Portail:Histoire de la zoologie et de la botanique
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Portail Histoire de la zoologie, de la botanique et des disciplines annexes
De gauche à droite: Gessner, Réaumur et Lamarck
Ce portail a deux ambitions: vous présenter les articles en relation avec l'histoire de la zoologie, l'histoire de la botanique et des disciplines annexes ainsi que de coordonner l'action des Wikipédiens. Il s'agit d'un sous-projet du projet sur l'histoire des sciences.
Aujourd'hui, l'histoire de la zoologie et de la botanique est bien représentée sur la Wikipédia en français avec 8 735articles biographiques ou historiques. Wikipédia est la première source d'information francophone sur le web sur ce sujet. Mais beaucoup reste à faire et nombre d'articles existants peuvent être améliorés.
La zoologie et la botanique semblent être, pour bien des gens, des disciplines poussiéreuses et archaïques, la modernité semblant s'exprimer avec la génétique. Pourtant, ce sont ces sciences qui ont permis la formulation de la théorie de l'évolution ou de l'écologie. Leur importance est encore plus manifeste aujourd'hui alors que la biodiversité est fortement menacée. L'histoire de ces disciplines permet de mieux comprendre les enjeux de nos sociétés actuelles.
Dans le cadre du projet Évaluation, destiné à établir une version stable de l'encyclopédie francophone Wikipédia, a été mise en place une procédure d'évaluation des articles reliés à ce portail; vous trouverez plus d'informations ici. La page de discussion de chaque article comporte un tableau donnant l'état d'avancement de chaque article ainsi que son importance. Ce tableau est en général complété par une liste des tâches à accomplir en priorité sur chaque article. L'évaluation de l'avancement comme de l'importance peut être à tout moment discutée, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.
6 janvier: Joseph Pitty Couthouy (1808-1864), militaire, paléontologue et conchyliologiste américain.
25 janvier: Jean-Paul de Rome d'Ardène (1690-1769), prêtre et botaniste français.
15 février: Anton Menge (1808-1880), naturaliste allemand.
29 février: Hugh Falconer (1808-1865), géologue, paléontologue, paléoanthropologue et botaniste britannique.
3 mars: Johan Christian Fabricius (1745-1808), entomologiste et économiste danois.
7 mars: Alfred William Howitt (1830-1908), anthropologue et naturaliste australien.
9 avril: Philipp Christoph Zeller (1808-1883), entomologiste allemand.
13 avril: Franz von Leydig (1821-1908), zoologiste et spécialiste de l'anatomie comparée allemand.
26 avril: Karl August Möbius (1825-1908), botaniste et écologue allemand.
5 mai: Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808), médecin, physiologiste et philosophe français.
20 mai: Pierre Baux (1708-1790), médecin et naturaliste français.
21 juin: Bernard du Bus de Gisignies, paléontologue, ornithologue et homme politique belge.
1er juillet: Henry Doubleday (1808-1875), entomologiste et ornithologue britannique.
8 juillet: George Robert Gray (1808-1872), conservateur du département ornithologue au British Museum.
22 juillet: Pierre Lyonnet (1708-1789), artiste et naturaliste hollandais.
1er août: Edward Tyson (1650-1708), médecin et anatomiste britannique.
8 août: Alfred Giard (1846-1908), zoologiste et biologiste français.
8 août: André Paillot (1885-1944), entomologiste français.
30 août: Jean-Charles Chenu (1808-1879), médecin militaire et malacologiste français.
31 août: Étienne Pierre Ventenat (1757-1808), botaniste français.
14 septembre: Rodolfo Armando Philippi (1808-1904), naturaliste chilien d'origine allemande.
4 octobre: Martin de Sessé y Lacasta (1751-1808), naturaliste espagnol.
11 octobre: William Saville-Kent (1845-1908), biologiste marin britannique.
16 octobre: Albrecht von Haller (1708-1777), naturaliste allemand.
17 octobre: William Harris Ashmead (1855-1908), entomologiste américain.
18 octobre: Charles Thomas Bingham (1848-1908), entomologiste britannique.
