Neufmaisons
commune française du département de Meurthe-et-Moselle / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Neufmaisons est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Neufmaisons | |||||
La mairie-école. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | de Vezouze en Piémont | ||||
Maire Mandat |
Henry Louis Breton 2022-2026 |
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Code postal | 54540 | ||||
Code commune | 54396 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
217 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 27′ 33″ nord, 6° 50′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 271 m Max. 534 m |
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Superficie | 21,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Baccarat | ||||
Législatives | 4e circonscription de Meurthe-et-Moselle | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Localisation
La vieille commune lorraine s'étend à la fois sur le piémont vosgien et sur le rebord occidental de la vallée de la Plaine, précisément jusqu'à cette rivière. Elle est située sur un plan géographique entre le plateau lorrain et le massif vosgien[1].
Le rebord forestier du Val de Plaine qu'elle possède est délimité grossièrement par le ruisseau du Vohné au nord et par le ruisseau de Charmois au sud, ruisseaux qui la séparent, respectivement de la commune de Pexonne, qui la borde au nord-est, et de Raon-L'Etape uniquement dans le val de Plaine[2]. Le piémont vosgien, accédant au plateau lorrain, est marqué par trois débouchés de petits vallons humides qui présentent l'aspect de gorges boisées, et dont l'eau est recueillie finalement par la "Verdurette de Neufmaisons", le gros ruisseau qui provient du vallon le plus septentrional et le plus long dérivé des hauteurs de la forêt d'Elieux sur la commune de Pexonne.
Le vieux village, au croisement de quatre routes principales, venues de Baccarat, Raon-L'Etape, Badonviller à 7 km, par Pexonne, et enfin Vacqueville, est bâti dans une cuvette vallonée où coule la Verdurette, non loin des vallons précédemment décrits qui séparaient autrefois les belles forêts lorraines du Petit-Clos à leur proximité et celles du Grand-Clos à l'orient, dans ce qui est aujourd'hui la forêt domaniale du Reclos. La commune préservent les grandes habitations du village, alignées autrefois au long de ces routes[3].
Neufmaisons s'étage entre l'altitude minimale de 271 m au niveau du ruisseau des Grands Prés, ancienne Verdurette de Pexonne oubliée, au nord de la forêt de Viombois et maximale de 534 m à la Tête des reclos surmontant la rivière Plaine ; l'altitude moyenne avoisine 403 m tandis que celle de sa mairie se place entre 300 m et 297 m d'altitude selon l'accès au bâtiment[4]. Notons que, à la limite sur la Verdurette entrant sur l'espace communal de Vacqueville, l'altitude est un peu supérieure à 272 m. Sa limite vosgienne la plus basse sur la rivière Plaine se place au voisinage de l'Ermitage et du hameau de La Trouche, deux écarts de la commune Raon-L'Etape, à 290 m d'altitude. En aval de la Forge-Évrard, les anciennes fosses comblées de la Plaine se situent à environ 298 m d'altitude. À proximité de Lajus, plus en amont sur la Plaine, la limite communale remonte a minima à 305 m. Le fond de la vallée de la Plaine, déblayée il y 12000 par de violentes fontes ou crues fluvio-glaciaires avant d'être aménagé en prairie humides, dévoile un profil altimétrique régulier à pente faible.
L'église érigée en 1740, mais rebâtie avec une tour élevée au XIXe siècle trône sur un contrefort à une soixantaine de mètres de la rive gauche de la Verdurette, elle domine la mairie également à une soixantaine de mètre en retrait de la rive droite.
