Tricoteuses
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Les tricoteuses sont les femmes du peuple qui, pendant la Révolution française de 1789, assistaient aux séances de la Convention nationale, des clubs populaires et du tribunal révolutionnaire tout en tricotant.
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Initialement surnommées « Jacobines, habituées des tribunes[1] », leurs appels véhéments à la Terreur, leur participation à la chute des Girondins leur valurent le surnom d'« enragées » ou de « furies de la guillotine ». Ce n'est que tardivement au cours du XIXe siècle que le terme de tricoteuses désignera de façon plus générale toutes les femmes ayant participé aux mouvements revendicatifs entre 1789 et 1795. On appelait comme cela les femmes sans culottes qui étaient souvent tenancières de boutiques : elles se déplaçaient dans toute la France pour assister aux assemblées de la Révolution. Elles écoutaient en tricotant mais elles ne pouvait pas parler. L'expression tricoteuses désigne des femmes aux idées révolutionnaires. Tricoter signifie au départ « battre a coup de triquot », qui est un mot disparu, « triquot », qui est un dérivé de « trique », qui est un bâton que l'on passait pour araser (qui signifie « battre ») une mesure pour évaluer la quantité du grain. Il y a une expression qui vient de la « se taper la trique », qui veut dire se masturber et « avoir la trique » qui veut dire être en érection. Ensuite, le mot signifiait courir ou sauter et danser et pour un cheval, « remuer beaucoup les pattes sans avancer ». Et au XVIe siècle, il désignait le mouvement avec trois aiguilles pour faire un tissu en mailles.