1er novembre: Ludwig Carl Christian Koch (1825-1908), arachnologiste allemand.
21 novembre: Camillo Róndani (1808-1879), entomologiste italien.
23 novembre: Charles Cardale Babington (1808-1895), botaniste britannique.
27 novembre: Albert Gaudry (1827-1908), paléontologue français.
29 novembre: Adolphe Bellevoye (1830-1908), illustrateur et entomologiste français.
12 décembre: Guillaume Philippe Schimper, paléontologue et botaniste français.
28 décembre: Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708), botaniste français.
Nous vous proposerons ici des cheminements à travers Wikipédia afin de découvrir les différents aspects de l'évolution de ces sciences.
Un article au hasard
En 1812, il y a 211 ans, Georges Cuvier développe une théorie catastrophiste de l'histoire de la Terre qu'il vulgarise dans son ouvrage Recherches sur les ossements fossiles.
Les voyages
Durant le XVIIIe et XIXesiècles, les voyages d'exploration se multiplient. Cherchant à cartographier, à conquérir, ils ont aussi pour but de dresser l'inventaire du vivant, d'enrichir les muséums, de découvrir des espèces utiles. Vous pouvez découvrir ici une description des principaux voyages (plus d'une cinquantaine).
La philatélie
C'est une façon étonnante de découvrir les naturalistes sur les timbres-poste. Ce cheminement permet de découvrir des personnalités méconnues voire inconnues des francophones. D'ailleurs, certains articles sont à créer. À vous de jouer!
L'étude de la vie dans les mers et les océans a contribué à l'avancée des connaissances dans de nombreux domaines: bien sûr en zoologie et en biologie, mais aussi en embryologie, dans le domaine de l'évolution, de l'écologie, etc. Ce dossier est destiné à rappeler les principales étapes de cette histoire et à orienter vers les articles majeurs.
Les origines
Gravure de 1531.
La vie des océans a intéressé dès l'Antiquité comme en témoignent les publications d'Aristote, de Pline l'Ancien ou d'Élien. Il faudrait citer en particulier le poème intitulé les Halieutiques d'Oppien de Corycos, un auteur gréco-latin qui vivait au IIesiècle. L'auteur y décrit les techniques de pêche de son époque mais aussi les espèces de poissons pêchées, d'une façon plus ou moins juste.
À la Renaissance, l'auteur le plus important est peut-être Pierre Belon (v. 1517-1564) qui fait paraître L'histoire naturelle des estranges poissons marins, avec la vraie peincture et description du daulphin, et de plusieurs autres de son espèce (1551) suivi de La Nature et diversité des poissons, avec leurs pourtraicts représentez au plus près du naturel (1555). Sa définition du mot poisson est très large par rapport à aujourd'hui: il y rassemble tous les animaux marins y compris la baleine ou l'otarie, des crustacés ou des anémones, l'hippopotame et la loutre de mer (et même le caméléon). Pourtant, ses commentaires, souvent basés sur ses propres observations, sont très bons et surpassent ceux de ses contemporains.
Page de titre de l’Ichographia (1685).
Le XVIIesiècle est marqué par l'œuvre de John Ray (1627-1705) et Francis Willughby (1635-1672). Ces deux hommes se rencontrent à Cambridge et se lient bientôt d'amitié. Ils voyagent ensemble en Europe où ils observent des animaux dans leurs milieux. La prospection des marchés des grandes villes leur permet de découvrir, sur les étals des pêcheurs, de nombreuses espèces nouvelles pour eux. John Ray fait paraître en 1686 De Historia piscium à partir des notes de son ami Willughby. C'est une étape importante car l'ouvrage augmente considérablement le nombre d'espèces connues et surtout propose une classification pour les poissons qui sera exploitée par Peter Artedi (1705-1735).
