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Répression des gangs salvadoriens
opération d'arrestations massives de membres de gangs allégués au Salvador / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La répression des gangs salvadoriens, appelée également la guerre contre les gangs ou la guerre contre le terrorisme au Salvador (en espagnol : Guerra contra las pandillas ou Guerra contra el terrorismo en El Salvador), constitue une série d'actions politiques et militaires entreprises par le gouvernement du Salvador depuis 2022 à l'encontre des gangs armés du pays, à la suite d'une vague d'homicides survenue entre les 25 et 27 mars 2022, au cours de laquelle 88 personnes sont tuées[1].
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Date | Depuis le |
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Lieu |
![]() |
![]() • Forces armées du Salvador • Police nationale (es) |
Gangs criminels • Mara Salvatrucha • 18th Street Gang • MS-13 • Pandilla Mao Mao • Pandilla Máquina • Pandilla Mirada Loca • Los Perrones • Cartel de Texis |
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Direction non centralisée Chefs de gangs |
80 000 hommes armées | 80 000 hommes armées |
6 morts | entre 144 et 152 morts(au 10 mai 2023) 75 163 arrestations (au 11 janvier 2024) |
Le gouvernement salvadorien, dirigé par le président Nayib Bukele, est dès son arrivée au pouvoir en juin 2019 préoccupé par les enjeux de sécurité nationale et concentre ses efforts pour mener une lutte contre les gangs sévissant dans le pays, qu'il nomme le « Plan de contrôle territorial »[2]. Le gouvernement a proclamé l'état d'exception, suspendant de fait l’État de droit, et procédé à l'arrestation de dizaines de milliers de personnes soupçonnées de liens avec le crime organisé. En date du 11 janvier 2024, un total de 75 000 personnes présumées détenir des liens avec les gangs armés a été mise en état d'arrestation[3], ce qui en a résulté en une surpopulation carcérale et permis au pays d'être celui avec le plus haut taux d'incarcération au monde en 2023, titre qu'il a également obtenu en 2022[4].
Le Salvador connaît une réduction drastique de la criminalité en quelques années. Selon les chiffres officiels, le taux d'homicides est passé de 36 à 2,4 pour 100 000 habitants entre 2019 et 2023[5]. Ces résultats permettent à Nayib Bukele de bénéficier d'un taux de popularité record, tandis que de nombreux responsables politiques en Amérique latine promettent de reproduire dans leur pays le « modèle Bukele »[5].
Pour autant, son bilan en matière de sécurité publique est à nuancer. Son administration a modifié la publication des chiffres des homicides pour en exclure les corps trouvés dans des fosses communes clandestines. Le nombre de disparus, en hausse constante depuis 2018, dépasse le nombre d'homicides, ce qui suggère que la diminution réelle des meurtres pourrait être significativement moins importante que celle mise en avant par les chiffres officiels[6]. D'autre part, le Salvador connaissait avant même l'arrivée de Nayib Bukele au pouvoir une très forte baisse de la criminalité, avec une chute du taux d'homicides pour 100 000 habitants de 103 en 2015 à 36 en 2019[7].