Record du monde du 800 mètres
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Les records du monde du 800 mètres sont actuellement détenus par le Kényan David Rudisha avec le temps de 1 min 40 s 91, établi le en finale des Jeux olympiques de Londres au Royaume-Uni, et par la Tchèque Jarmila Kratochvílová, créditée de 1 min 53 s 28 le à Munich, en Allemagne de l'Ouest, ce temps constituant le record du monde d'athlétisme le plus ancien, toutes disciplines confondues.
Record du monde du 800 m | |
David Rudisha lors de son premier record du monde établi le à Berlin. | |
Caractéristiques du record | |
---|---|
Discipline | 800 mètres athlétisme |
Instance homologatrice |
World Athletics |
Genre | Hommes / Femmes |
Portée | Monde |
Record actuel masculin | |
Valeur | 1 min 40 s 91 |
Titulaire(s) | David Rudisha Kenya |
Date du record | |
Circonstance | Jeux olympiques |
Site | Stade olympique Londres Royaume-Uni |
Record actuel féminin | |
Valeur | 1 min 53 s 28 |
Titulaire(s) | Jarmila Kratochvílová Tchéquie |
Date du record | |
Circonstance | Olympiapark Meeting |
Site | Stade olympique Munich Allemagne de l'Ouest |
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Le premier record du monde du 800 m homologué par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme est celui de l'Américain Ted Meredith en 1912 avec le temps de 1 min 51 s 9. Le Britannique Tommy Hampson est officiellement le premier athlète à franchir la barrière des 1 min 50 s (en 1932), le Néo-zélandais Peter Snell celle des 1 min 45 s (en 1962), l'Italien Marcello Fiasconaro celle des 1 min 44 s (en 1973), le Britannique Sebastian Coe celles des 1 min 43 s (en 1979) et 1 min 42 s (en 1981), et le Kényan David Rudisha celle des 1 min 41 s (en 2012).
La Française Georgette Lenoir est officiellement la première détentrice du record mondial féminin en 1922 avec le temps de 2 min 30 s 4. L'Allemande Hildegard Falck est la première athlète à descendre sous les 2 minutes (en 1971) et la Russe Tatyana Kazankina sous les 1 min 55 s (en 1976).
Les records du monde en salle du 800 m appartiennent au Danois Wilson Kipketer (1 min 42 s 67 le à Paris) et à la Slovène Jolanda Čeplak (1 min 55 s 82 le à Vienne).
Premiers records
La performance de l'Américain Ted Meredith de 1 min 51 s 9, établie le en finale des Jeux olympiques de 1912, à Stockholm, constitue le premier record du monde du 800 m homologué par l'IAAF[1].
Le , à Londres, sur la distance de 880 yards (804,672 m), l'Allemand Otto Peltzer améliore de 3/10e de seconde le record mondial en s'imposant en 1 min 51 s 6[1], temps abaissé de plus d'une seconde le au cours de la finale du 800 m des championnats de France de Colombes par le Français Séra Martin, en 1 min 50 s 6[2].
Le , à Los Angeles en finale des Jeux olympiques, le Britannique Tommy Hampson devient le premier athlète à descendre sous les 1 min 50 s en remportant la finale en 1 min 49 s 8[1]. Deux ans plus tard, le à Princeton dans le New Jersey, l'Américain Benjamin Eastman égale le record du monde d'Hampson en établissant le temps de 1 min 49 s 8 sur la distance du 880 yards, avant que son compatriote Glenn Cunningham ne le porte à 1 min 49 s 7, le à Stockholm[1].
Le record est amélioré par l'autre américain Elroy Robinson, sur 880 yards, le à New York, en 1 min 49 s 6. Le , à Londres, dans le cadre d'un 880 yards handicap[3], qui place sur la piste six « limitmen » disposant d'une avance se situant entre 8 et 85 yards[4], le Britannique Sydney Wooderson bat de plus d'une seconde le record du monde en parcourant le demi-mile en 1 min 48 s 4[1]. Six jours plus tard, à Dallas, l'Américain John Woodruff réalise 1 min 48 s 1 mais cette performance n'est pas homologuée en raison du fait que la piste d'athlétisme était inférieure à 400 m[1].
Le , à Milan lors de la rencontre Italie-Allemagne, l'Allemand Rudolf Harbig, dont le record personnel n'était que de 1 min 49 s 4, établit un nouveau du monde du 800 m en 1 min 46 s 6, améliorant de près de deux secondes l'ancienne meilleure marque mondiale de Wooderson[1]. Ce record du monde reste inégalé durant seize ans[5].
Peter Snell sous les 1 min 45 s
Le , lors du meeting des Bislett Games, à Oslo, le Belge Roger Moens améliore de près d'une seconde le vieux record du monde de Rudolf Harbig dans le temps de 1 min 45 s 7, bénéficiant de l'appui de lièvres et de la concurrence du Norvégien Audun Boysen avec qui il livre un sprint final[1]. En 1958, l'IAAF décide que les premiers 100 m du 800 m devront être désormais courus en couloirs[6].
Le , à Christchurch sur la distance de 880 yards, le Néo-Zélandais Peter Snell améliore de près d'une seconde et demie le record du monde de Roger Moens en passant aux 800 m en 1 min 44 s 33[1]. Il devient officiellement le premier athlète à descendre sous la barrière des 1 min 45 s.
