville sont le Kleinhesseloher See dans l'Englischer Garten (littéralement « le Jardin anglais »), le lac sur le site olympique et les Feldmochinger See, Lerchenauer See et Fasanerie See, au nord de la ville.
Expansion
La surface totale de la ville de Munich est de 31 043 hectares (environ le triple de Paris), ce qui fait de Munich, après Berlin, Hambourg, Cologne, Dresde et Brême la sixième ville la plus vaste d'Allemagne. Sur les 310 kilomètres carrés, 44 % sont constitués de bâtiments et des surfaces libres y attenant, 16,9 % sont des surfaces de campagne, 14,7 % des surfaces de récupération, 4,4 % des surfaces boisées, 1,2 % des surfaces d'eau et 2,2 % des surfaces pour d'autres utilisations. Les points extrêmes nord et sud de la ville sont séparés de 20,9 km tandis que ses points extrêmes est et ouest le sont de 26,8 km.
- Bords du Lac de Feldmoching, le Feldmochinger See.
Secteurs et municipalités voisines
Avec la réorganisation de la ville en 1992, le nombre de secteurs (appelés Stadtbezirke) de la ville a été réduit de 41 à 25.
Les communes suivantes sont attenantes à la ville (citées dans le sens horaire en commençant par le nord) : Oberschleißheim, Garching, Ismaning, Unterföhring, Aschheim, Feldkirchen, Haar, Putzbrunn, Neubiberg, Unterhaching, Perlacher Forst, Oberhaching, Grünwald, Pullach, Forstenrieder Park, Neuried, Planegg, Taufkirchen et Gräfelfing (tous de l'arrondissement de Munich), Germering, Puchheim et Gröbenzell (du Landkreis de Fürstenfeldbruck) et Karlsfeld (Landkreis de Dachau).
Climat
Selon la classification de Köppen et les données actualisées, le climat est de type océanique (Cfb), indépendant de l'isotherme, mais avec certaines caractéristiques de climat continental humide (Dfb) comme des étés chauds à chauds et des hivers froids, mais sans couverture neigeuse permanente[21]. D'autres facteurs influant sur le climat sont les Alpes et le Danube. En raison de cette configuration, le temps est relativement changeant. Le foehn apporte du sud de manière non régulière de l'air chaud et sec vers Munich. Ainsi la visibilité est souvent très bonne - le célèbre ciel bleu bavarois - et il est possible de voir très clairement les Alpes bavaroises depuis Munich. La température la plus élevée mesurée par le service météorologique allemand est de 37,2 °C en à Munich-Nymphenburg. La ville est très souvent frappée par des orages (l'orage du a causé des dommages évalués à 1,5 milliard d'euros). En raison de la proximité des Alpes, Munich est également la grande ville la plus enneigée d'Allemagne. Localement, une étude sur les statistiques météorologiques a montré que la partie méridionale de la ville est la plus ensoleillée, que la partie nord est plus nuageuse, ou encore que les quartiers occidentaux sont plus secs que les quartiers orientaux. C'est l'une des conséquences des différences d'altitude à l'intérieur de la ville, qui génèrent des microclimats et expliquent les variations climatiques d'est en ouest, de part et d'autre de l'Isar[réf. nécessaire].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −5 | −3,7 | 0,4 | 2,9 | 7,1 | 10,4 | 12 | 11,7 | 8,8 | 4,5 | 0,2 | −3,5 | 3,8 |
Température moyenne (°C) | −2,2 | −0,4 | 3,4 | 7,6 | 12,2 | 15,4 | 17,3 | 16,6 | 13,4 | 8,2 | 2,8 | −0,9 | 7,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 1,1 | 2,5 | 8,4 | 13,3 | 18 | 21,4 | 23,8 | 22,9 | 19,4 | 13,6 | 6,5 | 2,3 | 12,8 |
Ensoleillement (h) | 61 | 84 | 128 | 157 | 199 | 209 | 237 | 213 | 173 | 129 | 69 | 49 | 1 708 |
Précipitations (mm) | 54 | 45 | 60 | 70 | 93 | 124 | 118 | 115 | 90 | 69 | 71 | 58 | 967 |
