Orgueil
opinion très avantageuse qu'une personne a de sa propre valeur aux dépens de la considération due à autrui / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'orgueil (superbia en latin) est une opinion très avantageuse, le plus souvent exagérée, qu'on a de sa valeur personnelle (à ne pas confondre avec l'égocentrisme) mais aux dépens de la considération due à autrui, à la différence de la fierté[n 1] qui n'a nul besoin de se mesurer à l'autre ni de le rabaisser.
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Ainsi une personne arrogante peut se considérer comme étant au-dessus où meilleur que les autres[1], et peut ne pas tenir compte de leurs opinions ou sentiment. Caractéristique de la société modernes[2], l'arrogance[3] se reflète comme une qualité interpersonnelle combinée à un désir puissant et presque incontrôlable de dominer ou de contrôler les autres[1].
C'est un manque ou une absence d'humilité, selon le philosophe Théophraste, le mépris de tout, sauf de soi-même[4].
Dans le christianisme il désigne un péché capital, celui qui donne le sentiment d'être plus important et plus méritant que les autres, de ne rien devoir à personne, ce qui se traduit par un mépris pour les autres et le reste de la création et un rejet de la révélation et de la miséricorde divines. Pour la théologie chrétienne, c'est l'attribution à ses propres mérites de qualités ou de comportements qui sont des dons de Dieu (intelligence, vertus, etc.).
À l'inverse, l'orgueil peut également être perçu par d'autres référentiels culturels ou civilisationnels comme une vertu ou un idéal. À cet égard, on peut citer le code du bushido, qui sous-tend l'organisation du Japon féodal particulièrement durant l'ère Edo, et qui exalte « L'orgueil qui doit être sorti de son fourreau, comme une bonne lame, pour qu'elle ne rouille pas » (Hagakure, Jōchō Yamamoto). Quant à La Rochefoucauld, dans ses Maximes et réflexions (285), il considère que la magnanimité est le "bons sens de l'orgueil". Enfin, en Europe, la période romantique voit une forme de fascination artistique et littéraire pour l'orgueil et la révolte qu'il peut entraîner, comme le note Albert Camus dans ses analyses (dans L'Homme révolté notamment).