La «folie» est un terme polysémique qui désigne généralement la perte de la raison ou du sens commun. En langage courant, une «folie» peut désigner un comportement hors norme ou excessif, une soudaine impulsion, une maladie mentale, une passion, une lubie, une dépense immodérée, un objet issu d'une telle démarche comportementale [cf. Folie (maison de plaisance) ].
Séance de secours: une femme se frappe à coups de battoir. La légende de la figure indique: « Percutiam et ego Sanabo » (Je frapperai et je guérirai - Deutéronome XXXII, 39). Gravure anonyme du XVIIIesiècle
Le vocable « convulsionnaires » a été forgé au XVIIIesiècle à partir du terme médical de convulsion. En effet, il servit à l’origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentaient des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme fut ensuite repris dans la désignation d’un mouvement politico-religieux, né dans le contexte de l’opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants, appelé par ses acteurs « Œuvre des convulsions ».
Le mouvement convulsionnaire est riche d’interprétations. Il se situe au carrefour de l’histoire du jansénisme, de pratiques religieuses traditionnelles, d’un sentiment d’indignation du petit peuple parisien, de la naissance de l’opinion publique et du monde sectaire. Il évolue durant le XVIIIesiècle et pousse ses derniers développements jusqu’au cœur du XIXesiècle.
À la fois religieuse et scandaleuse, l’« œuvre des convulsions », est objet d’attention, de réprobation et d’interrogations pour ses contemporains, tout en étant fermement condamnée par l’Église. Les convulsions sont souvent vues comme une déchéance du jansénisme. Au milieu du XIXesiècle, Sainte-Beuve parle ainsi, dans son Port-Royal, d’« ignominie des convulsions ».
Pour saisir ce que fut le mouvement convulsionnaire, il faut faire coexister la rationalité pure avec les pratiques religieuses populaires teintées de merveilleux qui font le quotidien des quartiers commerçants du Paris de la première moitié du XVIIIesiècle. L’origine des convulsions tient à la querelle janséniste. Si les convulsions semblent ne rien avoir de commun avec l’austère piété des habitants de Port-Royal-des-Champs, leur existence est pourtant directement liée à la persécution contre les religieuses et les prêtres liés au jansénisme.
Au XVesiècle, une croyance répandue voulait que la folie soit due à la présence d'un corps étranger, logé dans la tête, qu'il suffisait d'extraire au moyen d'une incision pour être guéri. L'étude des différents tableaux figurants une « excision de la pierre de folie » laisse supposer qu'il s'agissait d'un rituel spectaculaire procédant plus de l’illusionnisme que de la véritable opération chirurgicale.
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