Saison 2017-2018 du Stade Malherbe Caen
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La saison 2017-2018 du Stade Malherbe de Caen, club de football français, voit le club évoluer en Ligue 1. C'est la 17e saison du club normand à ce niveau.
Saison 2017-2018
Président | Jean-François Fortin |
---|---|
Entraîneur | Patrice Garande |
Ligue 1 | 16e avec 38 points |
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Coupe de France |
1/2 finale Éliminé par le Paris SG (1-3) |
Coupe de la ligue |
1/8 de finale Éliminé par l'AS Monaco (2-0) |
Maillots
Chronologie
Après une saison douloureuse (17e du championnat lors du précédent exercice avec seulement 37 points), l'objectif du club est d'obtenir un maintien plus confortable et d'insuffler une nouvelle dynamique. Les dirigeants décident pour cela de rajeunir et de remanier sensiblement l'effectif.
Le début de saison est porteur d'espoir. La défense Malherbiste se révèle à la hauteur et le club grimpe jusqu'à la 6e place au mois de novembre. Cependant, l'attaque est en grande difficulté. L'équipe n'inscrit que 12 buts lors de la phase aller et 27 sur le total de la saison. Les Caennais terminent le championnat de manière catastrophique avec une série de dix matchs sans victoire. Le club obtient une nouvelle fois son maintien face au Paris Saint Germain lors de la dernière journée grâce au point du match nul (0-0).
En coulisses, le club est en guerre durant toute la deuxième partie de saison. Le président Jean-François Fortin, contesté par une majorité des actionnaires menés par Gilles Sergent, est finalement poussé vers la sortie en , quelques jours avant le dernier match de championnat. L’entraîneur Patrice Garande annonce son départ à l'issue de la dernière journée. La fin de cycle, entamée depuis presque deux ans, est désormais totale.
Avant-saison
Caen vient d’obtenir un maintien miraculeux en Ligue 1. Dès le , le président Jean-François Fortin avoue qu'il faut « revoir l’équipe dans toutes les lignes », et que l'effectif est selon-lui « en fin de cycle »[1]. Quelques jours plus tard, Patrice Garande confirme qu'il reste l’entraîneur, et critique individuellement plusieurs de ses joueurs dans la presse. Il précise vouloir bâtir un nouvel effectif restreint de « dix-neuf joueurs de champ ainsi que trois gardiens », tout en souhaitant « sept ou huit renforts »[2]. Après seize saisons en équipe première, Nicolas Seube prend sa retraite. Il devient à la fois éducateur et ambassadeur du club. Il annonce également vouloir passer ses diplômes d’entraîneur[3].
Malherbe enregistre son premier départ dès l'ouverture du mercato. Le 9 juin, le jeune espoir Jean-Victor Makengo rejoint ainsi l'OGC Nice[4]. En manque de temps de jeu, Pape Sané[5], Chaker Alhadhur[6] et Paul Reulet[7] sont prêtés. Syam Ben Youssef décide le de résilier sa dernière année de contrat pour s'engager librement avec le club turc de Kasımpaşa Spor Kulübü. Jordan Tell refuse lui le contrat professionnel proposé par le club et file à Rennes contre les seules indemnités de formation. Le dernier jour du mercato, Emmanuel Imorou est prêté en Belgique.
Le , le club officialise sa première arrivée : Stef Peeters, 25 ans, milieu de terrain belge évoluant en Jupiler Pro League. Il signe pour trois ans[8]. Il est imité quelques jours plus tard par le défenseur latéral sénégalais Adama Mbengue[9]. Suivent le gardien Brice Samba[10] et le polyvalent Baïssama Sankoh[11].
Le , le prometteur défenseur du SC Bastia Alexander Djiku signe pour une durée de quatre ans contre une indemnité d'environ 2 M€[12]. Deux semaines plus tard, les négociations avec les Girondins de Bordeaux aboutissent, et le club obtient le transfert définitif de Frédéric Guilbert. Il signe un contrat de quatre ans[13].
Les dirigeants recherchent un milieu récupérateur supplémentaire. Finalement, après plusieurs relances du club auprès de l'AS Monaco pendant deux mois, le milieu Youssef Aït Bennasser est prêté le sans option d'achat[14]. Le lendemain, le club officialise l'arrivée d'un autre milieu de terrain, offensif celui-ci : Jan Repas (NK Domžale), prometteur joueur slovène de vingt ans. Il s'engage pour quatre saisons[15].
L'attaquant Yann Karamoh, qui souhaite quitter le club à un an de la fin de son contrat, est au cœur d'un feuilleton qui dure tout l'été. D'abord tout proche de rejoindre l'AS Saint-Etienne en juillet, il est finalement prêté quelques heures avant la fermeture du mercato à l'Inter Milan avec option d'achat obligatoire, après avoir pris soin de prolonger son contrat avec le SM Caen[16].
