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Lloyd Allayre Loar (1886–1943) est un musicien, concepteur d'instruments et ingénieur du son américain. Il est connu pour sa collaboration, au début du 20e siècle[1], avec la firme Gibson Mandolin-Guitar, notamment pour la conception de la mandoline modèle F-5 et de la guitare L-5. Au cours de ses dernières années, il travailla sur l'amplification électrique d'instruments à cordes qu'il présenta à travers tout le pays[2], dont un violon alto électrique, dépourvu de fond et équipé d'un bobinage placé sous le chevalet, qu'il joua en public en 1938 et qui était capable de "couvrir la plus bruyante des trompettes ".[2]
Nom de naissance | Lloyd Allayre Loar |
---|---|
Naissance |
Cropsey, Illinois, États-Unis |
Décès |
(à 57 ans) Chicago, Illinois, États-Unis |
Activités annexes | Compositeur, luthier, acousticien, enseignant. |
Genre musical | bluegrass |
Instruments | Mandoline, alto, scie musicale. |
Années actives |
1906-1943 Fisher Shipp Concert Company 1906 - 1920 Gibson 1919-1924 Gulbranson Piano Company, Chicago Northwestern University 1931-1943 |
En 1898, Orville Gibson avait breveté un nouveau type de mandoline qui s'inspirait de la conception du violon. La table et le fond n'étaient pas « pressés » en forme, mais sculptés en voûte dans la masse.[3] Les éclisses, au lieu d'être cintrées, étaient elles aussi taillées dans un seul bloc de bois.[3] Les instruments d'Orville Gibson présentaient déjà une originalité avant que Lloyd Loar ne vienne travailler pour lui. Toutefois, ce sont les instruments conçus par Loar qui devinrent particulièrement recherchés. Les mandolines signées Loar, qui doivent leur renommée à Bill Monroe, peuvent aujourd'hui atteindre la somme de 200 000 dollars. La guitare L-5 appartenant à Maybelle Carter, fabriquée chez Gibson après le départ de Loar, fut vendue 575 000 dollars.[4]
Parmi ses innovation, Loar décida de remplacer la rosace ronde ou ovale par une ouïe en "f", une caractéristique héritée elle aussi de la famille des violons, adaptée à la mandoline. [3] En taillant les barrages et le bord des ouïes, Loar modifiait la table et la cavité de la caisse de ses instruments pour les accorder sur une note définie. II est aussi l'inventeur d'un système de résonateur qu'il intégra à la gamme des instruments Gibson, il s'agissait d'une plaque de bois ovoïde, placée à l'intérieur de l'instrument sous le chevalet, dont le but était de produire des harmoniques. Il souhaitait ainsi enrichir la gamme sonore sur les instruments à table scluptée. Il en résulta un instrument qui, à l'instar des violons de Stradivarius, était très complexe à reproduire. Des luthiers-chercheurs comme Roger Siminoff ont étudié ces instruments dans les moindres détails. Les mandolines Gibson-Loar ont largement contribué à évincer les modèles à dos bombé du marché américain et ont influencé les instruments dans le monde entier.
Il développa également des claviers électriques qui étaient, selon Roger Siminoff, très innovants : l'un fonctionnait avec des cordes pincées à la manière d'un clavecin, l'autre avait une mécanique à anches métalliques frappées, analogue au piano Rhodes qui vit le jour après la seconde guerre mondiale.
Loar était également un musicien réputé qui jouait de la mandoline, du violon alto et à la scie musicale. Il parcourut les États-Unis et l'Europe au sein de différents orchestres. Dans l'un d'entre eux, il se produisit avec sa future épouse, Fisher Shipp.[5] Loar, qui posait déjà en photo dans les premiers catalogues Gibson, se produisit dans de nombreuses formations pour faire la promotion de la marque.
Lloyd enseigna également à l'Université Northwestern de 1930 à 1943, où il donna des cours de composition vocale, de théorie musicale avancée et de «Physique de la musique».