Résistants polonais en France durant la Seconde Guerre mondiale
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les Résistants polonais en France durant la Seconde Guerre mondiale ont appartenu à plusieurs réseaux de la Résistance intérieure française apparus en France pendant la Seconde Guerre mondiale et furent exceptionnellement nombreux, plus de 50 000 en 1944, tout en ayant été parmi les premiers, dès l'armistice de juin 1940.
Le mot d’ordre d'action immédiate[1], malgré le risque des représailles allemandes[1], a eu beaucoup de succès chez les jeunes immigrés polonais, impatients de venger l’occupation simultanée, par les Allemands, de leurs deux pays, Pologne et France[1].
Les deux principaux réseaux étaient la Main-d'œuvre immigrée (MOI), rapidement rebaptisée FTP-MOI, principalement formés de l'immigration polonaise dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur une ossature de volontaires des brigades internationales durant la guerre d'Espagne, et l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance (POWN), qui a succédé au Réseau F2 lié au gouvernement polonais en exil à Londres, et formé des réfugiés de l'Armée polonaise en France. Les résistants du premier réseau appartiennent à la structureFTP-MOI, qui défend aussi Paris, Lyon, Grenoble, ou encore Toulouse [2].
Chez les mineurs de fond, plusieurs milliers de Polonais avaient avant-guerre été renvoyés chez eux dans les cinq années qui ont suivi le krach de 1929, parfois pour fait de grève. Des milliers d'autres sont ensuite tués lors de la guerre d'Espagne puis dans la Résistance, deux épisodes où ils furent particulièrement exposés. Ceux nés en France ou arrivés petits "apparaîtront en pleine lumière avec l’engagement dans la Résistance""[3], les historiens recherchant les archives sur la période précédent, qui les voit rester "au second plan"[3].
Par la suite, entre 1945 et 1949, environ 62 000 Polonais de France sont revenus en Pologne via une reemigracja massive, d'abord spontanée puis organisée, parmi lesquels 5 000 à 6 000 mineurs du Nord-Pas-de-Calais, dont de nombreux résistants communistes qui souhaitaient reconstruire leur pays à cause, de l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement soutenu par l'Union soviétique. Leur retour a rendu plus difficile la connaissance de l'histoire des résistants polonais en France.