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Chiffre des francs-maçons
chiffrement élémentaire par substitution De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le chiffre des francs-maçons, aussi appelé chiffre pigpen ou chiffre du parc à cochons, est un chiffrement élémentaire par substitution monoalphabétique qui s'appuie sur une construction géométrique mnémotechnique. Possédant de nombreuses variantes et étant simple à utiliser, il possède surtout une valeur pédagogique, artistique et, dans une certaine mesure, historique. Comme toutes les substitutions du même type, ce chiffrement n'oppose aucune difficulté à la cryptanalyse et n'a donc plus d'application industrielle, commerciale ou militaire. Utilisé sporadiquement par quelques sociétés secrètes ou occultistes, le chiffre des francs-maçons reste l'une des substitutions simples les plus connues[1],[2].

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Principe général
Résumé
Contexte
Le chiffre des francs-maçons est une substitution simple, où chaque lettre de l'alphabet est remplacée par un symbole géométrique. Ce symbole pourrait en principe être arbitraire ; ce qui caractérise le chiffre des francs-maçons et ses variantes c'est l'utilisation d'un moyen mnémotechnique géométrique pour attacher à chaque lettre son symbole.
La grille mnémotechnique est construite en regroupant les lettres de l'alphabet latin dans des grilles carrées, de taille 2×2 ou 3×3. Si plusieurs grilles de même taille sont présentes, on les distingue par un point (ou tout autre marque diacritique). L'apparence de cette grille évoque un parc à cochons stylisé, d'où l'un des noms de ce chiffre.
En considérant deux groupes de 9 lettres, et deux groupes de 4 lettres, dans l'ordre alphabétique, on obtient la grille suivante :


Variantes
Il existe de nombreuses variantes de ce chiffre, qui s'articulent sur une ou plusieurs des modifications suivantes :
- L'ordre des lettres peut ne pas suivre l'ordre alphabétique ;
- Des grilles de différentes tailles peuvent être utilisées ;
- L'alphabet utilisé peut être une extension de l'alphabet latin, pour inclure par exemple des diacritiques ou certaines ligatures propres à la langue utilisée, ou au contraire pour réduire le nombre de signes en fusionnant les allophones ou quasi-allophones[3] (ainsi I = J, C = K = Q, U = V = W, etc.) ;
- Des symboles plus précis que les points (ou plusieurs points) peuvent être utilisés pour distinguer plusieurs grilles de même taille[4],[5] (par exemple dans le chiffre dit des templiers, qui utilise uniquement des grilles 2×2).

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Histoire
D'après Cornelius Agrippa, une version primitive de ce chiffre était en usage chez les membres de la rose-croix autour du XVIe siècle, qui reposait sur l'alphabet hébreu. Toujours selon Agrippa, le rôle de ce remplacement des lettres par des symboles était d'abord lié à des raisons cultuelles, plutôt qu'au souci de protéger le contenu des messages ainsi écrits.
C'est surtout au XVIIIe siècle que la rose-croix et la franc-maçonnerie commencent une utilisation plus systématique du chiffre à des fins de confidentialité[6], pour conserver notamment les rites et minutes de leurs rencontres, et pour la communication entre responsables de loges[5]. Avant la fin du XVIIIe siècle, le chiffre commence à sortir des cercles maçonniques et apparaît par exemple dans certains manuels de terrain à destination des soldats combattant dans l'armée continentale au cours de la guerre d'indépendance des États-Unis[6].
Il est encore et surtout utilisé à des fins de divertissement[1].
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Notes et références
Voir aussi
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