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Stations climatiques d'Indochine
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On appelle stations climatiques ou « climatériques » un ensemble de lieux fondés par les autorités coloniales française en Indochine.
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Dès le début de la conquête française de l'Indochine est apparue la nécessité de permettre aux soldats européens de maintenir leur santé sous des climats auxquels ils n'étaient pas habitués.
« Il est apparu à l'Autorité militaire qu'il y aurait intérêt à soustraire les Troupes, tenant garnison dans les villes, à l'influence débilitante du climat pendant la saison chaude, en les plaçant dans des conditions de milieu se rapprochant le plus possible de celles de la Métropole[1]. »
Deux types de stations sont mises en place par les autorités coloniales : des stations maritimes sur les côtes ; des stations d'altitude dans les montagnes du Cambodge, de l'Annam et du Tonkin. Financés sous le couvert de raisons médicales, ces « sanatoriums » deviennent rapidement des lieux de villégiature agréables pour les élites coloniales. Leur création, parfois ex nihilo, a donné lieu à de véritables opérations d'urbanisme dans des sites le plus souvent pittoresque, à l'écart des populations indigènes. Ces petites villes étaient équipées d'une hôtellerie — parfois luxueuse —, de centrales électriques, de parcs publics, de plans d'eau, de bureaux de postes…
« Stations d’altitude, stations maritimes, sites thermaux offrent aux Européens, à la bourgeoisie indigène et aux colonies de vacances pour enfants, des séjours de repos où, dans des sites splendides, il leur est possible de retrouver leur santé perdue[2]. »
Une station climatique, c'était comme « une petite France à sa portée[3] », où les élites khmères (au Bokor) ou vietnamiennes (à Dalat) ont remplacé les colons après les indépendances.