Ce siècle est marqué par plusieurs étapes majeures. On considère souvent le comte Luigi Ferdinando Marsigli (1658-1730) comme le fondateur de l'océanographie avec la publication en 1725 de son Histoire physique de la mer. Celui-ci initie à l'histoire naturelle le français Jean André Peyssonnel (1694-1759) qui va découvrir en 1726 la nature animale des coraux, mais sa découverte est d'abord reçue avec un grand scepticisme avant d'être confirmée en 1744 par le genevois Abraham Trembley (1710-1784). Ses Mémoires pour servir à l'histoire d'un genre de polypes d'eau douce à bras en forme de cornes sont discutés par René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757), Charles Bonnet (1720-1793) et Lazzaro Spallanzani (1729-1799): cette controverse passionne l'Europe scientifique.
L'essor des grands voyages d'exploration au XVIIIesiècle (voir l'article sur ce sujet) va entraîner de nombreuses découvertes importantes mais la vie des océans, au-delà de la surface et des rivages, demeure en grande partie totalement inconnue. Il faut cependant citer les travaux très importants de François Péron (1775-1810) sur les méduses. Péron et Charles Alexandre Lesueur (1778-1846) reviennent de leur tour du monde de 1800 à 1804 avec plus de 100 000 spécimens dont de nombreuses nouvelles espèces.
C'est Peter Artedi (1705-1735) qui fournit à Carl von Linné (1707-1778) les éléments pour sa classification des poissons.
Le siècle s'achève avec les premiers travaux de Georges Cuvier (1769-1832) mais surtout de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) qui vont apporter les éclaircissements nécessaires à la bonne compréhension de la classification des invertébrés.
L'étude de la vie des océans est l'occasion d'ouvrages très richement illustrés. Il faut notamment citer l'œuvre de Philip Henry Gosse (1810-1888) en Grande-Bretagne mais aussi Ernst Haeckel (1834-1919) en Allemagne. Cet intérêt est surtout entretenu par la vogue des aquariums, y compris dans les villes loin des mers. De nombreux amateurs participent à la diffusion des connaissances auprès du grand public, comme Sir John Graham Dalyell (1775-1851).
Les mers européennes font l'objet du travail fondateur d'Edward Forbes (1815-1854) que Robert Alfred Cloyne Godwin-Austen (1808-1884) publie posthumément sous le titre de The Natural History of European Seas (1859). Les régions zoogéographiques sont pour la première fois clairement décrites à l'exception des zones les plus profondes qui sont décrites sans vie.
C'est Otto Friedrich Müller (1730-1784) qui est à l'origine de l'utilisation de dragues pour l'étude de la biologie des fonds marins (1799). C'est à cette époque que s'engage une sorte de course pour la recherche de preuves de vie de plus en plus loin de la surface. Le suédois Otto Martin Torell (1828-1900) est l'un de ces pionniers: il effectue des draguages sur la côte du Spitzberg à plus de 2 200 mètres. Il en ramène divers invertébrés, il atteint 2 500 dans les eaux arctiques. La pose des câbles sous-marins pour les liaisons téléphoniques apporte à son tour des moissons d'informations. Mais les squelettes de foraminifères et de globigérines qu'on rapporte alors sont l'objet de controverses au sujet de leur origine. Certains, comme l'allemand Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876) et l'anglais Thomas Henry Huxley (1825-1895), soutiennent que ces animaux vivent à la surface avant de couler au fond de l'océan après leur mort.
Au-delà de la controverse sur la vie à grande profondeur, c'est aussi sa nature qui suscite un immense intérêt. Le norvégien Georg Sars (1837-1927) découvre un crinoïde que l'on croyait disparu depuis l'ère secondaire. Cela entraîne de nombreuses spéculations: certains supposent que les grandes profondeurs jouent le rôle de sanctuaire pour des espèces ayant disparu des zones les plus proches de la surface.
