Rallye de l'Acropole 1976
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Le Rallye de l'Acropole 1976 (23e Rallye Acropolis), disputé du 22 au [1], est la trente-sixième manche du championnat du monde des rallyes (WRC) courue depuis 1973, et la cinquième manche du championnat du monde des rallyes 1976 (WRC).
Rallye de l'Acropole 1976 | ||||||||
5e manche du championnat du monde des rallyes 1976 | ||||||||
| ||||||||
Généralités | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Édition | 23e édition du Rallye Acropolis | |||||||
Pays hôte | Grèce | |||||||
Date | du 22 au 28 mai 1976 | |||||||
Spéciales | 46 (625 km) | |||||||
Surface | terre/asphalte | |||||||
Équipes | 136 au départ, 34 à l'arrivée | |||||||
Podiums | ||||||||
Classement pilotes | ||||||||
1. Harry Källström | ||||||||
2. 'Siroco' | 3. Shekhar Mehta | |||||||
Classement équipes | ||||||||
1. Datsun | ||||||||
2. Alpine-Renault | 3. Datsun | |||||||
Rallye de l'Acropole | ||||||||
| ||||||||
modifier |
Le championnat du monde
Créé en 1973, le championnat mondial des rallyes pour marques regroupe les plus sélectives des épreuves routières internationales. Dix manches sont inscrites au calendrier 1976, dont une grande majorité d'épreuves sur terre. Les rallyes du championnat sont réservés aux voitures des catégories suivantes :
- Groupe 1 : voitures de tourisme de série
- Groupe 2 : voitures de tourisme spéciales
- Groupe 3 : voitures de grand tourisme de série
- Groupe 4 : voitures de grand tourisme spéciales
Tenante du titre, la Lancia est à nouveau en passe de s'imposer cette saison, disposant avec la Stratos d'un modèle capable de s'imposer sur tout type de parcours. Malgré un faux pas lors du dernier Safari, Lancia compte déjà deux victoires et seize points d'avance sur Opel, seul autre constructeur disputant l'intégralité du championnat, alors que Fiat se consacre au développement de sa nouvelle 131 Abarth avant d'effectuer son retour en compétition.
L'épreuve
Le Rallye de l'Acropole, créé en 1953, fut longtemps l'une des épreuves phares du championnat d'Europe des conducteurs, avant d'être intégré au championnat du monde dès 1973. Empruntant principalement des pistes rocailleuses, il est particulièrement éprouvant pour les équipages et les mécaniques, qui doivent endurer chaleur et poussière par temps sec, ou affronter des passages particulièrement difficiles sur des chemins boueux et défoncés en cas de fortes pluies. En 1975, Opel y obtint son premier succès mondial grâce à Walter Röhrl sur une Ascona, non favorite au départ mais qui se montra nettement plus robuste que la plupart de ses concurrentes.
- vérifications techniques : à Athènes
- épreuve test : , dans les environs d'Athènes, déterminant l'ordre des départs (13 km)
- départ : à Athènes
- arrivée : à Athènes (l'arrivée effective a lieu le , mais la remise des prix se tient le 28)
- distance : 2635 km, dont 625 km sur 46 épreuves spéciales (51 épreuves initialement prévues, pour un total de 717 km chronométrés)
- surface : terre (70%) et asphalte (30%)
- Parcours divisé en cinq sections, sur deux étapes[2]
Première étape
- Athènes - Kalambaka - Athènes, 1810 km, du 24 au
- trois sections, 27 épreuves spéciales, 385 km (32 épreuves initialement prévues, pour un total de 477 km chronométrés)
Deuxième étape
- Athènes - Olympie - Athènes, 825 km, du 26 au
- deux sections, 19 épreuves spéciales, 240 km
- Lancia
Trois Stratos HF groupe 4 (moteur central arrière V6 24 soupapes, 2400 cm3, 270 chevaux) ont été engagées par la Scuderia Lancia. Pour cette épreuve, les voitures disposent de protections supplémentaires et pèsent environ une tonne[2]. Confiées à Björn Waldegård, Raffaele Pinto et Mauro Pregliasco, ce sont les favorites de l'épreuve.
