Noisiel
commune française du département de Seine-et-Marne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Noisiel (prononcé [nwa.zjɛl]) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Noisiel | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Torcy | ||||
Intercommunalité | CA Paris - Vallée de la Marne | ||||
Maire Mandat |
Mathieu Viskovic (PS) 2020-2026 |
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Code postal | 77186 | ||||
Code commune | 77337 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noisiéliens | ||||
Population municipale |
15 461 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3 546 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 51′ 17″ nord, 2° 37′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 38 m Max. 109 m |
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Superficie | 4,36 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Champs-sur-Marne | ||||
Législatives | 10e circonscription de Seine-et-Marne | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | ville-noisiel.fr | ||||
modifier |
Elle fait partie de la banlieue est parisienne et de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.
Localisation
La commune est située à 20 km à l'est du centre de Paris. Elle est desservie par une station de la ligne A du RER qui relie Châtelet-Les-Halles en une moyenne de 26 minutes. La ville est divisée en quartiers qui portent les noms suivants de « l'époque Menier » : la Cité Ouvrière, la Remise aux Fraises, la Pièce aux Chats, les Deux Parcs, le Potager, la Ferme du Buisson, le Luzard et le Bois de la Grange.
Noisiel est longée par la Marne, qui trace la limite nord de la commune. La rivière n'y est pas navigable en raison du barrage de Noisiel, construit au XIXe siècle près de la chocolaterie Menier à laquelle il fournit alors une plus grande puissance hydraulique. Ce barrage ne dispose pas d'écluse, car la navigation passe sur ce tronçon par le canal de Chelles, parallèle à la rivière[1].
Communes limitrophes
Chelles | Vaires-sur-Marne | Vaires-sur-Marne | ||
Champs-sur-Marne | N | Torcy | ||
O Noisiel E | ||||
S | ||||
Émerainville | Lognes | Torcy |
Géologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2]. L'altitude varie de 38 mètres à 109 mètres pour le point le plus haut, le centre de la ville se situant à environ 44 mètres d'altitude (mairie principale dans le vieux Noisiel, au cœur de la cité ouvrière )[3].
L'ancien village fut construit sur les flancs du plateau au bord de la rive gauche de la Marne. La ville nouvelle s'est, elle, développée au sommet du plateau boisé. Ce sont aujourd'hui les quartiers du Luzard (autour de la gare du RER), de la Ferme du Buisson (avec son centre culturel) et du Bois de la Grange.
Hydrographie
Le système hydrographique de la commune se compose de trois cours d'eau référencés :
- la rivière la Marne, longue de 514,25 km[4], principal affluent de la Seine, constitue la limite nord de la commune, ainsi que :
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 2,45 km[7].
Le ru de la Hart[Note 1], qui prend sa source dans le parc de Noisiel, est un très court ruisseau qui se jette dans la Marne, et constitue sur une partie de son parcours la délimitation entre Noisiel et Champs-sur-Marne.
Le ru Maubuée[Note 1], qui prenait sa source à Croissy-Beaubourg pour rejoindre la Marne à Noisiel, a été modifié lors de la création de la ville nouvelle pour intégrer le long de son parcours sept lacs artificiels permettant la retenue des eaux pluviales.
Quatre de ces lacs sont situés en partie sur le territoire de la commune de Noisiel, d'amont en aval : l'Étang des pécheurs (4,20 ha, limitrophe de Lognes), l'Étang du Beauregard (2,84 ha)[8], l’Étang de l'Écluse (1,08 ha) et l'Étang de l'Arche (0,70 ha, limitrophes de Torcy), longeant la promenade de la Chocolaterie.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de Seine-et-Marne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Torcy à 2 km à vol d'oiseau[11], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,3 | 4 | 6,1 | 9,6 | 12,7 | 14,6 | 14,2 | 11,2 | 8,8 | 5,1 | 2,9 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 4,8 | 5,6 | 8,3 | 11,2 | 14,6 | 18 | 20,1 | 19,8 | 16,3 | 12,8 | 8,1 | 5,5 | 12,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 8,9 | 12,6 | 16,2 | 19,7 | 23,2 | 25,6 | 25,5 | 21,5 | 16,8 | 11,1 | 8 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,6 07.01.09 |
−11,4 07.02.12 |
−8,6 01.03.05 |
−3,3 06.04.21 |
0,4 07.05.1997 |
2,8 04.06.01 |
6,6 13.07.1993 |
5,8 28.08.1998 |
2 30.09.18 |
−3,4 30.10.1997 |
−9,7 24.11.1998 |
−9,6 29.12.1996 |
−12,6 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 05.01.1999 |
20,9 27.02.19 |
26,2 31.03.21 |
28,8 20.04.18 |
31,6 27.05.05 |
36,6 27.06.11 |
42,1 25.07.19 |
39,7 11.08.03 |
35,7 08.09.23 |
28,7 02.10.11 |
21,9 07.11.15 |
17,8 07.12.00 |
42,1 2019 |
Précipitations (mm) | 57,2 | 53,2 | 52,5 | 50 | 71,3 | 57,6 | 60,5 | 66,1 | 53,3 | 60,5 | 59,5 | 74,7 | 716,4 |
Voies de communication et transports
Voies ferroviaires
La commune de Noisiel est desservie par la ligne A du RER (branche Marne-la-Vallée).
