Myriapodes, mille-pattes

Faits en bref Règne, Sous-règne ...
Myriapoda
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentants des quatre classes de myriapodes. De haut en bas et de gauche à droite : un chilopode, un diplopode, un pauropode et un symphyle.
Classification ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Ecdysozoa
Embranchement Arthropoda

Sous-embranchement

Myriapoda
Latreille, 1802

Classes de rang inférieur

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Les Myriapodes (Myriapoda, du grec μυρίος / muríos, « innombrable », et πούς / poús, au génitif ποδός / podós, « pied »), communément appelés « mille-pattes » ou « millepattes », sont des animaux au corps allongé et segmenté, pourvus de nombreuses pattes, formant un sous-embranchement des arthropodes.

Description

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Un Eumillipes persephone avec 330 segments et 1 306 pattes, record actuel.

Les myriapodes sont composés d'une tête suivie de nombreux anneaux semblables, portant chacun une ou deux paires de pattes. En France, ils sont représentés notamment par les scolopendres, les scutigères, les lithobies, les iules.

Les myriapodes sont des mandibulates qui peuvent posséder un grand nombre de segments postcéphaliques portant chacun une paire de pattes. Chez les diplopodes, les segments sont regroupés deux à deux, formant des anneaux portant deux paires de pattes.

Anatomie

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Tête de myriapode.
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Accouplement de deux mille-pattes dans le sanctuaire des singes de Drabo à Abomey-Calavi (Bénin).

La tête comporte une paire d'antennes, des lèvres supérieures, quatre paires de mandibules, et deux paires de mâchoires.

Les anneaux qui suivent la tête portent chacun soit une, soit deux paires de pattes, sans que le total dépasse ordinairement une centaine.

Dans le corps des myriapodes, tout est allongé et suit la périodicité des anneaux : le tube digestif est rectiligne, le cœur est formé de nombreuses chambres en série linéaire, le système nerveux est en corde à nœuds, etc.

L'appareil respiratoire se compose de trachées analogues à celles des insectes, et parfaitement métamérisées.

Les seuls organes sensoriels sont des poils tactiles, et des yeux simples ou ocelles.

Ils subissent de légères métamorphoses de la sortie de l'œuf à l'âge adulte.

Jusqu'en 2021, Illacme plenipes était connu comme le mille-pattes ayant le plus de pattes (750)[1]. Eumillipes persephone, découvert ensuite en Australie, possède 1 306 pattes et est le premier connu à posséder au moins mille pattes[2],[3],[4]

Écologie

Les myriapodes sont tous des animaux terrestres. On peut cependant les trouver grimpant aux arbres soit pour se chauffer au soleil, élevant ainsi leur température, soit pour se nourrir du feuillage. Les myriapodes sont répartis sur toute la terre. Les pays tropicaux abritent les plus grandes formes.

Toutes ces espèces vivent cachées pendant le jour, et sortent la nuit.

Classification

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La scutigère véloce (Scutigera coleoptrata, Scutigeromorpha) est un habitant commun et inoffensif des maisons, notamment en Europe.
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La scolopendre tropicale (Scolopendra subspinipes, Scolopendromorpha) est un prédateur domestique courant dans les pays tropicaux, dont la morsure peut être redoutable.

Selon ITIS (9 mars 2016)[5], il existe actuellement quatre classes de myriapodes :


Phylogénie

Les myriapodes forment un clade dont la monophylie est encore discutée. Les 4 classes qui le composent pourraient ne pas être apparentées, et souvent plus proches d'autres groupes comme les insectes qu'entre eux[6].

On les divise classiquement en deux suivant qu'ils possèdent deux paires de pattes par anneaux (chilognathes ou diplopodes) ou une seule (chilopodes). C'est à ces derniers que se rapportent les espèces venimeuses, dont le régime est carnassier.

Les myriapodes ont longtemps été considérés proches des insectes partageant avec eux la présence d'appendices uniramés et de tubes de Malpighi. Les analyses de l'ARN ribosomique 18S ne confirment pas cette proximité.

Myriapodologie

La myriapodologie est la science qui étudie les myriapodes.

Les muséums de Londres, Chicago, Berlin, Vienne, et Saint-Pétersbourg ainsi que celui de France, réparti sur 14 sites, sont très impliqués dans la connaissance de ces espèces. Ils ont recueilli des millions de spécimens de différents groupes (Pauropoda, Symphyla, Chilopoda (5 ordres) et Diplopoda (15-17 ordres)), représentatifs de tous les types d'écosystèmes terrestres. Conservés dans de l'alcool à 75° ou en préparations microscopiques sur lames, ces spécimens contribuent à améliorer le classement de ces organismes (aujourd'hui groupés en 5 000 espèces de myriapodes rien qu'au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, réunis en 100 000 lots-échantillons comportant 1 million de spécimens au début du XXe siècle)[7].

Certaines espèces se ressemblent très fortement (les 8 espèces classées dans le genre Pseudopolydesmus par exemple[8]). On a récemment montré (2019) qu'éclairer leur génitalia à la lumière ultraviolette fait apparaitre des motifs et couleurs variant selon l'espèce, permettant une identification moins coûteuse et plus rapide que celle passant par l'analyse génétique[9].

Voir aussi

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Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

Références

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