16e arrondissement de Paris
arrondissement parisien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le 16e arrondissement de Paris constitue l'un des vingt arrondissements de Paris, situé sur la rive droite de la Seine, à l'ouest de la ville. Il est bordé à l'est par la Seine et à l'ouest par le périphérique parisien, exception faite du bois de Boulogne qui se situe de l'autre côté de cette voie.
16e arrondissement de Paris « arrondissement de Passy » | |
La fontaine du Trocadéro. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Ville | Paris |
Quartiers administratifs |
Auteuil (61) Muette (62) Porte-Dauphine (63) Chaillot (64) |
Maire Mandat |
Jérémy Redler depuis 2023 |
Code postal | 75016 et 75116 |
Code Insee | 75116 |
Démographie | |
Population | 162 061 hab. (2021 ) |
Densité | 9 900 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 46″ nord, 2° 16′ 34″ est |
Altitude | Min. 27 m Max. 67 m |
Superficie | 16,37 km2 [1] |
Localisation | |
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L'arrondissement est essentiellement résidentiel, mais néanmoins visité par les touristes pour ses nombreux musées et ses lieux remarquables comme le Trocadéro ou le Bois de Boulogne. Il est l'arrondissement abritant le plus grand nombre d'ambassades et consulats de Paris ainsi que des installations sportives célèbres dans le monde entier, comme le Parc des Princes ou le stade Roland-Garros. Du fait de son éloignement du centre de Paris, son histoire est récente, pendant longtemps rurale et simplement fondée sur trois anciens villages. Il y reste peu d'immeubles à vocation historique. En comptant les centaines d'hectares du bois de Boulogne, le 16e arrondissement est également le plus vert de la capitale.
Aux termes de l'article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie règlementaire), il porte également le nom d'« arrondissement de Passy »[2], mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle le territoire de l'actuel 16e arrondissement, était constitué de plusieurs villages extérieurs à la capitale.
Au VIIe siècle existent sur la rive droite de la Seine, du quartier de Chaillot actuel à Boulogne, une forêt du nom de Rouvray et un village du nom de Nimio. L'évêque du Mans, saint Bertram, possède le domaine et une villa. À sa mort en 623, conformément à son testament, l'ensemble de son domaine (dont le village de Nimio, renommé depuis Nijon) est légué, avec les vignes afférentes, au diocèse de Paris. Il y précise que ses vignes sont situées dans un lieu, Fontanitum, où existent de petites sources. Avec le temps, les habitants de Nimio se séparent. Une partie va vers les sources et les marais, formant ainsi le village d'Auteuil (du latin altus et -ialo, haut-lieu). Les autres se rapprochent de Paris, là où une partie de la forêt de Rouvray (renommée depuis « bois de Boulogne ») avait été abattue, formant le village de Chaillot (dérivant a priori de Chal ou Chail, signifiant destruction d'arbres). Ces deux villages dépendent de deux paroisses distinctes, puis celle d'Auteuil, trop étendue, est divisée entre Auteuil et Passy.
Avant le XIe siècle, on ne trouve aucune référence aux noms actuels des quartiers de l'arrondissement (Passy, Auteuil, Chaillot). Et si l'arrondissement avait bien trois paroisses distinctes, il n'y a toujours eu, en termes administratifs, que deux villages : Auteuil et Passy. Chaillot apparaissait en effet comme un faubourg de Paris. Pour Auteuil, il faut attendre 1192 pour que le nouveau village ait une structure de village avec une paroisse. En 1109 déjà, les abbés Génofains d'Auteuil avaient échangé leurs terres normandes contre les terres d'Auteuil, alors possédées par les abbés de Notre-Dame-du-Bec au Bec Hellouin. Le nom de Passy (Passicium ou Paciacum), apparaît pour la première fois dans une charte en 1250. Le premier seigneur de Passy fut Jeanne de Paillard en 1416.