La gare de Noisiel est desservie en heure de pointe par :
- le matin (7 h-9 h), vers Paris, un train sur deux, avec un temps d'attente relativement aléatoire (de 2 à 12 minutes).
- le soir (18 h-20 h), vers Marne-la-Vallée en dehors de la branche MLV, à cause des terminus Marne-la-Vallée (sans arrêt à Noisiel), et des terminus Torcy, et également des aléas de l'interconnexion donnant une moyenne d'un train sur deux, avec un temps d'attente de 10 minutes.
Transports en commun
- : Poissy et Cergy via Paris / Marne-la-Vallée Chessy - Parcs Disneyland
- Lignes de bus des réseaux Pays Briard, Marne-la-Vallée, RATP et Sit'bus.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Noisiel comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2],[15],[Carte 1], la « Marne à Vaires-sur-Marne » (89,54 ha), couvrant 8 communes dont 7 en Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis[16] et les « Parc de Champs et Parc de Noisiel » (68,33 ha), couvrant 2 communes du département[17]. et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[15] :
- les « Bois de Saint-Martin et bois de Célie » (892,6 ha), couvrant 6 communes dont 4 en Seine-et-Marne, 1 dans la Seine-Saint-Denis et 1 dans le Val-de-Marne[18] ;
- la « vallée de la Marne de Gournay-sur-Marne à Vaires-sur-Marne » (1 336,91 ha), couvrant 9 communes dont 8 en Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis[19].
- Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Typologie
Noisiel est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[23] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
Occupation des sols
En 2018[28], le territoire de la commune se répartit[Note 6] en 49 % de zones urbanisées, 18,8 % de forêts, 15,1 % d’espaces verts artificialisés non agricoles, 10,9 % de zones industrielles commercialisées et réseaux de communication, 5,8 % de prairies et < 0,5 % d’eaux continentales[Note 7],[7],[29].
Lieux-dits et écarts
La commune compte 19 lieux-dits administratifs[Note 8] répertoriés consultables ici[30].
Logement
En 2011, on dénombrait à Noisiel 5 808 logements se répartissant en 5 611 résidences principales (96,6 %), 81 résidences secondaires (1,4 %) et 115 logements vacants (2,0 %) répartis en 4 238 appartements et 1 457 maisons. En l'espace de cinq ans, entre 2006 et 2011, le nombre d'appartements a augmenté de 10,5 % (4 238 au lieu de 3 837), alors que le nombre de maisons a baissé très légèrement (1 457 au lieu de 1 461)[31].
Les résidences principales sont relativement récentes : 5,6 % ont été construites avant 1946, 86,7 % entre 1946 et 1990 et 7,8 % entre 1991 et 2008[32]. Parmi ces résidences principales, 47,8 % sont occupées par leurs propriétaires, 50,7 % par des locataires (dont 33,4 % pour des logements HLM loués vides) et 1,6 % par des occupants à titre gratuit[33].
La commune disposait en 2012 de 77 chambres réparties en deux hôtels et ne possédait aucun camping sur son territoire[34].
Projets d'aménagements
Les Deux-Parcs
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Un nouveau programme immobilier labellisé BBC est en cours d'achèvement dans le quartier des Deux-Parcs : celui-ci propose 92 logements en accession à la propriété sur deux parcelles au sein de 1 400 m² d'espaces paysagers[35].