Récit de la phase aller
Le Stade Malherbe commence sa saison face à Montpellier au Stade de la Mosson dans un match marqué par l'hommage du public montpelliérain à leur président, Louis Nicollin, décédé durant l'été. Le match, relativement fermé, est disputé sous une forte chaleur. Malherbe finit par craquer face à Souleymane Camara qui devient meilleur buteur du MHSC en Ligue 1 avec 48 buts, (1-0). Caen n'avait plus perdu en match d'ouverture de la Ligue 1 depuis la saison 1994-1995.
La semaine suivante, les Caennais montrent un meilleur visage à domicile face à Saint-Etienne, mais pèchent dans la finition. Les Verts s'imposent 1-0 grâce à Romain Hamouma. L'équipe confirme cependant la hausse de son niveau de jeu la semaine suivante à Lille, et concrétise cette fois ses occasions (0-2). Les Malherbistes n'avaient plus gagné à l'extérieur face au Lille OSC depuis 1991.
Sur la lancée de cette victoire, Malherbe enchaîne à domicile face au FC Metz avec une victoire 1-0, but de Ronny Rodelin, et enfonce les Messins qui n'ont toujours pas pris le moindre point ; cela met fin à une série de 7 défaites consécutives à domicile.
Malherbe enchaîne alors à domicile les courtes victoires face à des clubs concurrents, comme face à Dijon (2-1), Amiens (1-0) et Troyes (1-0). L'équipe remporte sa deuxième victoire à l'extérieur à Rennes (0-1), mais chute à domicile la semaine suivante face à Angers (0-2).
Le , le SM Caen se voit infliger sa première grosse correction. Face à l'OM au Vélodrome, Patrice Garande met en place un système avec le retour de la défense à cinq de la saison passée. Les joueurs caennais, apathiques, perdent 5-0.
L'équipe se reprend dès la semaine suivante. Menée 1-0 à domicile face à l'OGC Nice, Ronny Rodelin égalise d'une reprise de volée dans les arrêts de jeu. Le week-end suivant, contre les Girondins de Bordeaux, le SMC gagne une nouvelle fois sur le score de 1-0. Ivan Santini retrouve alors le chemin des filets après une période de disette.
Les Caennais vont passer à côté des dernières rencontres de la phase aller. Toujours en difficulté pour conclure les occasions, notamment à Strasbourg (0-0), le SMC n'engrange que deux points en cinq matchs et termine la première partie de saison à la 12e place avec 24 points.
Le bilan en attaque est famélique, douze buts marqués, dont trois pénaltys et deux buts contre leur camp. Seuls trois joueurs caennais ont marqué : Ivan Santini (6 buts), Ronny Rodelin (3 buts) et Damien Da Silva (1 but). Malherbe doit son total de points en grande partie à sa solidité défensive et ses courtes victoires par un but d'écart face aux adversaires directs.
Mercato d'hiver
Pour pallier le manque de buts inscrits, l’entraîneur Patrice Garande annonce vouloir le renfort d'un « attaquant prenant la profondeur, sur le côté ou dans l'axe ».
Le , le jeune ailier finlandais Timo Stavitski signe un contrat de quatre ans et demi[24]. Ce transfert, déjà officialisé depuis plusieurs semaines par l'ancien club du joueur, ne constitue pas le renfort titulaire souhaité par l’entraîneur et les dirigeants[25]. Le directeur sportif Alain Caveglia le qualifie de « joueur pour l'avenir », avec qui il faudra se « montrer patient » et que « cette arrivée s'inscrit dans la politique du club en allant chercher de jeunes talents à l'étranger »[26].
Dans le sens des départs, Patrice Garande indique qu'aucun des cadres « ne bougera cet hiver »[27], mais que le club souhaite toujours prêter ses jeunes joueurs de l'effectif qui n'ont pas de temps de jeu.
Malherbe pense tenir son attaquant en la personne de Majeed Waris. Le SM Caen se met d'accord avec Lorient puis le joueur, mais le FC Porto joue les trouble-fêtes et rafle la mise au dernier moment[28]. Le stéphanois Loïs Diony est alors sondé, mais le joueur file en Angleterre. D'autres joueurs sont contactés, mais Ideye Brown est jugé trop cher, et Patrick Twumasi, un joueur ghanéen évoluant au Kazakhstan visé par le SMC, est blessé[29].
Finalement, le club trouve son attaquant le dernier jour du mercato. Le joueur d'Angers Enzo Crivelli est prêté pour six mois avec option d'achat[30]. Le choix surprend certains observateurs en raison du profil du joueur, puissant et peu rapide, opposé au style voulu originellement par le club.
Dans le sens des départs, le jeune Valentin Voisin est prêté à Avranches[31], tandis que Jonathan Delaplace, qui a perdu sa place de titulaire en début de saison, est transféré à Lorient[32]. Enfin, Jeff Louis est prêté dans les dernières heures du mercato en Ligue 2, à Quevilly-Rouen Métropole[33]. Ce dernier déclare dans la presse quelques jours plus tard qu'il espère que Patrice Garande « ne sera plus l’entraîneur de Caen la saison prochaine »[34].