Du XIIe siècle à la Révolution française, le périmètre de l'actuel arrondissement constitue un coin de verdure tranquille avec des vignes et de la forêt, tout à la fois loin de l'urbanisme et du bruit ambiant et très près par la distance.
Le territoire de l'actuel arrondissement correspond à trois anciens villages
En 1627, Louis XIII transfère la Manufacture royale de tapis, créée par Henri IV, du Louvre à l'actuel emplacement du Palais de Tokyo dans une ancienne fabrique de savon, d'où son nom de manufacture de la Savonnerie conservé depuis son déplacement en 1826 dans le quartier des Gobelins. En 1702, Chaillot, qui compte 2 000 habitants à cette époque, devient officiellement un faubourg de Paris appelé Faubourg de la Conférence, sur une décision de Louis XIV, puis est englobé dans le territoire de la capitale par le mur des fermiers généraux.
Le village de Passy était principalement composé :
Claude Chahu, Seigneur de Passy, financier et conseiller du roi, fit ériger une chapelle en 1666, Notre-Dame-de-Grâce, qui devint une paroisse indépendante en 1672. Le marquis de Boulainvilliers en fut le dernier seigneur.
Le mur des fermiers généraux construit de 1785 à 1789, dont le tracé correspond à l'actuelle avenue Kléber, à la place du Trocadéro jusqu'à la limite sud des jardins du Trocadéro et à l'avenue de New-York entre les rues Le Nôtre et Beethoven, sépara la ville de Paris intégrant le village de Chaillot, de Passy qui devint une commune à partir de 1790. Cette enceinte fiscale comprenait plusieurs barrières à péage, les principales étant celles de l'Étoile et de Passy aussi appelée barrière de la Conférence
De 1109 à la Révolution, les moines entretiennent les terres et font don du vin issu des vignes à l'évêque de Paris. Le village d'Auteuil est très tôt apparu comme un lieu paisible en comparaison de Paris, ville bruyante et peu agréable à vivre. Boileau et Molière furent parmi les premières personnalités à s'y installer. Dès lors, Racine, La Fontaine, Lully, La Bruyère et d'autres fréquentent le salon de Molière. Plus tard, Anne-Catherine de Ligniville Helvétius tient à Auteuil un salon très réputé auprès des nombreux écrivains et intellectuels de Paris au XVIIIe siècle. Diderot, d'Alembert, Condillac, Malesherbes, Turgot et bien d'autres y défilent.
C'est ce caractère paisible qui poussera la IIIe République à y créer l'École normale d'instituteurs de Paris, « à l'écart de l'ambiance aussi brillante que turbulente de la ville lumière » (Octave Gréard)[3].
L'existence de sources thermales a joué un rôle dans le développement des villages de Passy et Auteuil. En 1650, on trouve une première source d'eau aux vertus curatives reconnues par le corps médical à Passy. On en trouva d'autres à Auteuil. Les sources furent exploitées pour des cures thermales particulièrement à Passy au XVIIIe siècle et jusqu'au milieu du XIXe siècle. Celles d'Auteuil, bien que moins importantes, durèrent jusqu'en 1925 pour certaines. Aujourd'hui subsiste encore l'ancien puits artésien du square Lamartine.
Avec Napoléon III et le baron Haussmann, les villages d'Auteuil et Passy ainsi que Chaillot (appartenant à l'ancien 1er arrondissement) vont être définitivement intégrés à la ville de Paris en 1860, à la suite de la loi du . Le mur des Fermiers généraux qui séparait l'actuel 16e arrondissement du reste de Paris est ensuite abattu. La place de l'Étoile a finalement 12 embranchements. Les grandes avenues sont élargies à l'instar de l'avenue de Saint-Cloud, actuelle avenue Victor-Hugo (+ 36 m de large), de l'avenue du Roi de Rome, actuelle avenue Kléber, ou de l'avenue d'Iéna. Auteuil est désenclavé grâce à l'ouverture de l'avenue Mozart, pour être relié au village de Passy, et de la rue Michel-Ange, pour être relié à la porte de Saint-Cloud. Les grands domaines disparaissent. Seuls quelques hôtels particuliers, villas (villa Molitor, villa Mozart, villa Boileau, villa Erlanger, villa George-Sand, villa Eugène Manuel, villa de Beauséjour) et voies privées demeurent, signe d'un temps révolu.
