Plougastel-Daoulas
commune française du département du Finistère / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Plougastel-Daoulas (/plu.gas.tɛl da.u.las/[1]) est une ville du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants sont appelés les Plougastels et pour les femmes, on utilise le mot breton Plougastellenn[2].
Plougastel-Daoulas | |
L'église Saint-Pierre. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Brest Métropole |
Maire Mandat |
M. Dominique Cap 2020-2026 |
Code postal | 29470 |
Code commune | 29189 |
Démographie | |
Gentilé | Plougastels |
Population municipale |
13 445 hab. (2021 ) |
Densité | 287 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 22′ 24″ nord, 4° 22′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 145 m |
Superficie | 46,83 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Brest (banlieue) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guipavas |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-plougastel.fr |
modifier |
Brest Rade de Brest |
Le Relecq-Kerhuon Rade de Brest |
Loperhet |
Rade de Brest | ||
Rade de Brest | Rade de Brest | Rade de Brest Logonna-Daoulas |
Un littoral très découpé
Plougastel-Daoulas est une ville de la rade de Brest, située sur une presqu'île au sud-est du chef-lieu d'arrondissement dont elle est séparée par l'embouchure de l'Élorn. La commune fait partie de l'ancien évêché de Cornouaille.
La longueur de son littoral atteint 37 km car il est très découpé sur sa façade ouest et sud-ouest, alternant caps (pointe Marloux, pointe du Corbeau, pointe du Caro, pointe de l'Armorique, pointe Doubidy) et anses (anse du Caro, anse de Lauberlac'h, anse du Moulin Neuf, anse de Penfoul) et quatre ports (Tinduff, Caro, Passage, Four-à-Chaux-Lauberlac'h) y sont implantés. Une île de la rade de Brest dépend aussi administrativement de Plougastel : l'île Ronde. L'étang du Caro, site naturel protégé, est un lieu de nidification pour les oiseaux migrateurs[3]. Le poulier de l'anse de Lauberlac'h, pointe libre longue de 370 mètres, barre presque complètement le fond de cette anse, l'eau de mer y accédant seulement par un grau étroit[4].
Dominique Cap, alors premier édile de Plougastel-Daoulas, décida de remettre en cause la « loi littoral » de 1986, qui régit l'urbanisation de la côte. Celle-ci autorise des constructions dans les zones urbaines existantes, pas dans les hameaux. Or le bourg compte près de 9 000 habitants répartis dans 162 hameaux. Le maire réclama un assouplissement de la loi. L'Association des maires de France lui demanda de faire l'état des lieux.
Cadre géologique
La presqu'île de Plougastel correspond, comme celle de Crozon, à la terminaison occidentale du synclinorium médian armoricain[5].
Géologiquement, les quartzites de Plougastel, le granite et les schistes sont les affleurements prédominant. Les schistes et quartzites de Plougastel datent du gédinnien ; ils sont caractérisés par une alternance des bancs épais de dizaines de mètres de quartzites et de schistes et forment des points hauts du relief, d'aspect déchiqueté ; ils sont aussi fréquents dans la presqu'île de Crozon.
Quelques petits gisements de calcaire existent, par exemple à l'île Ronde, ce qui explique la présence d'anciens fours à chaux. Un ancien récif corallien datant du Praguien (Dévonien inférieur), situé à la pointe de l'Armorique, montre des bancs de calcaire bleu, riches en fossiles marins (le prélèvement de fossiles y est interdit par arrêté municipal).
- Deux types de calcaire du Dévonien trouvés à Plougastel-Daoulas.
