
Troisième République (France)
régime politique en vigueur en France de 1870 à 1940 / De Wikipedia, l'encyclopédie libre
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La Troisième République, ou IIIe République, est le régime républicain en vigueur en France de à , soit pendant presque 70 ans, le premier à s'imposer en France dans la durée depuis 1789. En effet, la France vient de connaître, en 80 ans, sept régimes politiques : trois monarchies constitutionnelles, deux républiques, deux empires ainsi qu'une guerre civile opposant plusieurs communes insurrectionnelles françaises au gouvernement dit « de Versailles ». Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui met neuf ans, de 1870 à 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine. La victoire sur les communards lors de la campagne de 1871 à l'intérieur permet toutefois dès 1871 d'exclure l'adoption d'un régime de démocratie directe et de maintenir le cadre de la démocratie représentative.
Troisième République
– [alpha 1]
(69 ans, 10 mois et 6 jours)
![]() Drapeau de la république française. |
![]() Emblème de la République française. |
Devise | Liberté, Égalité, Fraternité |
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Hymne | La Marseillaise[alpha 2] |
Statut | Régime d'assemblée[alpha 3] puis République parlementaire. |
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Texte fondamental | Lois constitutionnelles de 1875 |
Capitale |
Paris[alpha 4] Bordeaux[alpha 5] Tours[alpha 6] Versailles[alpha 7] |
Langue(s) | Français |
Religion | État laïc[alpha 8] |
Monnaie | Franc français |
Population | |
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• 1872 | 37 653 000 hab. |
• 1914 | 41 630 000 hab. |
• 1918 | 38 670 000 hab. |
• 1926 | 40 581 000 hab. |
• 1938 | 41 560 000 hab. |
Superficie | |
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• 1876 | 528 573,04 km2 |
• 1894 | 536 464 km2 |
(1er) 1871–1873 | Jules Dufaure |
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(Der) 1940 | Philippe Pétain |
Chambre unique | Assemblée nationale (1871-1876) |
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Chambre haute | Sénat (1876-1940) |
Chambre basse | Chambre des députés (1876-1940) |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Formant une constitution de compromis, les lois constitutionnelles de 1875 établissent une république parlementaire de type bicaméral. Marqués par le renversement en 1851 de la République par son premier président élu, les républicains n'accordent dans la pratique au chef de l'État qu'un rôle représentatif. La IIIe République constitue ce que Philip Nord a appelé « le moment républicain »[1], c'est-à-dire une période marquée par une forte identité démocratique, que les grandes lois sur l'instruction, la laïcité, les droits de grève, d'association et de réunion illustrent.
La IIIe République est aussi une époque où la vie des Français est « passionnément politique, autant que la vie d'un peuple peut l'être dans une période non révolutionnaire »[2]. C'est ce que Vincent Duclert qualifie de « naissance de l'idée de la France comme nation politique »[3]. Les débats passionnés provoqués par l'affaire Dreyfus précèdent l'arrivée au pouvoir des radicaux qui procèdent à la séparation des Églises et de l'État (1905) et l'instauration de l'impôt sur le revenu (1914).
La IIIe République est aussi une période marquée par toute une série de réformes sociales auxquelles la société aspirait, notamment par l'adoption d'une législation plus favorable pour les salariés lors de la brève expérience du Front populaire. Il est à ce jour le régime républicain ayant survécu le plus longtemps en France, après l'échec des Première (1792-1804) et Deuxième Républiques (1848-1852), qui n'avaient duré respectivement que douze et quatre ans.
Née dans la défaite, la IIIe République évolue de sa proclamation à sa chute dans un contexte de confrontation avec l'Allemagne. Le , à la suite de la défaite contre l'Allemagne, l'Assemblée nationale (réunion de la Chambre des députés et du Sénat pendant une séance commune), vote les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain. Le lendemain, le 11, ce dernier se nomme lui-même « chef de l'État français », mettant de facto un terme à la Troisième République et instaurant le régime de Vichy.