Jusque dans les années 1920, bien que propriété de la ville de Paris, le bois de Boulogne reste administrativement rattaché aux communes de Boulogne et Neuilly-sur-Seine. Il est officiellement annexé par la ville de Paris par le décret du pour la partie boulonnaise[4] et par le décret du pour la partie neuilléenne[5] et est rattaché au 16e arrondissement.
Il est bordé à l'ouest par les communes de Neuilly-sur-Seine et de Boulogne-Billancourt et par la Seine via le bois de Boulogne, qui fait intégralement partie de l'arrondissement. Au nord, il est bordé par le 17e et le 8e arrondissements et à l'est par la Seine. Cette dernière le sépare du 7e et du 15e arrondissements et au sud-est d'Issy-les-Moulineaux.
À l'instar des autres arrondissements parisiens, il est densément urbanisé, malgré la présence de plusieurs jardins. Le bois de Boulogne est quant à lui quasiment entièrement boisé, traversé par de larges voies carrossables et quelques bâtiments ou installations sportives y sont implantés, notamment Roland Garros et le Jardin d'acclimatation.
L'arrondissement est traversé par les lignes de métro 1, 2, 6, 9 et 10, par le RER C et par un grand nombre de lignes de bus.
Il fait face à l'imposante tour Eiffel et comprend la maison de la Radio, la place du Trocadéro, la rue de Passy, ou encore l'avenue Victor-Hugo, le Parc des Princes, le stade Roland-Garros, la rue d'Auteuil, l'avenue du Président-Kennedy, le boulevard Exelmans, la rue Michel-Ange, la rue Molitor, l'avenue Foch, l'avenue Kleber et une partie de la place de l'Étoile pour ne citer que les plus connus. Le nord de l'arrondissement abrite des villas et hameaux charmants.
S'il reste un des arrondissements les plus « chics » de la ville, il a été largement dépassé en ce qui concerne le prix de l'immobilier[7] par les arrondissements du centre de Paris (Ier, IVe, Ve, VIe, VIIe et VIIIe). Du fait de sa grande taille et de sa disposition toute en longueur, mais aussi de la quantité de courrier adressé à la Maison de la Radio, il est le seul arrondissement de Paris à avoir deux codes postaux différents[8],[9]. La ligne de partage se fait au niveau de la rue de Passy. On y trouvera donc, par exemple :
Cet arrondissement est parfois nommé l'arrondissement de Passy, du nom d'une ancienne commune annexée par Paris en 1860.
Comme chaque arrondissement parisien, le 16e est divisé en 4 quartiers administratifs :
Les principales voies d'accès terrestres sont le boulevard périphérique à l'ouest (en grande partie souterrain), la voie Georges-Pompidou à l'est, le long de la Seine, les ponts le reliant aux 7e et 15e arrondissements ainsi que les rues et grandes artères le reliant aux 8e et 17e arrondissements.
Si le 16e arrondissement est l'un des plus bâtis et des plus peuplés de Paris, à condition de le considérer dans sa partie utile (c'est-à-dire sans le bois de Boulogne, qui dispose, par ailleurs, d'un statut particulier), il est également un des rares arrondissements parisiens à disposer d'une réserve de terrains à bâtir, notamment sur sa périphérie. C'est ce qui a amené la mairie de Paris à y promouvoir un certain nombre de grands projets immobiliers. Ils répondent à un double objectif affiché par l'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë : supporter la croissance démographique de Paris d'une part et augmenter la mixité sociale d'autre part. Depuis la vente des immeubles appartenant à la municipalité entre le boulevard Suchet et le bois de Boulogne, l'arrondissement possède en effet un des plus faibles taux de logements sociaux de Paris (seulement 2,5 % contre les 20 % imposés par la loi relative à la solidarité)[note 1].