Y. Plusquellec a décrit la Géologie de la presqu'île de Plougastel dans un article publié dans la revue Penn ar Bed[6].
Presque une île
Plougastel-Daoulas est restée longtemps très isolée, l'Élorn étant un obstacle à ses relations avec l'évêché de Léon et particulièrement avec Brest : avant la construction du pont Albert-Louppe en 1930, seul un bac permettait de franchir l'estuaire (partant du lieu-dit « Le Passage » pour aboutir à un lieu-dit du même nom situé sur l'actuelle commune du Relecq-Kerhuon). La voie terrestre la plus directe vers le Léon demandait alors un long détour par le pont de Rohan à Landerneau. Côté terre, vers l'est, Plougastel-Daoulas n'est limitrophe que d'une seule autre commune : Loperhet. De plus, écrit Le Petit Parisien en 1934 : « La route départementale va jusqu'à Plougastel-Daoulas. À partir de là, on ne trouve plus que des chemins vicinaux si étroits que la petite charrette doit reculer, l'âne ou le veau s'écraser contre la haie, pour que l'auto passe »[7]. De cet isolement séculaire, la commune a conservé de forts particularismes et traditions. Elle a aussi constitué longtemps un isolat démographique (« C'est un fait rare de voir un habitant de Plougastel se marier en dehors de la commune ; si l'un transgresse cette coutume, il est mal vu des autres » écrit le même journal en 1895[8]), d'où la prédominance de certains noms de famille comme Le Gall, Lagathu et Kervella particulièrement[9] (en 1836 la fréquence de certains patronymes était grande : 20 % de "Le Gall", 12 % de "Kervella"), bien décrit dans cet article de 1928 :
« Les habitants de Plougastel, les Plougastel, vivent fort repliés sur eux-mêmes et ne se mêlent guère à ceux des environs. Ils se marient entre eux et les mariages se célèbrent par groupes à des dates traditionnelles. Il en résulte que certains noms, comme par exemple [sic] Lagathu ou Kervella, sont extrêmement fréquents, et que le nom, le prénom et l'identification du village sont parfois insuffisants pour identifier une personne. Les femmes ne se placent guère en dehors de la presqu'île et il est très rare de voir une domestique porter, en ville, la coiffe de Plougastel. C'est une population riche, ingénieuse, ardente au travail. La culture des primeurs, des fraises surtout, dont le commerce s'étend avec l'Angleterre, constitue sa principale occupation[10]. »
Bien que située en Cornouaille, les Plougastell parlent comme variante de la langue bretonne le dialecte du Léon alors que ceux de Daoulas par exemple parlent le dialecte cornouaillais[11].
Passage Saint-Jean et bac de Plougastel
En 1399, les droits du Passage sont cédés par l'abbaye de Daoulas, qui les détenait précédemment, à M. Le Heuc, cette donation étant confirmée en 1407 par Olivier du Chastel.
Un aveu du indique que l'abbaye Notre-Dame-de-Daoulas disposait du tiers des revenus du passage de Treisguinec « servant pour passer et repasser entre les paroisses de Daoulas, Plougastel et Guipavas sur la rivière et bras de mer qui dévalle de la ville et port de Landerneau à Mulgun[12], le dit passage estant indivis o messire Robert du Louet, seigneur de Coët-Junval[13], Guillaume de Penencoët, seigneur de Keroual[14] et Jean de la Marre, seigneur de Kereraut[15], sous la charge de 18 sols de chevrente solidaire due à la seigneurie du Chastel[16] sur le total du dit passage par chacun an ». Le passage était alors affermé « par Alain Piriou, du village de Lesquivit, Guillaume Calvez et Béatrice Kerdoncuff, veuve Hiérome Cavez, demeurant au village du passage de Plougastel, pour en payer par an 27 livres tournois »[17].
Un texte de 1748 indique que l'abbaye Notre-Dame-de-Daoulas percevait les revenus des dimanche, lundi et mercredi de chaque semaine, mais que le dimanche et le mercredi, peu de monde fréquente le Passage alors que « tous les mardis, il passe beaucoup de monde avec chevaux et charges pour le marché de Brest, le jeudi pour le marché de Gouesnou, le vendredi et samedi pour le marché de Brest-Recouvrance »[18].
En 1865 est demandée l'amélioration de la route menant du bourg de Plougastel au Passage Saint-Jean en raison « de la complète insuffisance de cette voie, par suite du grand nombre de voitures et de charrettes qui viennent apporter à Kerhuon les produits agricoles de tout le canton »[19]. En 1880, un quai, ainsi que des travaux de déroctage, sont financés par le département. En 1886, le prix du passage est alors de 10 centimes pour les piétons et de 50 centimes pour les voitures : on ne peut passer que deux voitures à la fois[20].