Au sud-est, à l'autre bout forestier de la commune, Cherpierre, autrefois Chère-Pierre au cœur de de la forêt domaniale des Reclos dominant la vallée de la Plaine, était encore un point de vue à réputation régionale dans les années trente[5]. La roche Pierre-Cuny sous la Tête des Reclos qui permet de l'observer au-delà du vallon sous Pransieux, en amont de la Forge Evrard, fait partie d'une série de roches surplombantes, accessibles rapidement depuis le hameau de La Trouche. Elles servaient d'abris et de lieux d'embuscade pour les chasseurs de sangliers autrefois. Sur ces hauteurs caractérisées par des grès de forte résistance, il existe de larges dalles quasi-intactes qui protègent colonnes ou anfractuosités de tailles variables. Ainsi, à 400 mètres de Chère-Pierre, trois vasques, en coupes de champagne, paraissent comme suspendues à une colonne, laissant place à un couloir rocheux au point bas. Les Bâchettes désignent un petit massif gréseux constitué de petites basses ou vallons entaillés, et en partie abrités. Les Vannes, sur le pourtour de la Tête des Reclos, désignent un autre petit massif recelant des passages.
Communes limitrophes
Le territoire communal est limitrophe du département des Vosges, avec, allongée au sud-est la commune de Raon-L'Etape et, plus à l'est pour une minuscule partie du cours de la Plaine, de Celles sur Plaine. Les autres communes limitrophes de Neufmaisons appartiennent, tout comme elle, au département de Meurthe-et-Moselle. Au sud-ouest, le territoire est bordé par la commune de Bertrichamps, et à l'ouest, par la petite commune de Veney. Au nord-ouest, apparaît la commune de Vacqueville et au nord-est celle de Pexonne, qui présente une limite intercommunale la plus rectiligne, légèrement plus longue que la limite zigzagante avec Raon-L'Etape. N'oublions la limite la plus petite dans la vallée de la Plaine relevant de Pierre-Percée, dans le secteur du Lajus.
Vacqueville | Pexonne | Pexonne |
Veney | Pierre-Percée | |
Bertrichamps | Raon-L'Étape | Celles-sur-Plaine (Vosges) |
Géologie
Le village de Neufmaisons est bâti sur le grés bigarré et autres couches de grés intermédiaires du trias moyen, de même que sur ces rebords de semblables formations rocheuses[6]. Ce n'est qu'à l'extrême sud-est de la commune, vers les hauteurs des vallons qui descendent vers la Plaine, que le géologue retrouve les conglomérats en liseré et les grés vosgiens du trias inférieur, qui comme le grés bigarré, sont souvent propices au boisement ou à des reliques de forêts anciennes. Le géographe du Lunévillois, Andriot faisait remarquer en 1898 que, sur les onze agglomérations situées sur le grés bigarré de l'arrondissement, trois seulement, à savoir Parux, Bertrambois et Neufmaisons étaient éloignés de tout foyer d'industrie. Il est vrai que ces villages ne dévoilaient alors qu'une activité traditionnelle, agro-sylvo-pastorale. Néanmoins, Neufmaisons a possédé autrefois une tuilerie et briqueterie, et même une forge.
Pour passer de la vallée de la Meurthe au bassin formé par les vallons drainés par la Verdurette, il faut franchir au sud de Neufmaisons un col de 385 m d'altitude[7]. Il existe ici une faille géologique importante, reliant La Trouche à Veney, passant ainsi juste au sud de Neufmaisons. Cette faille transformante qui est presque parallèle au rebord septentrional de la vallée de la Meurthe de Raon-L'Étape à Azerailles ou Saint-Clément, fait reculer vers l'ouest d'environ cinq kilomètres l'affleurement des conglomérats et grés vosgiens, au niveau des abords de la vallée de la Meurthe, et expliquerait le sensible rehaussement à son niveau[8]. Au nord de la faille, tout se passe comme si les terrains géologiques les plus anciens s'enfoncent bien plus rapidement, du sud-est vers le nord-ouest. A l'ouest de Neufmaisons, au-delà des massifs terrains du trias supérieur, apparaît au nord de ladite faille d'abord une bande d'alluvions indurés, datant du quaternaire ancien, composés de matériaux fluvio-glaciaires hétérométriques, du limon au blocs rocheux métriques, formant une étroite bande oscillant entre 100 et 400 mètres de l'ouest à l'est, sur environ 5 km du sud au nord, émergeant de la forêt du Petit Reclos aux alluvions plus récents de la Verdurette, au sud de l'ancienne ferme du Viombois. A l'ouest, au delà d'une limite nette filant vers le nord, les alluvions laissent la place à des couches sédimentaires classifiées, plus récentes, qui couvrent l'essentiel du "bois de la Voivre" jusqu'au sud de Vacqueville, sur le finage de Xermamont, et toujours en rive droite de la Verdurette.