La performance de Peter Snell de 1 min 44 s 33 est égalée par l'Australien Ralph Doubell le à Mexico en finale des Jeux olympiques [1]. Les saisons suivantes, plusieurs athlètes se rapprochent du record du monde dans cet intervalle : l'Américain Ken Swenson qui atteint 1 min 44 s 80 en 1970 et le Sud-africain Dicky Broberg qui réalise 1 min 44 s 7 en 1971.
Le à Eugene lors des championnats des États-Unis, l'Américain Dave Wottle égale le record du monde codétenu par Peter Snell et Ralph Doubell[1].
Le , au cours de la rencontre Italie-Tchécoslovaquie à Milan, l'Italien Marcello Fiasconaro établit un nouveau record mondial en 1 min 43 s 7, effaçant des tablettes le précédent record de Snell, Doubell et Wottle, et devenant le premier athlète à descendre sous les une minute et 44 secondes[1]. Le , l'Américain Rick Wohlhuter frôle le record du monde en établissant 1 min 43 s 91 à Stockholm. Un an plus tard, le à Zurich, le Kényan Mike Boit établit le temps de 1 min 43 s 79.
D'Alberto Juantorena à Sebastian Coe
Le , en finale du 800 m des Jeux olympiques de Montréal, le Cubain Alberto Juantorena remporte la médaille d'or an améliorant de 2/100e de seconde le record du monde de Marcello Fiasconaro en réalisant le temps de 1 min 43 s 5 (temps électronique de 1 min 43 s 50)[1].
Près d'un an plus tard, le lors des Universiades d'été de Sofia en Bulgarie, Alberto Juantorena abaisse son propre record du monde à 1 min 43 s 4 (temps électronique de 1 min 43 s 44)[1]. Le , l'Est-allemand Olaf Beyer échoue à 4/10e du record du monde de Juantorena en établissant le temps de 1 min 43 s 84 à Prague.
Dès la fin des années 1970, le Britannique Sebastian Coe règne sur le demi-fond mondial. Le , lors des Bislett Games d'Oslo, il établit un nouveau record mondial du 800 m en 1 min 42 s 33, améliorant d'une seconde et un dixième le record d'Alberto Juantorena, et devenant le premier athlète sous les 1 min 43 s[1]. À partir de 1979, l'IAAF ne valide que les records du monde établis à l'aide du chronométrage électronique[7].
Détenteur par la suite des records du monde du 1 000 m, du 1 500 m et du Mile, il améliore de 61/100e de seconde son propre record du monde du 800 m, le à Florence, en étant le premier à courir en moins de 1 min 42 s, en 1 min 41 s 73[1]. À l'instar de la performance de Rudolf Harbig en 1939, le record du monde de Sebastian Coe n'est amélioré que seize ans plus tard, même si le Brésilien Joaquim Cruz s'en rapproche lors de la saison 1984 en courant en 1 min 41 s 77 à Cologne. L'Américain Johnny Gray réalise 1 min 42 s 65 en 1988 et le Britannique Peter Elliott 1 min 42 s 97 en 1990.
De Wilson Kipketer à David Rudisha
Le , à Stockholm, le Danois d'origine kényane Wilson Kipketer égale en 1 min 41 s 73 le record du monde de Sebastian Coe établi seize ans plus tôt. Le , il l'améliore de près d'une demi-seconde en couvrant la distance en 1 min 41 s 24 lors du Weltklasse Zurich[1]. Le à Cologne, Kipketer établit un troisième record du monde consécutif en moins de deux mois, en parcourant les 800 m en 1 min 41 s 11[1].
Le , lors du meeting ISTAF Berlin, le Kényan David Rudisha améliore de 2/100e de seconde le record mondial de Wilson Kipketer en s'imposant dans le temps de 1 min 41 s 09, après avoir été lancé par son compatriote Sammy Tangui, qui dans le rôle du lièvre effectue le premier tour de piste en 48 s 65[8]. Le , au Meeting de Rieti, une semaine exactement après avoir établi son premier exploit, Rudisha retranche huit centièmes de seconde à son propre record du monde en réalisant le temps de 1 min 41 s 01[9], amené une nouvelle fois par Sammy Tangui (48 s 20 aux 400 m)[1].
Lors de la finale du 800 m des Jeux olympiques de 2012, le , à Londres, David Rudisha bat son propre record du monde à l'issue d'une course qu'il mène de bout en bout. Il s'impose dans le temps de 1 min 40 s 91 et devient le premier athlète à descendre sous les 1 min 41 s[10]. Le détail par intervalle de course du record du monde de David Rudisha est le suivant[11] :
200 m | 400 m | 600 m | 800 m | 0–200 m | 200–400 m | 400–600 m | 600–800 m | 1er tour | 2e tour |
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23 s 5 | 49 s 28 | 1 min 14 s 3 | 1 min 40 s 91 | 23 s 5 | 25 s 8 | 25 s 0 | 26 s 6 | 49 s 28 | 51 s 63 |
Progression
24 records du monde masculins en plein air ont été ratifiés par l'IAAF