Les opérations Black Buck 1 à Black Buck 7 sont une série de missions de bombardement à très longue distance réalisées par des bombardiers Vulcan de la Royal Air Force contre des installations sur les îles Malouines pendant la guerre des Malouines.

Thumb
Une carte montrant le parcours des avions participant à l'opération Black Buck.

Historique

Thumb
Un Vulcan en approche de l'aéroport d’Ascension le 18 mai 1982.

Les attaques impliquent cinq Vulcans du No. 44 Squadron RAF (en) spécialement préparés pour ces missions de bombardement conventionnel, stationnés à RAF Ascension Island sur l'île de l'Ascension dans l'océan Atlantique près de l'équateur. Les bombardiers transportent soit vingt-et-une bombes de 1 000 livres (454 kg) soit neuf tonnes d'explosif en soute, soit de deux à quatre missiles Shrike anti-radar à l'extérieur lors de deux des sept missions Black Buck, dont l'une est annulée[1].

Ravitaillement en vol

Thumb
Schéma des vols de ravitaillement.

Les Vulcans ne peuvent rallier les îles sans effectuer plusieurs ravitaillements en vol (ils ont été conçus pour un rayon d'action moyen). Les avions-ravitailleurs de la RAF sont principalement des Handley Page Victor K2, de rayon d'action similaire et qui doivent donc aussi être ravitaillés en vol. En conséquence, onze avions-ravitailleurs sont nécessaires pour assurer la mission de deux Vulcans, un important effort logistique puisque tous ces avions utilisaient le même aérodrome. La première mission exige un total de 18 sorties et consomme 925 tonnes de carburant aviation[2]. Les attaques exigent de parcourir 15 000 km et de voler pendant 16 heures, exploit qui est surpassé plus tard par des B-52 Stratofortress de l'USAF pendant la guerre du Golfe[3].

Conséquences

L'impact global de ces attaques est difficile à évaluer, alors que de telles missions à très longue distance consomment de précieuses ressources des avions-ravitailleurs[4]. Les attaques causent peu de dégâts aux pistes d'avions et les stations de radar sont rapidement réparées. Ces missions sont souvent qualifiées de propagande après-guerre[5], mais des sources argentines affirment que les attaques menées par les Vulcans ont incité les autorités argentines à redéployer des Mirages III depuis le sud de l'Argentine pour défendre Buenos Aires [6],[7],[8]. L'effet dissuasif est cependant atténué lorsque les autorités britanniques déclarent qu'il n'y aura aucune frappe contre des aérodromes en Argentine[9]. Il semble que l'opération Black Buck est la conséquence de pressions exercées par la Royal Air Force[10] car les forces armées britanniques ont subi des coupes budgétaires à la fin des années 1970 et la RAF souhaite jouer un plus grand rôle dans le conflit dans le but d'éviter des coupes supplémentaires[11].

Notes et références

Annexes

Wikiwand in your browser!

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.

Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.