Depuis la création de l'État d'Israël,le territoire de la Palestine à été réduit. Aujourd'hui, il ne reste de la Palestine que la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les frontières, la capitale et la légalité internationale de cet État font l'objet de nombreux débats et controverses. Le conseil palestinien a proclamé Jérusalem-Est comme étant la capitale de la Palestine bien qu'il n'administre pas la ville. Les frontières revendiquées sont celles qui prévalaient le 5 juin 1967 entre Israël, l'Égypte et la Jordanie avant la Guerre des Six Jours mais leur tracé définitif doit faire l'objet de pourparlers entre Israël et la Palestine.
En mai 1948, la position de Latroun était située en territoire arabe mais contrôlait l'unique route qui reliait Jérusalem à Israël, ce qui lui conférait une importance stratégique majeure dans le contexte de la bataille pour la ville entre Tsahal (l'Armée israélienne) et la Légion arabe jordanienne.
Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permit de prendre la position qui resta sous contrôle jordanien jusqu'à la guerre des Six Jours en 1967. La Jérusalem juive put toutefois être ravitaillée par la découverte fortuite d'un chemin permettant d'éviter Latroun et aménagé pour le passage de convois sous le nom de «route de Birmanie».
La bataille de Latroun a marqué l'imaginaire israélien et constitue un des «mythes fondateurs» de cette nation. L'historiographie l'a tantôt présentée comme «une victoire stratégique illustrant la clairvoyance de David Ben Gourion», qui aurait compris dès le début l'importance cruciale de la position pour le ravitaillement de Jérusalem, tantôt comme «le plus grave échec de toute l'histoire de Tsahal», de par le nombre de victimes et les échecs répétés. Les historiens estiment aujourd'hui que les attaques coûtèrent la vie à 168 soldats israéliens mais le nombre des victimes a enflé dans les récits pour atteindre le chiffre de 2 000 morts. Elle a pris également une valeur symbolique, du fait de la participation d'immigrants survivants de la Shoah. Les Jordaniens, de leur côté, en conservent l'image d'une «grande victoire», la seule des forces arabes face aux Israéliens lors de la guerre de 1948.
Aujourd'hui, le site est un musée militaire israélien consacré aux corps blindés, ainsi qu'un mémorial de la première guerre israélo-arabe.