Le franchissement de l'Élorn était souvent périlleux :
« Comme la rivière est orientée à l'ouest, dans la direction du goulet, la mer y est grosse dans les tempêtes de l'ouest et du sud-ouest, et le passage du bac souvent impossible : les grands vents d'est produisent aussi un ressac assez violent pour empêcher parfois l'accostage des cales et compromettre la sécurité des bateaux dans la crique, qui a 100 m de longueur sur 50 m de largeur. Cette crique sert d'abri aux bateaux dits de Plougastel qui font exclusivement, dans la rade de Brest, le service des transports. [...] Ce batelage [...] emploie une centaine de bateaux[21]. »
Le , jour du pardon de la Saint-Jean, un dramatique accident survint : la foule des pèlerins vers 5 h de l'après-midi, se pressait sur la passerelle en bois, longue de 50 mètres environ, qui servait à l'embarquement au Passage Saint-Jean, prenant d'assaut les vapeurs au fur et à mesure qu'ils se présentaient. La passerelle s'effondra et une centaine de personnes tombèrent à l'eau. Il y eut au moins 7 noyés[22].
Albert Clouard décrit comme suit la traversée en 1892 :
« Débarqués à la station de Kerhuon, nous gagnons les bords de l'Élorn et montons dans un bac près de quitter le bord. Des femmes de retour du marché, fortes, épanouies, rieuses, empoignent les gigantesques avirons et s'amusent à ramer en chantant une chanson, tandis que les bateliers, heureux de ce repos momentané, rient des provocantes poses qu'elles prennent en se rejetant en arrière avec effort. Elles portent des coëffes aux ailes recourbées, aux rubans flottants, des ceintures de couleur et quelques-unes de courtes pèlerines à capuchon. Les mariniers sont coiffés d'un bonnet de laine rouge pareil à celui des forçats, sanglés d'une large ceinture de même teinte et vêtus d'un gilet blanc ou bleu garni de boutons d'os[23]. »
Le Passage Saint-Jean ou Passage de Kerhuon était vital pour l'économie locale comme en témoigne ce texte de 1886 :
« La rive [de l'Élorn, côté Plougastel] très verdoyante est surmontée de rochers bizarres qui affectent la forme de ruines. Le chemin monte au milieu de vergers et de champs à la végétation assez riche : c'est ici en effet que l'on récolte le plus de fruits de toute la campagne environnante, la culture de la fraise surtout s'y fait sur une grande échelle et rien, paraît-il, n'est plus curieux, au moment de la saison, que les longues théories de voitures alignées le long de la route, attendant leur tour[24], pour passer à l'aide du bac sur l'autre rive et conduire leur chargement à la gare [de Kerhuon] : la plus grande partie de ces fruits se vend pour l'Angleterre[20]. »
En 1897, Tancrède Martel fait cette description du Passage Saint-Jean :
« Le passeur est là, qui m'attend. Une figure de vieux pêcheur, tannée et cuite sous le béret. [...] Moyennant la modique somme de deux sous, j'embarque, le vieux allume sa pipe et se met à la voile, et trois minutes après, me voici devant le minuscule port du Passage, un vrai port-joujou avec un quai en miniature, borne cerclée de fer, hutte de douanier et, se balançant sur les flots, trois ou quatre barques de pêcheurs[25]. »
Une curiosité naturelle distrayait les voyageurs : le puits du Cosquer, près du Passage Saint-Jean, bien que constitué d'eau douce, voyait son niveau baisser à marée descendante et monter à marée montante[26].
Le bac à vapeur, mis en service en juin 1907, ne fonctionnait qu'à certaines heures du jour, ce qui souleva des protestations des habitants[27], mécontents de la raréfaction du service et de l'augmentation du coût du passage, réclamant même la remise en service du bac à rames ou à voiles antérieur, qui assurait un passage toutes les demi-heures dans la journée. En dehors des périodes de fonctionnement, il fallait faire le détour par Landerneau pour gagner Brest ou tout autre endroit du Léon.
La mise en service du pont de Plougastel (pont Albert-Louppe) en 1930 provoqua l'arrêt du bac entre les deux Passages, mais une reprise momentanée du trafic se produisit pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de la destruction de l'une des arches du pont.