La Ferme du Buisson
Le quartier de la Ferme du Buisson est quant à lui le dernier programme immobilier de la ville nouvelle à Noisiel. Il a débuté en 2005 par la rectification du tracé du Cours du Buisson bordé de nouveaux parkings et d'un mail piétonnier. Quatre résidences offrant 283 logements en accession à la propriété ont été construits de part et d'autre du Cours entre 2007 et 2012. Une résidence pour étudiants (Pierre-Gilles-de-Gennes) composée de 157 studettes a été construite en face de la Ferme en 2007. Enfin, un nouveau supermarché Super U ouvert en 2005, d'une surface de vente de 2 355 m² ainsi qu'un parking paysager de 122 places ont vu le jour à proximité immédiate de la Ferme. Faisant face à l'entrée de la Ferme du Buisson, une allée piétonnière a été créée en 2011-2012, permettant d'accéder à un nouveau centre commercial de 800 m2 composé d'un supermarché asiatique Paristore, d'une pharmacie et d'un restaurant. À proximité immédiate a été construite la nouvelle maison de quartier et le centre social sur une surface de 775 m2 : sa gestion est assurée par la MJC - Maison pour tous du Luzard et l'ensemble comprend un accueil, une salle polyvalente, un atelier cuisine, un bureau pour les animateurs, des bureaux de permanence pour les associations et les partenaires sociaux, une salle d’activités et de réunions, une salle de danse, des vestiaires et une salle d’arts plastique[36]. Un parking souterrain de 70 places complète l'ensemble et un programme immobilier d'une cinquantaine de logements reste encore à réaliser. L'aile est de la Ferme du Buisson est en pleine restructuration puisqu'un nouveau cinéma d'art et essai grand confort avec deux grandes salles de projection de 257 et 148 places[37] ainsi qu'un nouveau bâtiment moderne accueillant le centre de loisirs du Verger sont en cours de construction. L'esplanade côté est sera réservée à l'édification de 92 logements dont la livraison est prévue pour 2017, date à laquelle le programme du quartier de la Ferme du Buisson sera bouclé.
Le Luzard
La requalification du quartier du Luzard est engagée dans le but d'en faire le véritable centre-ville de Noisiel. Il est établi en collaboration avec l’établissement public d’aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée (Epamarne) et la communauté d'agglomération de Marne-la-Vallée - Val Maubuée. Le premier chantier engagé est celui de la restructuration du pôle gare.
La première mention de Noisiel est faite dans un texte en 841 sous le toponyme de Nucedo[38]. Elle deviendra Nusiellum au XIIe siècle puis Noisiellum au XVe siècle.
Noisiel vient du latin nucetum, qui désigne un « lieu planté de noyers ».
Dans le Cahier de doléances de 1789, la localité, alors siège d'une paroisse, est nommée Noisiel-sur-Marne[39].
Moyen Âge
Un moulin à farine est présent sur la Marne à Noisiel dès le XIe siècle[40]. Le village médiéval s'organise autour de celui-ci et non loin de la première église Saint-Médard. Au XVe siècle, sur le territoire de la commune, il existe un port fluvial axé sur le commerce et l’acheminement du bois vers Paris.
XVIIIe siècle
Au XVIIIe siècle, le territoire de la commune actuelle est occupé par le village d'une quinzaine de maisons bâties sur la rive gauche du port. Le château du XVIIe siècle et sa ferme seigneuriale se situent à l'ouest du village, à l'opposé du port. Un autre château, celui du Luzard, est situé plus au sud. Un hameau est également construit autour de la ferme du Buisson Saint-Antoine et d'une chapelle.
Gabriel Michel fait l'acquisition des Domaines et seigneuries du Duc Delavallière en 1763: Le Luzard et le Buisson Saint-Antoine y figurent. L'acte d'achat se trouve aux Archives de Gournay. Le Domaine de Noisiel et son Château seront acquis par la famille Michel en 1777.
Cité ouvrière Menier
Dès 1825, Antoine Brutus Menier, pharmacologue parisien, fondateur de la dynastie d'industriels du même nom, décide de déplacer son usine de produits pharmaceutiques, alors située en plein quartier du Marais à Paris, sur les bords de la Marne, à Noisiel, sur le site de l’ancien moulin. Le rapport avec le chocolat n'est pas loin car à l'époque, le cacao entre dans la composition de certains médicaments : l'arôme pour le goût, la graisse pour les suppositoires.
