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autorité française en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) est un service français créé par décret en [2]. Ce service à compétence nationale est rattaché au secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), autorité chargée d’assister le Premier ministre dans l’exercice de ses responsabilités en matière de défense et de sécurité nationale. L’ANSSI remplace la Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information, créée par décret en .
Fondation | |
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Prédécesseur |
Sigle |
ANSSI |
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Type | |
Forme juridique |
Service déconcentré à compétence nationale d'un ministère (hors défense) |
Domaines d'activité |
Sécurité des systèmes d'information, administration publique générale |
Siège | |
Pays |
Directeur général de l'Agence nationale |
Vincent Strubel (depuis ) |
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Organisation mère | |
Budget | |
Site web |
SIREN | |
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OpenCorporates | |
data.gouv.fr | |
Annuaire du service public |
Son budget s’élève à 23 millions d’euros hors masse salariale en 2022[1] et ses effectifs, passés de 350 personnes en 2013 à 500 agents fin 2015, sont stables autour de 600 agents depuis le début des années 2020[3],[1].
Vincent Strubel, ingénieur général des mines, est nommé directeur général de l’ANSSI le [4],[5], succédant à Guillaume Poupard.
L’ANSSI est l’héritière d’une longue série d’organismes, créés initialement dans une optique militaire et chargés d’assurer la sécurité des informations sensibles de l’État[6] :
Aujourd’hui, l’ANSSI a toujours une mission de défense des systèmes d’information de l’État mais elle est aussi chargée d’une mission de conseil et de soutien aux administrations et aux opérateurs d’importance vitale.
L’ANSSI est organisée autour de quatre sites : à Paris l’Hôtel National des Invalides, siège du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité nationale, à la Tour Mercure à Paris (15e arrondissement), à La Défense au sein du Campus Cyber, et depuis 2023 à Rennes[12].
L’ANSSI présente ses missions comme suit[13] :
« La raison d’être de l’ANSSI, agence interministérielle, est de construire et d’organiser la protection de la Nation face aux cyberattaques. Elle contribue ainsi à renforcer le niveau de cybersécurité global et la stabilité du cyberespace. »
Elle organise ses actions autour de quatre thématiques :
La direction de l’ANSSI est assurée par un directeur général (actuellement Vincent Strubel), nommé par décret du Premier ministre. Il est assisté d’un directeur général adjoint, d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet.
Les missions de l’ANSSI sont confiées à quatre sous-directions :
Une sous-direction du Numérique (SDN) a porté jusqu’en 2020 la mission de proposer, concevoir et mettre en œuvre des produits et des systèmes d’information sécurisés au profit des ministères, des opérateurs d’importance vitale et de l’ANSSI ; Cette sous-direction a été supprimée de l’ANSSI au car intégrée, avec le Centre de transmissions gouvernemental (CTG), dans une nouvelle structure nommée Opérateur des Systèmes d’Information Interministériels Classifiés (OSIIC)[20],[21].
L’ANSSI propose un module de sensibilisation en ligne à destination de tous les publics, la SecNumAcadémie. C’est un MOOC de sensibilisation qui permet de valider ses connaissances dans différents domaines au travers de 5 modules: authentification, navigation internet, menaces, appareils mobiles[22].
Elle diffuse également des guides de bonnes pratiques et des listes de logiciels préconisés[23].
Directeur général | Grade ou statut | Date de nomination | Texte de nomination |
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Patrick Pailloux | ingénieur général des mines | 9 juillet 2009 | Arrêté du 9 juillet 2009[24] |
Dominique Riban (intérim) | contre-amiral | Arrêté du 25 février 2014[25] | |
Guillaume Poupard | ingénieur en chef de l’armement | 27 mars 2014 | Décret du 27 mars 2014[26] |
Emmanuel Naëgelen (intérim) | général de brigade aérienne | 2 janvier 2023 | Décret du 22 décembre 2022[27] |
Vincent Strubel | ingénieur général des mines | 4 janvier 2023 | Décret du 4 janvier 2023[28] |
D’après un rapport du Sénat de 2012, même si d’importants efforts ont été mis en place ces dernières années, la situation de la France au regard de la menace provenant des attaques informatiques reste encore insatisfaisante. En effet, l’ANSSI ne dispose pas de moyens financiers et humains comparables à ses homologues américaines, britanniques ou allemandes[29].
Pour répondre à l’enjeu national que représente la sécurité du numérique, l’ANSSI continue d’étoffer ses équipes avec des postes à pourvoir dans toutes les familles de métiers de la cybersécurité. L’objectif défini dans la loi de programmation de finance de 2018 est d’atteindre un effectif de 675 agents en 2022[38].
Depuis 2018, la France participe à l’European Cybersecurity Challenge (ECSC)[41], une compétition qui oppose une vingtaine d’équipes nationales composées de jeunes passionnés par la Cybersécurité et la pratiquant dans un cadre légal âgé(e)s de 14 à 25 ans. Afin de repérer et sélectionner les meilleurs joueurs français, l’ANSSI organise le FCSC. Cette compétition se divise en plusieurs catégories : Catégorie junior (pour les personnes entre 14 et 21 ans), Catégorie senior (pour les personnes entre 21 et 25 ans) enfin Hors Catégorie (pour les personnes ne remplissant pas les conditions de participation ou ne souhaitant pas participer au ECSC). Cette compétition a généralement lieu aux alentours du mois d’avril de chaque année[42].
L’Agora 41, lancée par l’agence en 2019, est un espace de réflexion réunissant 41 personnalités d’expertise diverse (chercheurs, universitaires, dirigeants, cadres, étudiants, etc.) Il s’agit d’une « tribune d’expression libre, multidisciplinaire qui propose à ses membres d’étudier des thématiques liées au numérique ». Selon l’ANSSI, les réflexions émergentes seront partagées « publiquement au sein de l’écosystème de la transformation numérique mais également plus largement avec toute personne intéressée par les enjeux du numérique. »[43].
Le Prix du Roman Cyber / Agora 41, destiné à récompenser une œuvre de fiction de « haute valeur littéraire » évoquant — en langue française — « la question du Cyber », est créé en 2021. 9 ouvrages sont retenus pour cette année, et le jury, présidé par Guillaume Poupard, tient sa première réunion le [44].
En 2012, l’ANSSI présente son logo accompagné de la phrase « Les curieux apprécieront les fonds d’écran qui ont également été réalisés ». Cette phrase est en fait une invitation à résoudre l’énigme chiffrée dans l’image. Pour résoudre cette énigme, le compétiteur a besoin de compétences en stéganographie, cryptographie, rétro-ingénierie mais aussi d’imagination. Il faut par exemple utiliser un émulateur de game boy pour décoder l’énigme[45].
Le vainqueur[46] a mis 23 mois pour trouver la réponse qui est le radiogramme de la victoire déchiffré par Georges Painvin en 1918 : « Hâtez l'approvisionnement en munitions, le faire même de jour tant qu'on n'est pas vu ».
En 2020, l’ancien conseiller en stratégie de l’ANSSI est licencié pour ses liens jugés « sans équivoque » avec la Chine et l’entreprise de télécommunications Huawei, et des risques d’espionnage associés[47].
Un ancien agent de l’ANSSI a été condamné en 2022 pour « accès, le maintien et l'extraction frauduleuse de données d'un système d'information mis en œuvre par l'État » après une plainte déposée contre lui par l’ANSSI[48].
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