C'est dans ce climat que sont lancées d'immenses expéditions d'exploration des mers. L'une des plus célèbres est celle du Challenger sous la direction de Sir Charles Wyville Thomson (1830–1882). Outre des milliers de nouvelles espèces d'invertébrés, l'expédition réalise un très grand nombre de mesures. C'est le plus long voyage scientifique jamais réalisé, et l'exploitation des spécimens rapportés va mobiliser des scientifiques de nombreux pays: Alexander Emanuel Agassiz (1835-1910) des États-Unis, Albert von Kölliker (1817-1905) de Suisse, Paulus Peronius Cato Hoek (1851-1914) des Pays-Bas, Ernst Haeckel (1834-1919) d'Allemagne, Francis Buchanan White (1842-1894) de Grande-Bretagne, etc. Cette expédition, et l'intérêt de ses résultats, va susciter de nombreuses vocations (comme celle d'Alexander Agassiz) et faire engager de nombreux programmes de recherche. Comme pour les grands voyages de circumnavigation du XVIIIesiècle, les nations rivalisent pour organiser des voyages d'étude des fonds marins: le gouvernement allemand finance trois voyages entre 1874 et 1899, c'est le cas aussi de l'Italie, de l'Amérique, de la Russie, etc.
Albert Ier de Monaco.
Les amateurs, du moins les plus fortunés d'entre eux, ne sont pas en reste. Il faut citer ici le rôle très important du «prince des mers», Albert Ier de Monaco (1848-1922). Il va, durant trente ans, financer des voyages à travers toutes les mers du globe. Les navires qu'il équipe sont parmi les plus modernes de leur époque. La qualité de leurs équipements attire de nombreux scientifiques français: Louis Joubin (1861-1935), Louis Roule (1861-1942), Léon Vaillant (1834-1914), Jean Baptiste François René Koehler (1860-1931), etc. À ceux-ci, viennent s'ajouter l'allemand Karl Andreas Heinrich Brandt (1854-1931), le norvégien Erik Leonard Ekman (1883-1931) et le britannique John Young Buchanan (1844-1925). Les observations vont faire l'objet de 110 volumes dont la parution s'échelonne jusqu'en 1955.
Les stations biologiques
Le laboratoire de Roscoff.
À ces laboratoires flottants, il faut ajouter les stations de biologie marine dont le nombre va rapidement augmenter durant la deuxième moitié du siècle. Des laboratoires étudiant la vie du bord des mers ont été signalés dès le XVIIIesiècle mais ils ne sont presque pas occupés. Leur véritable origine doit être trouvée durant le siècle suivant: en 1843, le belge Pierre-Joseph van Beneden (1809-1894) fonde un laboratoire à Ostende; en 1859, le français Victor Coste (1807-1873) crée un laboratoire à Concarneau; en 1869, le français Antoine Fortuné Marion (1846-1900) fonde celui de Marseille; le russe Alexandr Onufrievich Kowalevsky (1840-1901) dirige le laboratoire créé à Sébastopol; en 1872, le français Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901) crée la station de Roscoff puis, neuf ans plus tard, celle de Banyuls-sur-Mer; le français Alfred Giard (1846-1908) crée la station marine de Wimereux en 1874, etc.
Le laboratoire de Dohrn.
Anton Dohrn (1840-1909) est à l'origine d'un des laboratoires les plus prestigieux du XIXesiècle: la Station zoologique de Naples (1872). Le choix de la ville n'est pas fait au hasard. Cette ville attire de nombreux touristes, aussi Dohrn a l'idée de créer, en parallèle à la station, un aquarium payant, les recettes contribuant au financement de l'institution. La ville lui offre des terrains en bord de mer et Dohrn fait construire, sur ses moyens personnels, un laboratoire et une bibliothèque très modernes. Il a l'idée brillante de louer ses équipements à des institutions de recherche du monde entier. Dès lors, le passage à la station de Naples devient une étape habituelle dans la formation de la plupart des biologistes de son époque.
Les découvertes de la biologie marine au XIXesiècle
L'Institut de zoologie de Kiel.
