Statut de cité au Royaume-Uni
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Au Royaume-Uni, le statut de cité (city status) est un honneur (honnor) conféré par le Souverain (Sovereign) par lettres patentes (pattents letter)[1]. Il ne donne pas de privilèges particuliers, hormis le droit d'être officiellement appelé « City ».
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Cité City | |
Administration | |
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Pays | Royaume-Uni |
Nombre de subdivisions | 70 |
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Les cités sont traditionnellement des villes possédant une cathédrale anglicane et placées à la tête d'un diocèse.
Dans les années 1540, Henri VIII établit deux précédents : le droit du monarque d'octroyer le statut de cité et un lien entre celui-ci et celui de ville-cathédrale[2]. En effet, après la dissolution des monastères, Henri VIII projette d'utiliser les revenus provenant de vingt grandes abbayes dissoutes pour créer treize évêchés[3]. Seuls six diocèses sont créés mais chaque nouvelle ville-cathédrale obtient le statut de cité : Westminster dès 1540 ; puis Gloucester, Chester et Peterborough en 1541 ; enfin, Oxford et Bristol en 1542[3].
Dans ses Commentaries on the Laws of England, William Blackstone (-) définit comme suit une cité : « Une cité est une ville érigée en corporation, qui est ou a été le siège d'un évêque ; et quoique l'évêché soit aboli, comme à Westminster, cependant elle continue d'être une cité. »[4].
En 1927, la Commission royale sur l'administration locale reconnaît qu'en Angleterre et pays de Galles, dix-neuf localités — Bath, Canterbury, Carlisle, Chichester, Coventry, Durham, Ely, Exeter, Hereford, Lichfield, Lincoln, Londres, Norwich, Rochester, Salisbury, Wells, Winchester, Worcester et York — ont acquis, par prescription, le titre de cité[5]. Elle considère qu'il n'y a pas de lien nécessaire entre le titre de cité et le siège d'un diocèse de l'Église d'Angleterre ou au pays de Galles : la création d'un nouveau siège n'a pas pour effet de conférer à ville concernée le titre de cité et ne lui donne aucun droit à des lettres patentes lui octroyant le titre de cité[6]. La ville qui souhaite obtenir le titre de cité doit adresser une pétition au Souverain par l'intermédiaire du bureau de l'Intérieur[7]. Il est du devoir du secrétaire d'État à l'Intérieur de soumettre la pétition au Souverain et de le conseiller sur la réponse à y apporter[7].
Lors de l'union des royaumes de Grande-Bretagne et d'Irlande, il ne subsistait, en Irlande du Nord, que deux cités : Londonderry[8] et Armagh[9]. La cité de Clogher avait été supprimée[10] ; celle de Downpatrick avait disparu[11].
De nos jours, le statut de cité est octroyé à la suite d'un concours (competition) organisé dans le cadre de célébration d'un événément[12] : ainsi, Brighton et Hove, Inverness et Wolverhampton, lauréates du concours organisé lors du passage en l'an 2000[12],[13] ; Preston, Stirling, Newport, Lisburn et Newry, lauréates de celui organisé dans le cadre du jubilé d'or[12] ; Perth, Chelmsford et St Asaph, lauréates de celui organisé dans le cadre du jubilé de diamant[12],[14] ; Bangor, Colchester, Doncaster, Dunfermline, Milton Keynes et Wrexham, lauréates de celui organisé dans le cadre du jubilé de platine[12],[15].
Ce statut est uniquement conféré par lettres patentes et non par une charte royale. Cependant, certaines villes anglaises sont considérées comme des cités depuis le début de leur histoire, qu'elles possèdent ou non une cathédrale.