Une danse est soit un ensemble défini de mouvements dénué de signification propre, comme souvent dans le ballet ou les danses traditionnelles européennes, soit une gestuelle inspirée par une symbolique laïque ou religieuse, tendant parfois vers une sorte de mime ou de pantomime, comme dans de nombreuses danses asiatiques. Parfois elle peut même viser à entraîner la transe.
La danse peut être un art, un rite ou encore un divertissement. Elle exprime des idées et des émotions ou raconte une histoire. La danse a en général un rapport direct dans l'histoire avec les autres formes d'art.
Le corps peut réaliser toutes sortes d'actions comme tourner, se courber, s'étirer, ou sauter. En les combinant selon des dynamiques variées dans une quête d'un mouvement le plus élégant possible, on peut inventer une infinité de mouvements différents. Le corps passe à l'état d'objet ou d'esprit. Il sert à exprimer les émotions du danseur à travers ses mouvements, l'art devient le maître du corps.
«La danse est le premier-né des arts. La musique et la poésie s'écoulent dans le temps; les arts plastiques et l'architecture modèlent l'espace. Mais la danse vit à la fois dans l'espace et le temps. Avant de confier ses émotions à la pierre, au verbe, au son, l'homme se sert de son propre corps pour organiser l'espace et pour rythmer le temps.»
En Europe, la danse a peu attiré l'attention des philosophes et des théoriciens des Beaux-arts, qui la classent généralement au rang des arts mineurs et ne lui consacrent souvent que des remarques auxiliaires (ainsi chez Kant et Hegel)[1]. À partir du XXesiècle, notamment à la faveur du développement de la danse moderne, de plus en plus d'auteurs sollicitent la danse comme un art à part entière susceptible de donner lieu à une philosophie de la danse, comme il existe des philosophies ou des esthétiques de la musique, de l'architecture, etc.
Les premières indications sur l'exécution de danses datent de la Préhistoire, au paléolithique, où des peintures rupestres attestent l'existence de danses primitives.
Il s'agit avant tout d'un acte cérémonial et rituel, adressé à une entité supérieure afin de:
conjurer le sort (danse de la pluie);
donner du courage (danse de la guerre ou de la chasse);
plaire aux dieux (Antiquité égyptienne, grecque et romaine).
La danse primitive, couplée aux chants et à la musique, avait aussi probablement la capacité de faire entrer les participants dans un état de transe. La danse servait également comme un moyen de communication non verbale, afin d'exprimer des émotions et de partager des récits ou des évènements marquants.
Même si toutes les danses peuvent être données en spectacle, on peut caractériser les danses par leur nature première: spectacle, société ou/et compétition.
Cabaret (French cancan, Burlesque, Pole dance, Lap dance et le cabaret en tant que forme libre de danse de spectacle, en solo, en couple ou en compagnie)
La technique de la danse repose classiquement sur l'articulation entre le mouvement et la musique.
On distingue classiquement entre le travail d'exécution de la danse (le danseur), le travail d'interprétation (danseur interprète) et le travail de création de l'œuvre (le chorégraphe).
Types de danse et émotions:
il existe plusieurs types de danse et plusieurs types d'émotions mais ce qu'il faut savoir c'est que les émotions se transmettent le plus souvent grâce aux danseurs qui jouent leurs rôles. Les danseurs communiquent avec les spectateurs grâce à leurs mouvements et à leurs expressions du visage. Mais évidemment, tout doit être en harmonie avec la musique. Si la musique est triste alors les expressions du visage doivent l'être aussi et au contraire, si les émotions transmises par la musique sont heureuses alors les expressions du visage doivent être joyeuses;
afin qu'un danseur réussisse à transmettre des émotions, il doit connaître son corps et les traits de son visage car dès que le spectateur le regarde, il doit directement voir de quoi parle le danseur;
il y a plusieurs types d’émotions: la joie, la satisfaction, la peur, la tristesse, la colère, la frustration, le dégoût… et toutes ont un sens dans le thème de la danse car toutes sont importantes afin de pouvoir apprécier le spectacle;
la capacité à reconnaître les émotions à partir des mouvements du corps est présente dès l'enfance[2]. Pourtant, bien que l'on sache que les personnes peuvent correctement identifier les émotions à partir des mouvements du corps lors d'une danse, les indices objectifs sur lequel la perception se fonde sont encore flous.
Technique du danseur
La technique du danseur repose sur la combinaison de quatre éléments: l'occupation de l'espace, le rythme, le temps, et le mouvement du corps. Le mouvement du corps comporte notamment les éléments d'énergie, d'équilibre afin de parvenir à donner une forme au corps.