L'un des domaines qui bénéficie le plus des recherches du XIXesiècle est celui des invertébrés marins dont le nombre des espèces connues augmente considérablement. L'étude du développement des embryons (ou embryogénèse) est utilisée par Ernst Haeckel (1834-1919) dès 1866 pour proposer une filiation des différents phylums d'animaux. On retrouve de nombreux embryologistes parmi les biologistes marins, comme le français Paul Hallez (1846 - 1938) spécialiste des vers plats, ainsi que le français Yves Delage (1854-1920) qui fait paraître en 1892 une étude sur l'embryogénie des éponges. La station zoologique de Naples va être le lieu de rendez-vous des principaux embryologistes du temps: Alexandr Onufrievich Kowalevsky (1840-1901) y rencontre Élie Metchnikoff (1845-1916). Toujours à Naples, les allemands Theodor Boveri (1862-1915), Hans Adolf Eduard Driesch (1867-1941) et Curt Herbst (1866-1946) et les américains Charles Otis Whitman (1842-1910) et Edmund Beecher Wilson (1856-1939), sont à l'origine de nouvelles théories de l'évolution embryologique.
Scène de pêche en Italie vers 1880.
C'est à partir de l'étude du benthos de la baie de Kiel et d'Helgoland que Karl August Möbius (1825-1908) définit la notion de biocénose. Ses travaux sont à l'origine de l'écologie benthique. L'étude de la biologie marine a une implication pratique: celle de l'évaluation des stocks halieutiques. C'est notamment l'objectif des recherches de Victor Hensen (1835-1924) qui définit le terme de plancton. Ses études sont à l'origine de l'écologie pélagique quantitative. Les herbiers de posidonies sont étudiés par Antoine Fortuné Marion (1846-1900). L'allemand Friedrich Dahl (1856-1929) réalise les premiers prélèvements quantitatifs de benthos en 1893.
Le siècle s'achève avec l'organisation des premières rencontres internationales sur l'exploitation halieutique (la première à Stockholm en 1899). Ces rencontres aboutissent, en 1902, à la création du Conseil international pour l'exploration de la mer.
L'écologie marine fait l'objet de divers travaux comme ceux du danois Carl Georg Johannes Petersen (1860-1928) sur l'écologie du benthos ou du français Paul Marais de Beauchamp (1883-1977) sur l'écologie intertidale. En 1924, le français Marcel Prenant (1893-1983), s'inspirant, des méthodes mises au point dans le domaine de phytosociologie, étudie les milieux rocheux. Les communautés intertidales sont étudiées par Édouard Fischer-Piette (1899-1988). William Emerson Ritter (1856-1944), le laboratoire (Laboratoire de biologie marine (MBL)) de Woods Hole, dirige l'école d'écologie pélagique des États-Unis.
Orientation bibliographique
Michel Glémarec (2007). Qu’est-ce que la biologie marine? De la biologie marine à l’océanographie biologique, Vuibert (Paris) et ADAPT (Paris), collection Inflexions: 187 p. (ISBN978-2-7117-7195-0) (BNF41100845)
Édité dans une très intéressante collection d'histoire des sciences, Michel Glémarec, fait paraître une histoire de la biologie marine qui fera date.
Voir aussi...
Agnès Bériot (1962). Grands Voiliers autour du monde. Les voyages scientifiques 1760-1850, Éditions du Pont Royal (Paris): 295 p.
Christian Carpine (2002). La Pratique de l’océanographie au temps du prince Albert Ier, Institut océanographique (Paris): 331 p. (ISBN2-7260-0225-0) (BNF39031146)
Margaret B. Deacon (1997). Scientists and the Sea 16550-1900: A Study of Marine Science [2e édition], Ashgate Publishing, Limited (Hampshire): 512 p. (ISBN0122078500)
Eric L. Mills (1991). Biological Oceanography: An Early History, 1760-1960, Cornell University Press (Ithaca): xvii + 378 p. (ISBN0801423406)
Jean-René Vanney (1993). Le Mystère des abysses. Histoires et découvertes des profondeurs océaniques, Fayard (Paris), collection Le temps des sciences: 522 p. (ISBN2-213-03065-0)
Sur internet
(en) BEMON (Biographical Etymology of Marine Organism Names) est un excellent site qui donne quelques éléments biographiques sur un très grand nombre de personnalités liées à l'étude de la biologie marine.
(en) 2400 ans de malacologie offre une information bibliographique essentielle sur plus de 7 000 malacologistes.
