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Élections législatives nord-irlandaises de 2017
élections en Irlande du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les élections législatives nord-irlandaises de 2017 ont lieu le afin de renouveler les 90 sièges de l'Assemblée d'Irlande du Nord, chambre monocamérale.
Il s'agit d'élections anticipées qui font suite à la démission du vice-Premier ministre Martin McGuinness le en protestation du scandale impliquant la gestion d'un programme d'incitation au chauffage renouvelable.
Le , un gouvernement est formé à la suite d'un accord. Cet exécutif de la 6e législature de l'Assemblée d'Irlande du Nord comprend des membres des cinq principaux partis politiques.
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Contexte politique
Résumé
Contexte
Le Northern Ireland (Miscellaneous Provisions) Act de 2014 prévoit que les élections ont lieu tous les cinq ans, le premier jeudi de mai. Les dernières élections ayant eu lieu en 2016, le prochain scrutin était prévu pour 2021. Toutefois, le , le vice-Premier ministre Martin McGuinness (Sinn Féin) démissionne pour protester notamment contre la gestion par la Première ministre Arlene Foster (DUP) du programme Renewable Heat Incentive qui aurait gaspillé 500 millions de livres[2].
En vertu du cadre institutionnel nord-irlandais, qui prévoit un partage du pouvoir entre unionistes et nationalistes, le Sinn Féin avait sept jours pour nommer un remplaçant à Martin McGuiness mais le parti refuse de le faire le [3]. Le secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord James Brokenshire convoque alors des élections anticipées pour le [4],[5],[6].
Pour l'Irlande du Nord, les conséquences du Brexit entériné le par le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, serait la réapparition d'une frontière physique avec la république d'Irlande[7]. Un retour des contrôles aux frontières pourrait entraver les échanges commerciaux et la circulation des personnes entre les deux territoires pourrait ainsi menacer le processus de paix[8].
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Mode de scrutin
Résumé
Contexte
L'Irlande du Nord est une nation constitutive du Royaume-Uni bénéficiant de la dévolution de certains pouvoirs. L'organisation politique est héritée de l'accord du Vendredi saint adopté en 1998 qui met fin à trente ans de conflit nord-irlandais et de violences terroristes en mettant en place un partage du pouvoir entre unionistes et nationalistes. Pour cette raison, la vie politique nord-irlandaise n'est pas structurée en une majorité et une opposition parlementaires. À l'inverse, le pays est doté de manière permanente d'un gouvernement d'union nationale. L'exécutif nord-irlandais est choisi par l'Assemblée, chaque parti politique disposant d'un nombre de ministres proportionnel à son nombre de sièges à l'Assemblée. Le pays demeure membre par choix du Royaume-Uni, et conserve le droit de le quitter si une majorité de ses citoyens le souhaite.
Ainsi, l'Assemblée d'Irlande du Nord est élue au suffrage universel direct via le scrutin à vote unique transférable, qui vise à assurer une représentation équitable des divers courants politiques[9], chacune des dix-huit circonscriptions élisant cinq députés (« membres de l'Assemblée législative », MLAs). Précédemment, chaque circonscription élisait six députés ; le nombre de parlementaires a été réduit afin de réduire le coût de la vie politique[10].
Les partis représentés à l'Assemblée se répartissent entre unionistes, nationalistes ou autres : après l'élection, le Premier ministre est nommé par le parti disposant du plus de sièges et le vice-Premier ministre est nommé par le parti disposant du plus de sièges au sein de l'autre désignation, de sorte que si le Premier ministre est unioniste, le vice-Premier ministre est nationaliste et vice-versa. Premier ministre et vice-Premier ministre dirigent ensemble l'Exécutif d'Irlande du Nord et disposent du même pouvoir.
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Gouvernement sortant et partis politiques
Résumé
Contexte
La vie politique s'articule principalement en un désaccord entre d'un côté les partis unionistes (que l'on appelle également loyalistes), qui souhaitent le maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni, et de l'autre les partis nationalistes (dits également républicains) qui souhaitent le rattachement de l'Irlande du Nord à la république d'Irlande. Les unionistes sont nettement majoritaires (d'où le maintien du statu quo à cette date)[11].