- Roch Koad Pehen, rocher d'escalade à Plougastel-Daoulas.
- Plougastel-Daoulas : un des rochers dominant l'Élorn.
- Le Passage côté Plougastel et à l'arrière-plan le Passage côté Le Relecq-Kerhuon.
- La cale du Passage au Relecq-Kerhuon et à l'arrière-plan, le Passage côté Plougastel-Daoulas.
- Le port du Passage côté Plougastel-Daoulas.
Des liaisons maritimes reliaient aussi Plougastel à la presqu'île de Crozon. Par exemple, le , une barque de pèlerins, le Notre-Dame-de-Rumengol, qui se rendaient au pardon de Sainte-Anne-la-Palud, chavire dans le port du Tinduff, l'accident faisant deux noyés parmi la douzaine de personnes qui l'occupaient[28].
Tradition de la construction navale
Jusqu'au XVIIIe siècle, la construction navale était disséminée dans de nombreux petits chantiers tout au long des grèves de la presqu'île, le plus important étant celui de Lauberlac'h, d'autres existant au Caro, au Squiffiec, au Cap, à Larmor, à Penn ar Ster, à Illien-ar-Guen, etc. disparaissant progressivement les uns après les autres dans le courant des XIXe et XXe siècles ; ces chantiers construisent essentiellement deux types de bateaux :
- des gabares, d'une longueur moyenne de 9,50 mètres et d'une largeur moyenne de 3,30 mètres, jaugeant en moyenne 14 à 15 tonneaux, portant une voile carrée accrochée à un mât unique et destinées au transport du fret et des personnes. Au début du XIXe siècle, une vingtaine de gabares étaient armées à Plougastel et 14 encore à la fin du même siècle, desservant Brest et les ports de la rade de Brest ;
- des chaloupes, d'une longueur de 7 mètres environ, non pontées, mais gréées de deux mâts fixes, sont également construites et utilisées, servant à divers usages comme le dragage des huîtres, du maërl et du goémon, ainsi que la pêche, mais utilisées aussi pour le transport des personnes.
« Villages »
Sa population est répartie, outre le bourg, dans 157 villages[29], ce qui en fait un casse-tête remarquable en ce qui concerne l'assainissement, la desserte routière et l'application de la loi littoral.
Certains de ces villages abritent depuis longtemps une population nombreuse : par exemple en 1890 Keralliou avait 118 habitants, Lesquivit avait 73 habitants, Lauberlac'h 36 habitants[30]. Plusieurs « villages » possédaient une école : par exemple Sainte-Christine ou encore Saint-Adrien qui a compté un moment trois écoles : deux écoles privées catholiques et une école publique.
La quasi-totalité des villages porte des toponymes bretons dont l'évolution graphologique et la signification a fait l'objet d'une étude approfondie[31].
Plougastel, un « jardin »
Plougastel est depuis longtemps renommé pour son agriculture maraîchère, caractéristique de la Ceinture dorée bretonne dont la presqu'île est un prolongement, comme le décrit Victor-Eugène Dumazet en 1893 :
« Les gens de Plougastel sont d'infatigables jardiniers et de vaillants marins, des jardiniers surtout. La partie de leur péninsule qui regarde vers le sud, abritée des vents du nord et de l'ouest par les rochers riverains de l'Élorn, baignée par les flots tièdes, jouit d'un climat fort doux ; aussi bien des cultures qui semblent impossibles en Bretagne, y prospèrent-elles. Déjà il y a cent ans, quand ce pays était sans route et, naturellement, sans chemin de fer, alors qu'il était difficile d'expédier les produits du sol, Cambry signalait avec étonnement la culture des melons de plein champ ; on les préservait des gelées blanches avec des débris de verre. On cultivait aussi les petits pois à l'abri de plants de genets pour les préserver du vent du nord. “Vous n'êtes plus dans la Bretagne, s'écriait le voyageur : les fraises, la framboise, la rose, la jonquille, la violette et l'églantier couvrent les champs chargés d'arbres fruitiers ; le cerisier, le prunier, le pommier descendent jusqu'au rivage.” Les légumes devançaient de six semaines la végétation, même à deux lieues de là[32]. »
Désormais ville-dortoir
La construction du pont Albert-Louppe (dit aussi « pont de Plougastel ») en 1930, puis celle du pont de l'Iroise (qui a permis de mettre fin aux embouteillages liés aux migrations pendulaires que provoquait l'ancien pont à deux voies), ont mis fin à l'isolement de la commune, traversée par la voie express venant de Brest et la reliant à Quimper et Nantes. Malgré des réticences, la commune a adhéré dès sa création à la communauté urbaine de Brest, devenue Brest métropole océane (BMO). Incorporée désormais dans l'agglomération brestoise, la commune a connu un essor démographique remarquable ces dernières décennies, devenant une banlieue-dortoir aisée de Brest, particulièrement sur son littoral nord, face au port de Brest (« villages » de Keraliou et ses voisins) ainsi qu'à la périphérie du bourg traditionnel qui a considérablement grossi. Des zones commerciales se sont développées aux alentours des deux échangeurs routiers qui desservent la commune.