Ces projets, situés sur la friche libérée par la SNCF à proximité de la gare d'Auteuil-Boulogne, sur les marges du bois de Boulogne à la Porte Dauphine et dans le parc Sainte-Périne, ont déchaîné la colère des élus et des riverains de l'arrondissement. Les associations de quartier critiquent notamment le gigantisme des projets (des immeubles de dix étages en moyenne), le bétonnage des espaces verts et l'absence de cohérence architecturale avec l'environnement haussmannien des projets. En , le maire de l'arrondissement, Claude Goasguen, a dénoncé ces projets comme des éléments d'une politique volontaire et globale visant à brimer les « ennemis de classe » (c'est-à-dire les quartiers bourgeois, votant traditionnellement à droite), au même titre que la fermeture du stade Jean-Bouin aux élèves des lycées du quartier ou la réduction de près de 40 % du budget de l'arrondissement par les services de l'hôtel de Ville[10].
Lancés en 2005, ces projets sont sur le point d'être achevés[11].
Le , un centre d'hébergement pour sans-abri est ouvert sur l'allée des Fortifications, longeant l'avenue du Maréchal-Maunoury[12]. Lors d'une réunion du dans le grand amphithéâtre de l'université Paris-Dauphine, les représentants de l'État et de la ville de Paris avaient présenté ce projet sous les huées et les insultes des riverains, Claude Goasguen, appelant alors à signer une pétition intitulée « Refusons un Sangatte dans le bois de Boulogne »[13]. Depuis lors, les voisins ne protestent plus et le maire de l'arrondissement se félicite du bon fonctionnement de ce centre[14].
Le seizième arrondissement, aux quartiers réputés très bourgeois, fait partie des bastions de la « droite parisienne » (en réalité le centre-droit). Il est très marqué par les idéaux de la démocratie chrétienne et de la droite libérale classique, connaissant une succession ininterrompue de majorités UDF au conseil d'arrondissement de 1978 (date de la création de l'UDF) à 2007. À la disparition de cette force politique, l'arrondissement s'est orienté vers le Nouveau Centre, rattaché à l'UMP, plutôt que vers le MoDem. Son ancien maire, Claude Goasguen a ainsi été secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale avant de passer à l'UMP puis LR.
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du 16e arrondissement de Paris sont les suivantes :
Élection | Territoire | Titre | Nom | Tendance politique | - | Début de mandat | Fin de mandat |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Municipales | 16e arrdt de Paris | Maire | Jérémy Redler | LR | 2026 | ||
Municipales | Ville de Paris (13 conseillers de Paris dans le 16e arrdt) | Maire de Paris | Anne Hidalgo | PS | mars 2014 | 2026 | |
Législatives | 4e circonscription - 16e nord | Députée | Astrid Panosyan-Bouvet | RE | |||
Législatives | 14e circonscription - 16e ouest et sud | Député | Benjamin Haddad | RE |
Mandat | Identité |
---|---|
1860-1870 | Henri Pierre Édouard, baron de Bonnemains, chevalier de la Légion d'honneur[15] |
1870-1871 | Henri Martin |
1871-1880 | Gustave Girod |
1880-1883 | Henri Martin |
1883-1906 | Henri Marmottan |
1906-1913 | Paul Gerente |