(fr) (en) Fishbase n'est pas un site historique mais c'est une incontournable base de données sur tous les poissons du monde. À noter une base de données bibliographiques très complète.
Les dossiers du portail HZB
Les dossiers du portail HZB ont pour vocation d'apporter un éclairage approfondi sur un aspect particulier de l'histoire naturaliste. Ils présentent les principaux articles sur le sujet et vous offrent aussi une orientation bibliographique spécialisée. Nous vous proposons de participer à l'élaboration des prochains dossiers du portail HZB:
l'évolution;
les muséums;
colonialisme et histoire naturelle... N'hésitez pas à proposer de nouvelles thématiques, à les compléter ou à ajouter des références.
Les Planches du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny. Portraits d’animaux
Planche tirée du Dictionnaire universel.
La famille d'Orbigny compte plusieurs naturalistes. Parmi eux Charles Henry Dessalines d'Orbigny (1806-1876), aide préparateur en géologie au Muséum national d'histoire naturelle et auteur d'un important Dictionnaire universel d’histoire naturelle dont la parution s'étale de 1841 à 1849. Un grand nombre de collaborateurs participent à sa réalisation parmi lesquels Geoffroy Saint-Hilaire père (1772-1844) et fils (1805-1861), Victor Audouin (1797-1841), Gabriel Bibron (1805-1848), Bréau, etc. L'ouvrage rencontre un grand succès et sera réédité deux fois.
Une sélection de planches de ce Dictionnaire universel (n'ayant pour sujet que des animaux) vient d'être rééditée. Elle est accompagnée d'un texte signé par Éric Baratay, professeur d'histoire contemporaine à Lyon, auteur de plusieurs ouvrages notamment sur les zoos. Celui-ci replace cette aventure éditoriale dans son contexte, et présente certains des collaborateurs scientifiques comme certains artistes. Les illustrations sont très belles, même si elles n'atteignent la réussite de l'œuvre d'un John Gould (1804-1881) ou, surtout, d'un Edward Lear (1812-1888). On peut regretter l'absence de noms latins en face des illustrations.
Éric Baratay (2007). Les Planches du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny. Portraits d’animaux, Fage éditions (Lyon): 335 p. (ISBN978-2-84975-070-4)
Darwin hérétique. L’éternel retour du créationnisme
La théorie de l'évolution souvent qualifiée un peu hâtivement de darwinisme (lequel n'étant qu'une des principales étapes de sa conception) est la cible actuelle de nombreuses attaques. L'auteur, Thomas Lepeltier, historien des sciences et journaliste à Oxford, revient sur les théories, remontant parfois avant Darwin, qui tentent de réunir foi religieuse et conception scientifique. Il revient ainsi sur divers théoriciens, comme John Ray (1627-1705), affirmant au XVIIesiècle la fixité des espèces, thème repris plus tard par Georges Cuvier (1769-1832), Louis Agassiz (1807-1873) et sa théorie de grandes catastrophes périodiques après lesquelles Dieu recrée le monde... Il retrace également les mouvements créationnistes aux États-Unis qui renaissent à la fin XIXesiècle et aborde l’Intelligent Design. L'actualité de cet ouvrage, utilement complété par un index, risque de ne pas faiblir durant les prochaines années.
Thomas Lepeltier (2007). Darwin hérétique. L’éternel retour du créationnisme, Seuil (Paris), collection Science ouverte: 253 p. (ISBN978-2-02-088213-2)
Histoire de l'ornithologie britannique et américaine
Ornithologues à l'affut
Deux ouvrages viennent de paraître sur l'histoire de l'ornithologie. Le premier, signé Scott Weidensaul, aborde l'histoire de l'ornithologie américaine des premiers explorateurs, comme Mark Catesby (1683-1749), aux Christmas Bird Counts (ou comptage d'oiseaux de Noël) qui ont rassemblé pas moins de 57 000 personnes en 2005.