Nom | Nationalité | Transfert (montant) | Provenance/Destination | Division |
---|---|---|---|---|
Arrivées | ||||
Timo Stavitski | Finlande | Transfert (env. 600 000€) | RoPS | D1 Finlandaise |
Enzo Crivelli | France | Prêt avec OA | Angers SCO | Ligue 1 |
Départs | ||||
Jonathan Delaplace | France | Transfert | FC Lorient | Ligue 2 |
Valentin Voisin | France | Prêt | Avranches | National |
Jeff Louis | Haïti | Prêt | Quevilly-Rouen Métropole | Ligue 2 |
Récit de la phase retour
La forme de Malherbe ne s'améliore pas et le mois de janvier est difficile. Les Caennais essuient une défaite à domicile face à de faibles lillois (0-1), mais s'imposent la semaine suivante à Bordeaux à la faveur d'un penalty dans les arrêts de jeu (0-2). L'équipe s'incline ensuite face à l'OM (0-2) puis à Saint-Etienne (2-1).
Le , Malherbe remporte son premier match à domicile depuis plus de deux mois face au FC Nantes, en inscrivant trois buts sur coups de pied arrêtés (3-2). L'équipe enchaîne avec deux matchs nuls contre Guingamp et Rennes, puis s'incline 2-0 à Dijon, concurrent direct au maintien.
Le match suivant contre Strasbourg apparaît déjà décisif. Les Caennais sont émoussés mais remportent tout de même le match 2-0 sur leurs deux seules occasions. Frédéric Guilbert, formé au club, marque ce jour-là son premier but en professionnel.
L'équipe termine mal le mois de mars et s'incline à Lyon (1-0), mais plus grave, perd lourdement à Angers la semaine suivante (3-0). Ce soir-là, le SCO revient à égalité de points avec le SM Caen.
Les choses ne s'arrangent pas au mois d'avril. La défense de Malherbe, solide lors de la première partie de saison, a des trous d'air, tandis que l'attaque reste stérile. Les Caennais affrontent à la suite toutes les équipes derrière eux au classement, mais n'obtiennent que deux matchs nuls contre Metz (1-1) et Toulouse (0-0). Ils perdent ensuite à Troyes, 19e du classement, sur le score de 3-1. Les joueurs Frédéric Guilbert et Damien Da Silva déclarent après la rencontre que l'équipe n'est « pas professionnelle », tandis que l’entraîneur Patrice Garande dénonce le comportement de ses joueurs, précisant que l'équipe « a perdu son âme », et que « si des joueurs pensent que l'on va se contenter de 37 points, alors ils ne joueront plus »[35].
Les Caennais se ressaisissent dans le jeu la semaine suivante à domicile contre Monaco. L'équipe pense tenir le point du match nul mais l'ASM marque à la dernière minute (1-2). Par la suite, les Malherbistes réalisent à nouveau un non-match à Nice (4-1). L'équipe est alors 17e et doit jouer sa survie une nouvelle fois contre le Paris Saint Germain lors de la dernière journée.
À l'aube de la Coupe du Monde, l'effectif parisien, déjà champion, fait reposer la plupart de ses joueurs internationaux, dont Cavani, Neymar et Mbappé. Les joueurs Caennais tiennent bon, et obtiennent le point du match nul synonyme de maintien (0-0).
L'équipe, avec un total de 38 points, termine à la 16e place. Patrice Garande annonce dès la fin du match son départ du club, précisant qu'il ne peut pas travailler avec un autre président que Jean-François Fortin.
Guerre chez les actionnaires du club
Début janvier, la presse relaye les rumeurs d'un « coup d'état » au Conseil de Surveillance du SMC. Plusieurs actionnaires, dont le PDG d'Intersport Jacky Rihouet, sont cités. Ils souhaiteraient remplacer Jean-François Fortin à la tête du directoire. Les intéressés démentent l'information quelques jours plus tard, précisant qu'il n'y a aucun problème majeur en dehors de quelques désaccords sur la nature des investissements du club.
Au mois d'avril, la guerre éclate au grand jour. Deux actionnaires historiques, Michel Besneville et Laurent Batteur, dénoncent une tentative d'OPA de la part de Fortin, avec le soutien de Pierre-Antoine Capton, entré au capital du club quelques mois plus tôt. Le président de Malherbe depuis 2002 propose aux actionnaires mécontents que leurs parts soient rachetées par Capton, qui deviendrait alors actionnaire majoritaire.
Les opposants, eux, souhaitent que la gouvernance du club continue à parts égales. Le soir du , à l'issue d'un conseil de surveillance tendu, le projet de Jean-François Fortin est rejeté, mais le président est paradoxalement confirmé dans ses fonctions[36].
Deux jours plus tard, à l'issue du match nul à domicile contre Toulouse (0-0), Fortin s'invite en conférence de presse d’après-match, et déclare qu'il ne peut plus continuer à présider le club dans un système qui ne lui convient pas. Il demande publiquement la tenue d'une assemblée extraordinaire sous huitaine pour statuer définitivement sur l'avenir du Stade Malherbe, qu'il estime « en danger »[37].
L'épilogue a finalement lieu le . A la suite d'une réunion des actionnaires puis de la SASP, Gilles Sergent est intronisé nouveau président du SMC à la place de Jean-François Fortin[38].