1913-1914 | M. Faure |
1914-1940 | Pierre Bouillet |
1940-1944 | M. Dard d'Espinay |
1944-1945 | Gabriel Warluzel |
1946-1951 | Stanislas Sicé[16] |
1952-1963 | Henry Graux |
1963-1977 | Georges Arzel |
Élection | Identité | Parti | Notes |
---|---|---|---|
1983 | Georges Mesmin | UDF | Élu en 1983. |
1989 | Pierre-Christian Taittinger | RPR/UMP | Élu en 1989, 1995 et 2001. |
2008 | Claude Goasguen | UMP/LR | Élu en 2008 et 2014. |
2017 | Danièle Giazzi | LR | Élue après l'élection de son prédécesseur comme député. |
2020 | Francis Szpiner | LR | Élu en 2020. |
2023 | Jérémy Redler | LR | Élu après l'élection de son prédécesseur comme sénateur. |
Secteur | Arrondissement | Conseillers de Paris |
Conseillers d'arrondissement | Nombre d'élus par arrondissement | Habitants par conseiller de Paris | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
de 1983 à 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[17] | avant 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[17] | avant 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[17] | en 2015[18],[19] | en 2021[20],[19] | ||
Paris Centre | 1er | 3 | 1 | 8 | 10 | 10 | 16 | 13 | 11 | 24 | 16 545 | 12 269 |
2e | 3 | 2 | 10 | 10 | 13 | 12 | 10 398 | |||||
3e | 3 | 3 | 10 | 10 | 13 | 13 | 11 683 | |||||
4e | 3 | 2 | 10 | 10 | 13 | 12 | 13 573 | |||||
5e | 5e | 4 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 14 | 14 | 14 | 14 833 | 14 210 |
6e | 6e | 3 | 3 | 3 | 10 | 10 | 10 | 13 | 13 | 13 | 14 143 | 13 403 |
7e | 7e | 5 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 15 | 14 | 14 | 13 533 | 11 987 |
8e | 8e | 3 | 3 | 3 | 10 | 10 | 10 | 13 | 13 | 13 | 12 231 | 11 708 |
9e | 9e | 4 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 14 | 14 | 14 | 14 852 | 14 738 |
10e | 10e | 6 | 7 | 7 | 12 | 14 | 14 | 18 | 21 | 21 | 13 110 | 11 935 |
11e | 11e | 11 | 11 | 11 | 22 | 22 | 22 | 33 | 33 | 33 | 13 621 | 12 962 |
12e | 12e | 10 | 10 | 10 | 20 | 20 | 20 | 30 | 30 | 30 | 14 234 | 14 095 |
13e | 13e | 13 | 13 | 13 | 26 | 26 | 26 | 39 | 39 | 39 | 14 094 | 13 719 |
14e | 14e | 10 | 10 | 10 | 20 | 20 | 20 | 30 | 30 | 30 | 13 999 | 13 637 |
15e | 15e | 17 | 18 | 18 | 34 | 36 | 36 | 51 | 54 | 54 | 13 055 | 12 653 |
16e | 16e | 13 | 13 | 13 | 26 | 26 | 26 | 39 | 39 | 39 | 12 730 | 12 466 |
17e | 17e | 13 | 12 | 12 | 26 | 24 | 24 | 39 | 36 | 36 | 14 044 | 13 701 |
18e | 18e | 14 | 15 | 15 | 28 | 30 | 30 | 42 | 45 | 45 | 13 172 | 12 563 |
19e | 19e | 12 | 14 | 14 | 24 | 28 | 28 | 36 | 42 | 42 | 13 261 | 12 973 |
20e | 20e | 13 | 14 | 14 | 26 | 28 | 28 | 39 | 42 | 42 | 13 968 | 13 558 |
Nombre d'élus | 163 | 163 | 163 | 354 | 364 | 340 | 517 | 527 | 503 | 13 537 | 13 087 |
À la suite des élections de 2014, les 13 élus au Conseil de Paris sont[21] :
À la suite des élections de , les 13 conseillers de Paris élus dans le 16e arrondissement sont :
L'arrondissement est divisé en deux circonscriptions législatives, les 4e et 14e circonscriptions de Paris.
Elles correspondent respectivement aux parties nord et sud de l'arrondissement, et dont les députées sont respectivement Astrid Panosyan-Bouvet et Benjamin Haddad.