- Toyota
Comme au Portugal, le Team Toyota Europe a engagé un coupé Celica groupe 4 (moteur deux litres préparé par Schnitzer, 16 soupapes, injection, 235 chevaux) pour Ove Andersson et une Corolla 1600 groupe 4 (1600 cm3, 16 soupapes, injection, 185 chevaux, 870 kg) pour Hannu Mikkola[3]. Un second coupé Celica avait été initialement inscrit pour Achim Warmbold, mais le pilote allemand a déclaré forfait[2].
- Datsun
L'importateur grec de la marque japonaise a engagé deux coupés Violet 160J groupe 4 (moteur deux litres seize soupapes, 200 chevaux, 1200 kg[2]), confiés à Harry Källström et Shekhar Mehta. Moins performantes que les Lancia et Toyota, ces voitures ont pour atout majeur leur robustesse à l'épreuve des pistes grecques.
- Alpine
L'équipe Gitanes engage la même voiture qu'au Portugal pour Jean Ragnotti, une A310 groupe 4 dont le moteur, préparé par Mignotet, développe 180 chevaux pour 1860 cm3. La caisse a été renforcée pour affronter les pistes de l'Acropole, l'auto accusant 950 kg sur la bascule[4]. Gitanes a également engagé une berlinette A110 groupe 4, équipée d'un moteur identique, pour Robert Neyret. Le pilote grec 'Siroco' pilote son A110 groupe 4 personnelle, une voiture avec laquelle il a terminé second lors de l'édition précédente.
- Opel
Principal adversaire de Lancia dans la course au titre, le constructeur allemand avait, par l'intermédiaire de l'Euro Händler Team, engagé deux Kadett GT/E groupe 4 (moteur quatre cylindres deux litres, injection, 16 soupapes, 240 chevaux) pour Walter Röhrl et Rauno Aaltonen. Devant les nombreux problèmes de transmission rencontrés par les deux voitures lors des reconnaissances de l'épreuve, l'équipe a finalement déclaré forfait[4]. La marque est néanmoins représentée par des équipages privés, avec notamment l'Ascona groupe 2 de l'Autrichien Klaus Russling et celle du pilote local Johnny Pesmazóglou.
- Alfa Romeo
Le pilote grec Iórgos Moschous engage un coupé Alfetta groupe 4. Il s'agit de l'ancienne voiture d'Amilcare Ballestrieri, rachetée à l'usine[4].
- Citroën
Le pilote français Jean-Paul Luc a assuré lui-même la préparation de sa CX 2200, engagée en groupe 2, d'une puissance de 150 chevaux[2]. Comme l'année précédente, Claude Laurent s'aligne sur une GS 1220 groupe 2, dont le moteur développe environ 100 chevaux.
- Lada
Le constructeur soviétique a engagé deux berlines 1500 groupe 2, voitures dérivées de la Fiat 124, la plus en vue étant celle pilotée par Stasys Brundza.
- Peugeot
Trois équipages français s'alignent sur de robustes 504 de série : à leur volant, Henri Trautmann (le fils de René, Alain Kerc et le journaliste Pierre Pagani visent la victoire en groupe 1. De son côté, Alain Coppier a engagé une 204 groupe 2.
- Porsche
Parmi les Porsche Carrera engagées, les plus en vue sont celles du pilote grec 'Leonidas' en groupe 4 et celle du Français Jean-Paul Hoepfner qui vise la victoire en groupe 3.
- Wartburg
Le constructeur est-allemand a engagé trois berlines 353W de série pour Horst Niebergall, Egon Culmbacher et Erwin Härtwich. Ces voitures sont les seules du plateau à être équipées d'un moteur deux temps.