Le second, de Peter Bircham, sur l'histoire de l'ornithologie britannique, aborde une période historique plus longue puisqu'il débute avec Aristote et Pline. L'auteur s'est attaché à retrouver les premières descriptions d'un grand nombre d'espèces d'oiseaux de Grande-Bretagne. On y apprend ainsi que la première description de la linotte à bec jaune date de 1562 et celle du blongios nain de 1666.
Ces deux livres reviennent sur la transformation progressive de l'ornithologie, d'une science tournée vers la description d'espèces et la constitution de collections d'individus morts, à une discipline militante de la protection des habitats et des espèces, l'une des branches les plus populaires de l'histoire naturelle.
Scott Weidensaul (2007). Or a Feather. A Brief History of American Birding, Harcourt Inc. (Orlando, Floride): 358 p. (ISBN978-0-15-101247-3)
Peter Bircham (2007). A History of Ornithology. A Survey of British Natural History, Collins (Londres), collection The New Naturalist Library: xii + 482 p. (ISBN0-00-719970-8)
Le tricentenaire de Buffon
Portrait de Buffon
L'année 2008 était celle du 300e anniversaire de la naissance de Buffon (1707-1788). Cette commémoration, assez discrète dans les médias, a été l'occasion de la parution de nombreux ouvrages. Tout d'abord, les éditions Gallimard (1.) ont consacré un volume de la fameuse collection de la Pléiade à un choix de textes tirés de l’Histoire naturelle de Buffon. Une réédition complète a été entreprise par Honoré Champion (2.), le tome I comporte notamment un texte important: la description du cabinet de curiosités du Jardin du roi. Il faut signaler également qu'un site du CNRS offre l'intégralité du texte consultable en ligne.
Yves Laissus (6.) nous donne une très illustrée, mais un peu courte, bibliographie sur Buffon. Elle n'occulte pas l'ouvrage de référence de l'historien Jacques Roger (7.) paru originellement en 1989.
Thierry Hoquet, philosophe et historien des sciences, aborde les illustrations de l’Histoire naturelle dans une très intéressante monographie (4.). 2007 était aussi le 300e anniversaire de la naissance d'un autre homme célèbre, Carl von Linné (1707-1778). Thierry Hoquet les réunit (5.) et évoque leurs oppositions et de quelle manière la science en a, en définitive, tiré profit. Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794) rencontre le respecté et déjà âgé Buffon en 1785 dans son fief de Montbard. Il tire de ce voyage un récit (3.) où il dévoile certains traits de caractère, vrais ou supposés, du grand homme.
Buffon (2007). Œuvres, Gallimard (Paris), collection Bibliothèque de la Pléiade: 1 677 p. (ISBN2070118037)
Buffon (2007). Œuvres complètes.: Volume 1; Histoire naturelle, générale particulière, avec la description du cabinet du Roy, Honoré Champion, collection L'âge des lumières: 1 376 p. (ISBN274531601X)
Hérault de Séchelles (2007). Voyage à Montbard, Le Promeneur, collection Le cabinet des lettres: 95 p. (ISBN2070786102)
Thierry Hoquet (2007). Buffon illustré. Les gravures de l'Histoire naturelle (1749-1767), Muséum national d’histoire naturelle de Paris, collection Archives: 816 p. (ISBN978-2-85653-601-8)
Thierry Hoquet (2007). Buffon/Linné. Éternels rivaux de la biologie?, Dunod (Paris), collection Quai des sciences: 232 p. (ISBN9782100507184)
Yves Laissus (2007). Buffon. La nature en majesté, Gallimard (Paris), collection Découvertes, n° 504: 128 p. (ISBN978-2-07-034317-1)
Jacques Roger (2004). Buffon. Un philosophe au Jardin du roi, Fayard (Paris): 645 p. (ISBN2-213-02265-8)
Pionniers de la photographie animalière
Laurent Arthur, du muséum de Bourges et spécialiste des chauves-souris, signe là un très important ouvrage de référence. Il retrace la passionnante histoire des premiers photographes animaliers. Il ne s'agit pas que d'une technique nouvelle, même si ces pionniers font preuve d'une immense imagination pour réussir à photographier les animaux. Il s'agit d'un véritable changement de philosophie: le fusil, instrument de base des naturalistes, est volontairement délaissé et est bientôt l'objet de critiques. Il s'agit d'approcher l'animal vivant, libre, dans son milieu naturel.