Mandat | Identité | Parti |
---|---|---|
1958-1962 | Henri Karcher | UNR |
1962-1968 | Bernard Lepeu | UNR |
1968-1975 | Paul Stehlin | UNR |
1975-2004 | Gilbert Gantier | UDF |
2004-2017 | Bernard Debré | app. UDF/UMP |
2017-2022 | Brigitte Kuster | LR |
Depuis 2022 | Astrid Panosyan-Bouvet | RE |
Mandat | Identité | Parti |
---|---|---|
1958-1963 | Michel Habib-Deloncle | UNR |
1963-1967 | Odette Launay | UNR |
1967-1973 | Michel Habib-Deloncle | UNR |
1973-1997 | Georges Mesmin | UDF |
1997-2020 | Claude Goasguen | UDF/DL/UMP/LR |
2020-2022 | Sandra Boëlle | LR |
Depuis 2022 | Benjamin Haddad | RE |
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy arriva largement en tête des candidats dans l'arrondissement avec 64,02 % des voix devant François Bayrou (16,43 %), Ségolène Royal (11,27 %) et Jean-Marie Le Pen (4,43 %).
Au second tour, le , Nicolas Sarkozy y obtint 80,81 % des voix (dont 84,41 % dans la 15e circonscription) contre 19,19 % à Ségolène Royal, soit le meilleur score obtenu par lui dans les arrondissements de la ville (50,19 %).
Cette tendance est confirmée le avec un score de 64,85 % des voix pour Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
En 2006, l'arrondissement était peuplé de 153 920 habitants sur 791 hectares, soit 19 459 hab./km2 (bois de Boulogne exclu).
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km2) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 36 728 | 4 643 | |
1866 | 42 187 | 5 333 | + 14,86 % |
1881 | 63 596 | 8 040 | + 50,74 % |
1901 | 115 344 | 14 582 | + 81,36 % |
1911 | 150 174 | 18 985 | + 30,20 % |
1936 | 192 900 | 24 487 | + 28,45 % |
1962 (pic de population) | 227 418 | 28 985 | + 17,89 % |
1968 | 214 120 | 27 290 | - 5,84 % |
1975 | 193 590 | 24 674 | - 9,58 % |
1982 | 179 446 | 22 871 | - 7,30 % |
1990 | 169 863 | 21 650 | - 5,34 % |
1999 | 161 773 | 20 452 | - 4,76 % |
2006 | 153 920 | 19 459 | - 4,85 % |
2011 | 169 942[22] | 21 484 | |
2017 | 168 554[23] | 21 308 | |
2020 | 162 820 | -3,45 % | |
2021 | 162 061[24] | 20 400 |
Note : Le Bois de Boulogne est exclu dans le calcul de la densité
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 6 545 | 2 160 | création |
1881 | 12 514 | 4 130 | + 91,20 % |
1901 | 21 200 | 6 997 | + 69,41 % |
1911 | 39 010 | 12 875 | + 84,01 % |
1936 | 71 200 | 23 498 | + 82,52 % |
1962 | 89 300 | 29 472 | + 25,42 % |
1975 | 76 050 | 25 099 | - 14,84 % |
1999 | 67 900 | 22 409 | - 10,72 % |
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 12 818 | 6 283 | création |
1881 | 19 946 | 9 777 | + 55,61 % |
1901 | 31 126 | 15 528 | + 56,05 % |
1911 | 42 140 | 20 657 | + 35,39 % |
1936 | 55 800 | 27 353 | + 32,42 % |
1962 | 61 300 | 30 049 | + 9,86 % |
1975 | 54 800 | 26 863 | - 10,60 % |
1999 | 45 200 | 22 157 | - 17,52 % |
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 3 403 | 2 674 | création |
1881 | 10 408 | 7 382 | + 176 % |
1901 | 25 479 | 18 070 | + 144,80 % |
1911 | 30 496 | 21 628 | + 19,69 % |
1936 | 31 700 | 22 482 | + 3,95 % |
1962 | 38 070 | 27 000 | + 20,09 % |
1975 | 34 600 | 24 539 | - 9,11 % |
1999 | 27 400 | 19 433 | - 20,81 % |
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 13 594 | 9 573 | création |
1881 | 20 728 | 14 597 | + 52,48 % |
1901 | 37 539 | 26 436 | + 81,10 % |
1911 | 38 528 | 27 132 | + 2,63 % |
1936 | 34 200 | 24 085 | - 11,23 % |
1962 | 38 748 | 27 287 | + 13,30 % |
1975 | 27 740 | 19 535 | - 28,41 % |
1999 | 21 273 | 14 981 | - 23,31 % |
Les densités des quartiers, très éloignées en 1860, se sont rapprochées, l'arrondissement devenant plus homogène.