Au milieu du siècle, les fils Menier sentent les promesses du marché du chocolat et abandonnent la pharmacie. C’est en 1836 qu’est créée la tablette de chocolat. En 1867, Émile-Justin Menier, décide de recentrer son usine sur la fabrication de chocolat. C’est aussi le moment de l’essor de la production et des effectifs de l’entreprise qui passent de 50 ouvriers en 1856 à 325 en 1867. Cette croissance est suivie d’une réorganisation totale du processus de fabrication au sein de l’usine. Une douzaine d'imposants bâtiments-machines est construit en enfilade, notamment par l’architecte Jules Saulnier (donnant son nom au moulin de l'usine), tout le long de la Marne, entraînant la disparition, après son rachat, de l’ancien village. C’est donc entre 1860 et 1874 que l’usine prend son aspect actuel, symbolisée par le moulin central. L'architecture est innovante : « c'est un des premiers bâtiments à être construit avec une ossature métallique qui est d'ailleurs apparente. C'est donc l'ancêtre du gratte-ciel[41] ».
Du papier coloré pour enrober les tablettes aux cagettes pour la distribution, tout doit être fabriqué sur place pour accélérer la production. Le cacao entre par un bout de l'usine, est trié dans un entrepôt, est torréfié dans le suivant, mélangé au sucre, chauffé puis dressé en tablette dans d'autres bâtiments, avant d'être refroidi dans les chambres froides et ressortir à l'autre bout sous forme de tablettes.
En cette fin du XIXe siècle se situe l'heure de gloire de la chocolaterie : 2 200 ouvriers s'affairent pour produire 70 tonnes de chocolat par jour. À la suite de son accession à la mairie en 1871 et à ses nombreuses acquisitions foncières, Émile-Justin Menier est entièrement maître des destinées communales. En 1874, à proximité de l’usine, il lance la construction de 66 maisons et d’un groupe scolaire. Pour cela, la famille Menier visite des modèles de cités en Angleterre et prend aussi exemple sur les cités de Mulhouse.
Chaque pavillon en bordure de rue est composé de deux logements indépendants de 64 m2 chacun, comprenant deux chambres, une cuisine et un séjour, ainsi qu’un jardin de 300 m2 attenant, destiné au potager, pour compléter les revenus de la famille. L’eau courante n’arrive pas jusque dans le logement mais des bornes fontaines sont installées dans les rues tous les 45 mètres. Des pavillons en cœur de parcelle regroupent quant à eux 4 logements et autant de jardins potagers. Seules les maisons d’angles, plus cossues, plus grandes et réservées aux employés et ingénieurs, disposent de cabinets de toilette. Les logements sont loués exclusivement au personnel de l’usine qui ne peut en devenir propriétaire. En quittant son emploi, l’employé doit laisser son habitation. Le montant du loyer est l’équivalent de deux à six journées de travail, selon le grade de l’employé. Jusqu’en 1911, 85 maisons sont ajoutées. Au total, ce sont 311 logements qui sont construits, couvrant un espace de 20 hectares.
La grande priorité est donnée à l’hygiène et à la santé. La disposition des pavillons en quinconce permet une meilleure circulation de l’air et de la lumière. Des bains-douches sont installés à proximité de l’usine de même que des lavoirs, un cabinet médical pour deux médecins et un pharmacien. Un très grand nombre d’équipements, propriétés de l’usine, complète ce dispositif : des magasins d’approvisionnement (propriété des Menier jusqu’en 1912), un réfectoire pour les ouvriers célibataires, deux cafés-hôtels-restaurants, un groupe scolaire pour filles et garçons, une maison de retraite et la mairie. Par le plan même de sa cité, la famille Menier montre ses engagements politiques et idéologiques. L’école, symbole de l’élévation de la condition ouvrière, est ainsi située au centre de la principale place de la cité, tandis que l’église – dont l’industriel a pourtant financé la construction – est laissée à l’extérieur du nouveau quartier. Néanmoins, c’est avant tout l’usine qui reste le centre de la cité et autour de laquelle tout est organisé. La figure du patron est centrale, comme le montre l’inauguration en 1898 de la statue d'Émile-Justin Menier devant les écoles. En 1963, l’usine, en liquidation, cède les logements, alors en mauvais état, à un promoteur qui les revend à l’unité.
Les bâtiments de la chocolaterie, dont le très beau et coloré moulin (première construction au monde à structure métallique apparente), appartenait depuis 1988 à Nestlé, qui en avait fait le siège de sa division France : environ 1 300 salariés y travaillaient sur les 14 ha du site avant son déménagement vers Issy-les-Moulineaux[42]. La ferme du Buisson, quant à elle, était la ferme de la famille Menier et des usines. C'est aujourd'hui un centre culturel national[43].