Les principaux partis unionistes, le Parti unioniste démocrate (DUP, droite) et le Parti unioniste d'Ulster (UUP, centre droit) sont principalement soutenus par des électeurs protestants, descendant notamment de migrants écossais arrivés au XVIIe siècle. À l'inverse, les partis nationalistes sont des partis de gauche : le Sinn Féin (socialiste) et le Parti social-démocrate et travailliste (SDLP) ; leur électorat est presque exclusivement catholique, notamment pour le Sinn Féin. Le cinquième principal parti du pays, le Parti de l'Alliance, est un parti centriste, libéral, qui rejette le clivage religieux et ne se positionne pas sur la question de l'unionisme ou du nationalisme, cherchant à bâtir une nation unie au-delà de telles différences.
À l'inverse de gouvernements antérieurs multipartites, l'éphémère gouvernement sortant (-) n'est constitué que du DUP et du Sinn Féin, ainsi que de Claire Sugden - unioniste sans étiquette nommée ministre de la Justice. La première ministre sortante, Arlene Foster, est la chef du DUP, tandis que le vice-premier ministre démissionnaire, Martin McGuinness, est issu du Sinn Féin.
Candidats
Martin McGuinness, vice-Premier ministre de 2007 à 2017, annonce qu'il ne se représente pas en raison de problèmes de santé et met ainsi un terme à sa carrière politique[12]. Le Sinn Féin choisit Michelle O'Neill, jusque-là ministre de la Santé, pour le remplacer[13]. Martin McGuinness décède à la suite de problèmes cardiaques le [14].
Campagne
Résumé
Contexte
Le , l'UUP publie son programme, et propose notamment un « réel partenariat » au sein du gouvernement nord-irlandais[15].
Le Sinn Féin publie son programme le , et propose notamment de favoriser la langue irlandaise, le mariage homosexuel, et la mise en place d'un référendum sur l'unification de l'Irlande[16].
Le DUP publie son programme le , et propose de mettre la priorité sur la santé, l'emploi, le budget des ménages, l'éducation et les infrastructures[17].
Le , le parti de l'Alliance publie son programme, et propose d'améliorer l'emploi, l'économie, la santé et l'éducation[18].
Le SDLP publie son programme le , qui propose un statut spécial pour l'Irlande du Nord au sein de l'Europe et des réformes du système de santé[19].
Si aucun compromis gouvernemental n'est trouvé après les élections, l'Irlande du Nord devrait passer sous contrôle direct du gouvernement britannique, alors que les divisions entre nationalistes et unionistes sont profondes[20]. Il existe des points de blocage, notamment le statut donné à la langue irlandaise. Le statut de la frontière avec l'Irlande à la suite du Brexit est au centre des discussions[21].
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Sondages
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Résultats
Globaux
Par circonscription
Défaites notables
Cartes


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Analyse et conséquences
Résumé
Contexte
Mike Nesbitt annonce sa démission à la tête de l'UUP[29].
Le DUP passe sous la barre des 30 sièges qui permet de déclencher un petition of concern[30]. Cette disposition requiert qu'une loi soit approuvée à la fois par les unionistes et les nationalistes, et permet de bloquer de facto certaines lois[31]. Cela pourrait permettre la légalisation du mariage homosexuel, pour lequel le Sinn Féin avait fait campagne[32].
Le Sinn Féin et le Parti unioniste démocrate engagent des négociations pour former un gouvernement. En cas d'échec dans un délai de trois semaines, de nouvelles élections seraient organisées. Le Direct Rule pourrait également être appliqué, à savoir un contrôle direct du gouvernement de Londres[33]. Le Sinn Féin signale le que les négociations en vue de la formation d'un gouvernement n'ont pas abouti[34]. Le parti refuse de nommer un vice-Premier ministre et de participer au gouvernement. Le lendemain, la date butoir pour la formation d'un gouvernement est atteinte. Le gouvernement britannique annonce un délai supplémentaire de « quelques courtes semaines » pour l'obtention d'un accord. Le ministre britannique aux Affaires nord-irlandaises, James Brokenshire, laisse entendre qu'en cas d'absence d'accord, il n'y aura pas de nouvelle élection, mais un retour au contrôle direct des autorités britanniques sur l'Irlande du Nord[35]. Aucun accord n'a lieu à la date butoir.
Fin avril, les parties s'accordent à reporter la reprise des discussions après la tenue des élections législatives britanniques anticipées du 8 juin. Le gouvernement britannique fixe au la date butoir pour la formation d'un exécutif nord-irlandais[36]. Le , Arlene Foster redevient première ministre à la suite d'un accord après plus de trois ans de suspension des institutions.
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Références
Voir aussi
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