Le quartier de Chaillot avait la densité la plus élevée en 1860 car son territoire comprend l'ancien village de Chaillot inclus dans la ville de Paris avant l'annexion et la partie est de la plaine de Passy dont l'urbanisation s'était amorcée à cette date. Sa progression est relativement la moins rapide et c'est celui où la décroissance est la plus précoce (maximum 1911 puis stagnation jusqu'en 1962) et la plus forte.
Le quartier de la Porte Dauphine qui correspond à la partie ouest du lotissement de la plaine de Passy encore peu construite en 1860 a connu la progression la plus rapide jusqu'en 1900. La forte diminution démographique depuis 1962 ainsi que celle du quartier Chaillot est due au développement tertiaire avec implantation de sièges sociaux, de banques d'affaires et d'ambassades.
Le territoire du quartier de la Muette est celui de l'ancien village de Passy qui s'était rapidement développé à partir des années 1830 était devenu en 1860 une petite ville avec des réserves foncières plus importantes que celles du quartier Chaillot mais plus limitées que celles des quartiers de la porte Dauphine et d'Auteuil, ce qui explique une croissance démographique plus modérée jusqu'en 1900. Celle-ci se poursuit assez régulièrement jusqu'en 1936 par construction d'immeubles de rapport à la place de maisons basses et par les lotissements au cours de l'entre-deux-guerres de l'ancien domaine de l'hôtel de Lamballe et du parc du château de la Muette).
Le territoire du quartier d'Auteuil qui est celui de l'ancien village puis commune d'Auteuil amputé en 1860 du hameau de Billancourt était encore en grande partie rural à son annexion à Paris. Sa croissance permise par les lotissements de réserves foncières jusque dans la période de l'entre-deux-guerres, par exemple celui du parc de l'ancien château de la Tuilerie, est particulièrement forte de 1900 à 1936[25],[26].
Le 16e arrondissement reste, dans l'imaginaire collectif, une image du « ghetto de riches », où la grande bourgeoisie chercherait à cultiver l'entre-soi et la clôture sociale. Il est indubitable que ces quartiers comportent une concentration particulièrement importante de grosses fortunes et de contributeurs de l'ISF : en 2011, on estime que dans ce quartier, environ un foyer sur dix paie l'ISF[27]. Des données plus récentes, issues de la Direction générale des finances publiques, indiquent en 2015 un nombre de 14369 redevables possédant un patrimoine moyen de 4 194 198 euros et payant en moyenne 21 473 euros d'ISF[28]. De même, les nombreuses voies privées, souvent fermées de grilles et parfois soumises à un gardiennage strict, peuvent donner une image de résidence fermée (il y en a plus que dans n'importe quel autre arrondissement de la capitale[29]). Début 2016, on compte également 37 % d'appartements de quatre pièces ou plus contre 22 % à Paris, et 5 % de logements sociaux contre 19 % à Paris. En fait, l'arrondissement n'est plus le plus cher de la capitale depuis les années 1950. Un certain nombre d'indicateurs témoignent d'ailleurs d'une réelle mixité sociale que la vitrine huppée de ce secteur de la capitale peut, trop souvent, occulter. Le patrimoine moyen des redevables à l'ISF est d'ailleurs moins élevé dans le 16e arrondissement que dans le 7e arrondissement, le 8e arrondissement et Neuilly-sur-Seine[30],[31] tout comme le revenu moyen annuel des habitants[32] ; néanmoins, le revenu médian y est beaucoup plus élevé que celui de la France et de Paris[29]. Ainsi en 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 48 745 €, ce qui place le 16e arrondissement au 3e rang parmi les 20 arrondissements de Paris[33].
