Théologie de la libération
courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine, suivi d’un mouvement socio-politique, visant à rendre dignité et espoir aux pauvres et aux exclus / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La théologie de la libération est un courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine, suivi d’un mouvement socio-politique, visant à rendre dignité et espoir aux pauvres et aux exclus en les libérant d’intolérables conditions de vie. Sa référence biblique fondamentale est l’expérience du peuple juif guidé par Dieu au-delà de la mer Rouge et à travers le désert — d’une terre d’esclavage (Égypte) à la Terre promise (Exode, ch. 12 et suivants). Elle se veut donc un « cri » prophétique pour plus de justice et pour un engagement en faveur d’un « Règne de Dieu » commençant déjà sur terre. La réflexion théologique part de la base : le peuple rassemblé lit la Bible et y trouve ressources et inspiration pour prendre en main son destin.
L’expression « théologie de la libération » fut utilisée une première fois par le prêtre péruvien Gustavo Gutiérrez lors du congrès de Medellín du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), en 1968[1]. Il développa sa pensée Théologie de la libération, ouvrage paru en 1972 qui est largement considéré comme le point de départ de ce courant. La même année, le presbytérien Rubem Alves soutenait sa thèse, Towards a theology of liberation.
Pour la pratique, l'instrument d'analyse et d'observation utilisé est inspiré du marxisme. La théologie de la libération entend renouer avec la tradition chrétienne de solidarité. Parmi ses représentants, on compte les archevêques Hélder Câmara et Oscar Romero[2] ou encore le théologien Leonardo Boff.