Ces photographes sont inconnus du grand public, qu'il s'agisse des frères Richard (1862-1928) et Cherry Kearton (1871-1940), de George Edward Lodge (1860-1954) ou de Cordelia Stanwood (1865-1958). Pourtant, leur vie et leur œuvre sont toutes à redécouvrir.
Il est possible de découvrir certains de leurs ouvrages sur le site d'Internet Archive.
Laurent Arthur (2006). Pionniers de la photographie animalière, Pôles d’images (Barbizon): 175 p. (ISBN2-915561-03-6)
Orientation bibliographique:
Nous vous proposons une importante orientation bibliographique sur les histoires de ces disciplines. Anciennes actualités et archives
Entretien avec André Charpin, président de la Société botanique de France, Un naturaliste à Paris, 1834 par Alfred Moquin-Tandon, Découvrir Linné..., Les noms de reptiles et d'amphibiens d'Europe, Entretien avec Jean Lescure
Le site Internet Archive présente plus de 230 000 documents numériques gratuitement consultables. Parmi eux, un grand nombre d'ouvrages sur l'histoire naturelle comme ceux de l'ichtyologiste et historien des sciences américain David Starr Jordan (1851-1931) (voir ici) ou du biologiste et philosophe britannique Sir Julian Huxley (1887-1975) (voir ici).
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Georg Forster (1754-1794), naturaliste allemand. Il accompagne son père lors du deuxième voyage de Cook autour du monde. Ce grand naturaliste, qui disparaît à quarante ans, est, comme A.M.S. Merian, très méconnu en France.
Jacques Delisse (1773-1856), botaniste et pharmacologue français. Membre de l'expédition Baudin descendu à l'île Maurice, il y ouvre la première pharmacie connue puis y fonde une société d'histoire naturelle ainsi qu'une banque.
Alfred Russel Wallace (1823-1913) était un naturaliste, géographe, explorateur, anthropologue et biologiste britannique. Il est le co-découvreur de la théorie de l'évolution par la sélection naturelle avec Charles Darwin.
La tulipomanie, qui survint dans le nord des Provinces-Unies au milieu du XVIIesiècle, est le nom donné à un effondrement subit des cours de l'oignon de tulipe qui avaient atteint un niveau astronomique.
Charles Darwin (1809-1882) est un naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie. En ses débuts géologue, il a formulé l'hypothèse selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs grâce au processus connu sous le nom de «sélection naturelle».
Thekla Resvoll (1871-1948) est une botaniste norvégienne considérée comme pionnière dans la recherche et l'enseignement de l'histoire naturelle. Elle a été la première femme à obtenir un doctorat de botanique en Norvège et la troisième à entrer à l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Paul Belloni Du Chaillu (1831-1903) est un explorateur et naturaliste franco-américain. Il a effectué d'importantes explorations au Gabon, riches en découvertes notamment zoologiques, botaniques et ethnologiques, à partir des estuaires et des bras de mer de la côte.
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un écrivain, philosophe et musicien francophone.
Anders Sparrman (1748-1820) est un médecin, naturaliste et abolitionniste suédois.
Une xylothèque est le lieu où est conservée et consultée une collection organisée d'échantillons de bois. Par métonymie, la xylothèque désigne aussi la collection elle-même.
Le Tractatus de herbis (Traité des herbes), parfois aussi appelé Secreta Salernitana (Secrets de Salerne), est une tradition textuelle et figurative d'herbiers transmise par plusieurs manuscrits enluminés du Moyen Âge tardif et remontant peut-être à la seconde moitié du XIIIesiècle. Ces traités présentent des simples, c'est-à-dire des substances végétales, minérales ou animales pures, possédant des vertus thérapeutiques. Originaires d'Italie, ils ont été diffusés dans toute l'Europe et ont participé à la transmission et à la popularité de la pharmacopée de l'école de médecine de Salerne.