Ce n'est qu'en aval du village de Neufmaisons que les alluvions récents de la Verdurette locale dépassent une largeur transversale au cours d'eau, d'environ une centaine de mètre. En amont, le liseré alluvionnaire reste aléatoire ou insignifiant, mis à part 700 mètres à l'amont du village où la bande transversale peut dépasser 50 mètres de large. A 250 mètres, au sud de la ferme du Viombois, le ruisseau oriental de la forêt du Viombois qui rejoint la Verdurette, probablement bien plus puissant autrefois, explique un épandage alluvionnaire classifié d'un tiers de kilomètre carré, qui en aval se restreint et change de nature à la brutale limite nord-sud précédemment rencontrée.
Le rebord occidental de la vallée de la Plaine, hormis la courte bande alluviale en fond de vallée, est situé dans le grès vosgien supérieur, d'âge triasique inférieure, surmonté du conglomérat et des autres couches intermédiaires gréseuses, couches qui comportent les grès bigarrés, retrouvés à bien plus faible altitude au niveau du centre de la commune. Cette observation démontre le pendage des couches de grés triasiques, s'enfonçant sous le plateau lorrain, et leur ancienne érosion en altitude dans le massif vosgien, du fait de la lente surélévation consécutive à la formation du fossé d'effondrement alsacien.
Hydrographie
Le village se trouvait à la Belle Époque dans le vallon où coule la "Verdurette de Neufmaisons", selon Elisée Reclus, qui prend sa source au fond du vallon de Bon Repos, à 4 km à vol d'oiseau au sud-ouest de Badonviller, au sud-est du hameau de Salmonrupt (commune de Pexonne), entre la forêt de Haie la Barre et le bois de Bonrepos, dans la forêt d'Élieux[9].
La modeste rivière bifurquait vers le nord, entre le bois de la Voivre et la contrée de Viombois, et partait rejoindre la Verdurette de Pexonne sur la commune de Vacqueville, au milieu d'une vaste prairie de 95 ha, partagée avec la commune de Veney, après un cours global de 7 à 8 km[10]. Le confluent à environ 270 m d'altitude est à quelques dizaines de mètres où passait le chemin de fer de Baccarat à Badonvillers. La Verdurette après un cours d'une vingtaine de kilomètre rejoint la Vezouse : à l'instar de la Blette et le Richeval, elle fait partie du bassin de cette rivière lorraine, dont les eaux coulent vers Lunéville et la Meurthe. Aujourd'hui, sur les cartes IGN récentes, la "Verdurette de Neufmaisons" n'est plus mentionnée, elle laisse en partie amont la place au "ruisseau de Salmonru"[11]. La seule Verdurette décrite par les cartes actuelles provient de la modeste gorge du Bois des Haies.
Notons d'autres ruisseaux coulant vers le val de la rivière Plaine, en particulier le ruisseau de la basse du Vohné mitoyen avec Pexonne, entre Grand-Clos et bois des cinq communes, sur plus de 3 km et le ruisseau de la Forge Evrard long de 2,6 km, selon Henri Lepage, qui sort dans un vallon étroit de la forêt du Grand-Clos ou de la forêt domaniale du Reclos[12].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat du Grand Est et Climat de Meurthe-et-Moselle.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 073 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Badonviller », sur la commune de Badonviller à 6 km à vol d'oiseau[15], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[16],[17].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[18]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Typologie
Neufmaisons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[20],[21],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %), zones urbanisées (1,2 %), prairies (0,7 %), terres arables (0,3 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 110, alors qu'il était de 111 en 2013 et de 120 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 74,5 % étaient des résidences principales, 18,2 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,7 % des appartements[I 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Neufmaisons en 2018 en comparaison avec celle de Meurthe-et-Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (18,2 %) supérieure à celle du département (2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 89,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,8 % en 2013), contre 57,3 % pour la Meurthe-et-Moselle et 57,5 % pour la France entière[I 2].