Le recensement de 1999 a montré la présence de nombreux artisans et commerçants (11 %), ainsi que des professions intermédiaires (17 %). Même dans le quartier très prestigieux de la Porte Dauphine, qu'on connaît plus pour son emblématique avenue Foch, près de 30 % des actifs sont des employés ou ouvriers, ce qui est plus élevé que la moyenne de l'arrondissement (28 %)[34]. L'arrondissement se distingue enfin par une forte proportion de personnes âgées (28 %) et mariées, son faible taux de célibataires et par un net penchant politique vers la droite (à l'élection présidentielle de 2012, le candidat UMP Nicolas Sarkozy y a obtenu 78 % des voix)[29].
Selon l'Observatoire des inégalités, le 16e arrondissement de Paris est l'une des communes abritant la population aux plus hauts revenus de France. Le 16e arrondissement de Paris se classe au 5e rang des communes de plus de 20 000 habitants en France où « les riches sont les plus riches » avec un niveau de vie annuel (revenus après impôts pour une personne seule) minimum des 10 % les plus riches de 114 940 euros en 2019[35].
L'arrondissement compte plus de 90 représentations diplomatiques, soit plus de 40 % des représentations diplomatiques présentes en France.
L'arrondissement compte :
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ainsi que l'abbaye Sainte-Marie de Paris.
Il y en a deux, suivant le rite byzantin : l'église de la Très-Sainte-Trinité (Église grecque-catholique russe) et l'église Saint-Georges (Église grecque-catholique roumaine).
Il y en a trois dans l'arrondissement :
Il y en a une espagnole (Mission du Cœur immaculé de Marie) et une allemande (Mission Saint-Albert le Grand).
Il y en a deux (Union libérale israélite de France et Culte traditionnel israélite).
Il y en a deux de confession réformée, le temple protestant de l'Annonciation et le temple protestant d'Auteuil.
Il y a aussi une église anglicane, l'église Saint-Georges.
Le 16e arrondissement comprend, hors bois de Boulogne, 52 hectares d'espaces verts, pour 31 squares et jardins.
L'arrondissement compte six marchés de plein air[36] : Auteuil, Gros-La-Fontaine (ex - Avenue de Versailles), Point du Jour, Président Wilson, Amiral Bruix et Porte Molitor (ex- Exelmans).
L'arrondissement compte également deux marchés couverts[36] : Saint-Didier et le Marché de Passy.
Au , l'arrondissement comptait 26 909 entreprises, soit 8,7 % des entreprises actives à Paris (+ 4,5 % en un an). Les trois secteurs dominants sont :
La structure des sociétés est répartie de la façon suivante :
La moyenne des entrepreneurs de l'arrondissement est de 51 ans (- 2 ans et 8 mois en un an) dont 26,4 % de femmes, chiffre supérieur à la moyenne parisienne qui est de 24,68 %. 89 % des nouveaux entrepreneurs sont français, chiffre très nettement supérieur à la moyenne parisienne qui est de 83,55 %. Les défaillances d'entreprises ont diminué de 18,5 % en un an.
Le nombre de créations d'entreprises a diminué de 2,6 % en 2005, par rapport à 2004, atteignant ainsi les 2 347 entreprises créées en un an. La durée de vie moyenne des entreprises est de 9 ans et 7 mois (10 ans et 3 mois en moyenne à Paris).
1 401 entreprises ont disparu de l'arrondissement en 2005 soit 5,21 % des entreprises actives de l'arrondissement. Parmi celles-ci, 19,5 % avaient moins de 3 ans et 31,25 % avaient entre 5 et 10 ans. 61 % ont arrêté pour cause de cessation d'activité et 32 % en raison d'un déménagement de l'entreprise dans un autre département. 31 % de ces sociétés étaient des sociétés de services aux entreprises, 25 % étaient dans l'immobilier et la location et 17,4 % dans le commerce de détail.