Depuis la Seconde Guerre mondiale
Deux abris anti-aériens ont été récemment remis à jour place Émile-Menier à l'occasion de travaux d'aménagement des lieux. Situés de chaque côté de la statue centrale, ces abris sont constitués de deux couloirs longs de 100 mètres chacun. La municipalité a décidé de les conserver en l'état en attendant une éventuelle mise en valeur[44].
En 1986 est créé le marché du Luzard. En 1988, des équipements publics sont inaugurés au Luzard, comme la mairie annexe ou le conservatoire. En , la ferme du Buisson est inaugurée et devient l'espace culturel le plus important de l'est parisien[45]. En , la fermeture définitive de l'ancienne usine Menier est annoncée : 450 ouvriers perdent leur emploi[45]. L'école nationale des finances publiques, formant les inspecteurs des finances publiques, est installée à Noisiel.
La ville de Noisiel obtient le label Ville d'art et d'histoire en .
Le , à l'occasion des journées européennes du patrimoine, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, est en visite officielle sur les sites de la chocolaterie et de l'ancienne cité ouvrière[46].
Le , après plus d'un an de travaux, sont inaugurés les nouveaux aménagements du parc de Noisiel et des bords de Marne[47]. Les travaux, d'un coût d'1,5 M€ financés pour moitié par la région Île-de-France, ont permis le réaménagement écologique de la rivière anglaise (ru de la Hart) avec déplacement d'une passerelle et création d'un ponton d'observation[48].
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait de 1793 à 1993 dans l'arrondissement de Meaux[49],[50] du département de Seine-et-Marne, année où elle devient brièvement le chef-lieu de l'arrondissement de Noisiel[51]. Celui-ci est transféré le 20 avril 1994[52] et est devenu l'arrondissement de Torcy, auquel la commune est désormais rattachée[53].
Jusqu'au redécoupage cantonal de 2014 en France, Noisiel était le chef-lieu du canton du même nom qui comprenait également la commune de Lognes. La commune fait dorénavant partie du canton de Champs-sur-Marne[54].
Intercommunalité
Noisiel fait partie de la communauté d'agglomération Paris - Vallée de la Marne, anciennement Val Maubuée, située à l'ouest de Marne-la-Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1830 | Nicolas-Alphonse Laurent | Frère d'Auguste Laurent | ||
1871 | 1881 | Émile-Justin Menier | Directeur de l'entreprise Menier de 1867 à 1881 | |
1881 | 1913 | Henri Menier | Fils d'Émile-Justin Menier | |
1913 | 1934 | Gaston Menier | Député puis sénateur, frère d'Henri Menier | |
1934 | 1938 | Jacques Menier | Fils de Gaston Menier | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945? | 1959 | Antoine Menier | Neveu de Jacques Menier | |
1959 | 1980 | Louis Antoine Paul Guilbert | PS | |
juin 1980 | novembre 2017[57],[58] | Daniel Vachez[59] | PS | Salarié de banque, syndicaliste Député de Seine-et-Marne (8e circ.) (1997 → 2002) Conseiller général de Noisiel (1982 → 1997) Vice-président (1983 → 1989 et 2002 → 2013) ou président (1989 → 1997) du SAN du Val Maubuée Vice-président de la CA Marne-la-Vallée - Val Maubuée (2013 → 2014) Démissionnaire |
novembre 2017[60] | En cours (au 15 mars 2021) |
Mathieu Viskovic | PS | Directeur de cabinet de son prédécesseur Vice-président de la CA Paris - Vallée de la Marne (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[61] |
Politique de développement durable
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Raison : Qu'a-t-il été réalisé depuis 2007 ?
La commune possède un dispositif de collecte séparée des déchets. Des conteneurs d'apport volontaires du verre et du papier ont par ailleurs été installés dans les quartiers. Une déchèterie du syndicat mixte pour l'enlèvement et le traitement des résidus ménagers (Sietrem) est également à disposition des habitants.
En 2007, la municipalité a fait réaliser une thermographie aérienne[62] de la ville pour évaluer les déperditions thermiques des bâtiments de la commune.
Distinctions et labels
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Noisiel a obtenu en 2015[63] le niveau « trois fleurs » au concours des villes et villages fleuris[64].
En 2003, la commune a reçu le label « Ville Internet @ »[65].