De seulement 24 000 habitants en 1700, la population de la ville a doublé tous les 30 ans environ. Elle était de 100 000 en 1852, 250 000 en 1883 et 500 000 en 1901, faisant de Munich la troisième plus grande ville du Reich allemand après Berlin et Hambourg. Les effets physiques de la Seconde Guerre mondiale sont clairement visibles. À la fin de la guerre, 90 % de la vieille ville avait été détruite lors de 73 raids aériens et la moitié de la ville était en ruines. Les estimations de l'impact de ces incursions sur la population font état de 6 000 morts. Au total, Munich a perdu 34% de sa population, avec 279 000 personnes déplacées par évacuation, migration, déportation et sans-abri à cause de frappes aériennes. La population totale est passée de 829 000 en mai 1939 à 550 000 en mai 1945. Le niveau de la population d'avant-guerre n'est atteint qu'en 1950. En 1957 le cap du million d'habitants est franchi. Munich reste en 2021 la troisième ville la plus peuplée d'Allemagne avec 1 540 000 habitants. Elle est la municipalité la plus densément peuplée d'Allemagne (4 500 habitants par km²). La population augmente sans discontinuer depuis la fin du XIXe siècle, Munich attirant toujours en raison de son dynamisme économique et de ses débouchés professionnels. En contrepartie, Munich est l'une des villes les plus chères d'Allemagne pour se loger. La capitale bavaroise est très cosmopolite, et les diverses nationalités cohabitent en toute quiétude. Munich accueille plus de 530 000 personnes d'origine étrangère, ce qui représente 37% de sa population[22]. Le groupe le plus important est constitué de personnes originaires d'ex Yougoslavie et de Turquie.
Religion et immigration
La Bavière étant historiquement à majorité catholique, Munich a une population issue du catholicisme. La ville est le siège de l'archidiocèse de Munich et Freising depuis 1821, toutefois depuis une trentaine d'années ses habitants tendent à abandonner la pratique religieuse catholique, dont 40 % se réclament encore, et à se déclarer athées ou adeptes de nouvelles confessions[23]. Ses églises sont nombreuses, surtout dans la vieille ville dominée par la Frauenkirche qui sert de cathédrale et l'église Saint-Pierre. Certaines sont remarquables par leur style architectural comme l'église Saint-Michel, la célèbre Asamkirche baroque, ou la Bürgersaalkirche qui abrite la tombe du résistant Rupert Mayer, SJ. De nombreuses églises ont été construites au XIXe siècle à une époque ou la ville était en pleine expansion. Parmi les églises de cette époque, la Nouvelle église Saint-Jean-Baptiste de Munich ou l'Église de la Sainte-Croix de Giesing.
- Frauenkirche et nouvelle mairie
- Marienplatz vue de la tour de la Frauenkirche
- le Paulskirche (une Basilique)
- Église Saint-Pierre de Munich (Peterskirche) et Haus Neumayr
- Salvatorkirche: Église du Sauveur
14 % de la population de Munich est de confession luthérienne. La population d'origine turque de plus de 43 000 personnes bénéficie de nouvelles mosquées et s'affirme par son dynamisme démographique. On suppose qu’il y a environ 120 000 musulmans vivant à Munich, ce qui correspond à huit pour cent de la population[24]. Dans le district de Freimann se trouve la première mosquée de Bavière, inaugurée en 1973. La communauté juive rassemble 9 700 personnes (0,4 %). Enfin l'immigration de populations est-européennes a permis l'ouverture de paroisses orthodoxes. On peut aussi noter l'apparition depuis une trentaine d'années de cultes d'origine américaine comme les adventistes ou les mormons. Voici un tableau qui montre les habitants de Munich nés hors de l'Allemagne en 2013.