Typologie | Neufmaisons[I 1] | Meurthe-et-Moselle[I 3] | France entière[I 4] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 74,5 | 88,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 18,2 | 2 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 7,3 | 9,3 | 8,2 |
Le troisième jour des calendes de janvier 938 (30 décembre 938), Adalbéron évêque de Metz confirme à Raimbert, abbé de Senones, la donation faite par ces prédécesseurs de l'église de Vacqueville (Episcopi villa) dans le comté de Blâmont, avec les neuf manses qui en faisaient partie[26]. Une bulle du pape Eugène III en 1152 confirme les biens de l'abbaye, mentionne l'église de Vacqueville avec seulement huit manses. Il semble que Bertrichamps, qui restera longtemps une annexe de l'église de Vacqueville, ait été soustraite entre-temps à l'ensemble de ces dépendances. Neufmaisons, graphie commune dès le XVIIe siècle provient de cette simple dénomination fixée entre 938 et 1152, les neuf manses devenant neuves maisons avant leur latinisation singulière en Nova domus/ Nova domo avant 1314 et leur francisation à l'époque moderne, précisément entre 1680 et 1683.
Neufmaisons s'appelait auparavant en latin religieux Nova Domus, et les habitants actuels de Neufmaisons ont choisi le gentilé Nova domien(nes). L'assimilation du toponyme singulier, à une désignation triviale en français correspondant à "Neuf maisons (sic)" est purement légendaire. Cette légende est associée à une lecture livresque inconnue des paysans lorrains, reposant sur une interprétation historiographique des années 1635 formulée bien plus tard. Le village aurait été détruit par le duc Bernard de Saxe-Weimar, général commandant de l'armée suédoise, au moment où la Lorraine était envahie[27]. Après cette guerre, le village aurait été rebâti 500 mètres plus loin, où il est aujourd'hui. Avant Reconstruction, la légende affirme que Neuf-maisons n'aurait possédé que neuf maisons, ce qui expliquerait l'appellation.
Neufmaisons dévoilait une enceinte de cromlech dans la forêt domaniale du Reclos, partie ancienne de la forêt du Grand-Clos dont les vestiges les plus proéminents sont détruits en 1880 pour l'empierrement d'un proche chemin[28],[29]. Cet assemblage de mégalithes, encore décrits sur le terrain en 1940 en tenant compte des rapports anciens, c'est-à-dire un cercle de pierres massives de trente pas de diamètre, rejoint par deux longues allées de blocs amoncelés et alignés, démontre la présence de peuplades des civilisations des hauteurs vosgiennes au sortir du Néolithique dont on retrouve des traces des environs du col de Saverne à ceux du Donon[30]. Ce centre de pouvoir et de rassemblement religieux, délimité tel un templum antique pour fixer le calendrier festif en association à l'astronomie solaire, n'a pas été abandonné. En témoigne la découverte de cinq fragments de bas-relief fortement dégradés, montrant des représentations de parties de corps humains, tronc arborant des draperies, jambe et pied sculptés en relief dans une niche, de lion et de vautour, de piédestal où reposent deux griffes, probablement d'époque plus tardive, gauloise ou gallo-romaine. Non loin, au lieu-dit la Vieille église, où se remarquait des fondations recouvertes par l'herbe des prairies, il existait une chapelle chrétienne, installée dans la continuité d'un temple dédié à Mercure. Dans d'autres endroits de la forêt, Henri Lepage affirme la mise au jour de cercueils en pierre renfermant des ossements[31].
Sur le territoire de Neufmaisons, selon la monographie communale, une sculpture a été gravée sur une large pierre de grès bigarré qui représente Diane chasseresse, déesse lunaire de la mythologie romaine. Une tuilerie aussi de l’époque gallo-romaine aurait existé dès le IVe siècle au lieu-dit « le Tocs » ou l'Étoc, au sud de la Verdurette, à l'extrémité occidentale de la commune, ancien finage disparu à l'époque moderne, mais partagé avec les anciennes communautés de Veney et de Vacqueville.