Le libéralisme est une doctrine suivant laquelle il faut donner aux citoyens le plus de libertés possible et le plus de garanties possible contre l’ingérence de l’État ou l’arbitraire du gouvernement. Il repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir n'a le droit de violer. Le libéralisme s’oppose notamment aux doctrines protectionnistes, étatistes ou collectivistes.
Dans le domaine économique, le libéralisme soutient l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché. Il est ainsi congruent avec le capitalisme. Sur le plan social et politique, le libéralisme veut limiter les obligations imposées par le pouvoir, au nom de la propriété privée, au profit du libre choix et de l'intérêt de chaque individu indépendamment des autres. La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes.
Actuellement, en France, le terme de libéralisme est utilisé dans des sens différents, plus ou moins larges, et quelquefois contradictoires. Dans la tradition originale, le libéralisme est un principe général qui s'applique à tous les domaines de la vie en société. Selon ce point de vue, c'est une erreur de séparer différentes formes de libéralisme (politique, social, économique, religieux, etc.), car toutes sont des conséquences indissociables d'un seul et même principe philosophique de liberté.
Les sociologues allemands du début du XXesiècle ont quant à eux mis en avant des explications culturelles et religieuses, Werner Sombart l’associant à la mentalité juive, Max Weber à l’éthique protestante. Plus récemment des historiens, tel Fernand Braudel, se sont intéressés à l’évolution dans le temps long de cette «civilisation», en faisant remonter ses racines jusqu’au Moyen Âge.