Un certain particularisme demeure toutefois : lors de la constitution en 1974 de la communauté urbaine de Brest, ancêtre de Brest métropole océane, parmi les huit communes fondatrices, Plougastel-Daoulas fut la commune où la majorité approuvant sa création fut la plus faible.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Finistère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[33]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[34]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[35].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 111 mm, avec 16,8 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[33]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 7 km à vol d'oiseau[36], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 229,8 mm[37],[38]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[39].
Typologie
Plougastel-Daoulas est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[40],[41],[42]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brest, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[43] et 201 741 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[44],[45].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[46],[47].
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[48]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[49],[50].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 13,1 % | 619 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 1,6 % | 76 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,3 % | 61 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 52,4 % | 2 476 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 1,3 % | 60 |
Forêts de feuillus | 21,8 % | 1 028 |
Landes et broussailles | 5,4 % | 253 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 2,2 % | 105 |
Zones intertidales | 0,7 % | 32 |
Estuaires | 0,2 % | 9 |
Mers et océans | 0,1 % | 2 |
Source : Corine Land Cover[51] |
L'occupation des sols montre la prédominance des zones agricoles hétérogènes (53,7 %) sur les forêts (21,8 %), les zones urbanisées (13,1 %), la végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), les zones industrielles ou commerciale (1,6 %), les prairies (1,3 %), les zones humides maritimes (0,7 %) et les eaux maritimes (0,3 %). Les terres agricoles ont conservé leur structure bocagère. Les zones urbanisées et les zones industrielles ou commerciales ont gagné du terrain au cours de ces dernières années. Les zones urbanisées occupaient 395 ha en 1990 contre 619 ha en 2018. Les zones industrielles ou commerciales occupaient 34 ha en 1990 contre 76 ha en 2018.
Son nom Plougastel signifie « Paroisse du château ». Le nom vient de plou, paroisse, commune, et gastel (sans la mutation, kastell), qui veut dire château[52].
La paroisse s'est d'abord appelée Gwikastell, nom que porta aussi une famille noble de la paroisse, dont un des représentants, Hervé de Guicastel, mourut abbé de Daoulas en 1281[53].
Son nom a varié dans le temps : Plebs Castelli ou Plebe Castello (au XIe siècle), Ploecastel (en 1173), Ploecastell (en 1186), Plebs Petri (vers 1330), Guic Castelle (vers 1330), Guicastell (en 1405), Ploegastel Doulas (en 1535) avant de prendre son nom actuel en 1779[54].
Paroisse de l'Armorique primitive fondée vers le VIe siècle, très étendue (son territoire englobait les paroisses ou communes actuelles de Loperhet, Dirinon, Saint-Urbain, Saint-Thomas de Landerneau et le nord de Daoulas), Plougastel est née dans la forêt de Thalamon qui couvrait à l'époque toute la rive gauche de l'Élorn.
Le nom de « Plougastel » est mentionné pour la première fois au XIe siècle dans le cartulaire de Landévennec.
Le nom de la commune en breton moderne est Plougastell-Daoulaz.