Dans beaucoup de traditions (y compris la danse classique occidentale), la technique de la danse consiste dans l'apprentissage et la répétition de mouvements répertoriés afin d'en acquérir maîtrise et perfection.
La danse contemporaine a introduit la notion d'improvisation, qui fait cependant elle-même appel à des techniques d’improvisation.
La création (mise en place) d'un spectacle dansé dans son ensemble est la chorégraphie qui fait appel à des techniques de mise en scène et de composition.
La danse compétitive se définit comme la pratique de la danse dans un contexte de compétition. Elle peut être débutée dès l'âge de 3 ans, sans âge maximum. Les compétitions de danse ont une durée approximative d'une à quatre journées s'étalant normalement du mercredi au dimanche.
Durant ces compétitions, les danseurs sont regroupés en catégories en fonction de leur âge et de leur style de danse. Il est important de souligner que ces catégories peuvent varier en fonction de la compétition.
Catégories d'âges:
Mini (3-6 ans)
Junior (7-10 ans)
Intermédiaire (11-14 ans)
Sénior (15-19 ans)
Adulte (19+)
Styles de danse:
Jazz
Théâtre musical
Lyrique
Contemporain
Acro
Open
Ballet
Pointe
Hip-hop
Claquette
Classique
Les performances peuvent se dérouler en solo, en duo, en trio, en petit groupe (4-9 personnes), en grand groupe (10-15 personnes), en ligne (16-24 personnes), ou en ligne étendue (plus de 25 personnes).
À la suite de la performance, le groupe reçoit une note de 78 à 100, avec des distinctions telles que Argent élevé (78-79.99), Or (80-83.99), Or élevé (84-87.99), Platine (88-90.99), Diamant (91-92.99), et Double Diamant (93 et plus). Pour honorer leur réussite, les danseurs du groupe reçoivent, soit un ruban, un macaron ou une médaille.
Lors de chaque cérémonie de remise des prix, les juges présentent des rubans personnalisés (en anglais: special awards) qui reconnaissent les qualités uniques des danseurs et de la chorégraphie. Ils remettent également des prix aux 1er, 2e et 3e meilleurs scores de la session. Toutes les performances y sont éligibles.
À la fin de la compétition, les soloistes s'étant démarqués lors de la compétition peuvent être récipiendaires de bourses.
Les représentations dans la peinture (XVIIIe – XXesiècles)
La danse est un thème récurrent dans les autres disciplines artistiques. Au XVIIIesiècle, les représentations de la danse sont importantes dans la culture de la société. Les artistes cherchent à illustrer le mouvement, l’élégance et exprimer la grâce. Les sujets représentent donc l’allégorie de l’amour et de la séduction.
Les représentations du XIXesiècle restent dans la continuité du siècle précédent. L’ajout des artistes réside dans l’approche romantique que ceux-ci utilisent à travers leurs peintures. Ils y représentent l'expression de la beauté des mouvements. Le plus représentatif de ce siècle, en peinture, est Edgar Degas. Il a réalisé un bon nombre de toiles dans une série intitulée Danseuses où il représente le travail des danseuses.
C’est avec le XXesiècle que la peinture autour de la danse présente un moment de rupture. En corrélation avec les changements culturels de l’époque. La danse est représentée de manière abstraite, ce qui montre une scission entre le réalisme des siècles précédents et le XXesiècle.
Les représentations dans la sculpture (XVIIIe – XXesiècle)
La même continuité est perceptible dans la sculpture entre le XVIIIeet leXIXesiècle. Dans l’art sculptural du XVIIIesiècle, le point d’honneur porte sur la mise en valeur des mouvements grâcieux à travers des matériaux favoris qui sont le marbre et le bronze. Au XIXesiècle, la recherche de réalisme que l’on observe dans la peinture se reflète également dans la sculpture. Les artistes délaissent la danse classique pour s’intéresser à la danse moderne et tentent de représenter les émotions et un certain dynamisme insufflé au mouvement. Tout comme la peinture, le XXesiècle constitue un moment de rupture: l’intérêt est porté sur la représentation abstraite des figures à travers de nouveaux matériaux.
De nombreuses définitions ont été suggérées. Celle ci provient de
"Dance is human movement created and expressed for an aesthetic purpose."
Trad.:"La danse est le mouvement humain créé et exprimé pour des buts esthétiques."
(en) Sondra Horton Fraleigh, Dance and the Lived Body: A Descriptive Aesthetics, University of Pittsburgh, , 284p. (ISBN978-0-8229-7170-2, lire en ligne), p.49
"Dance is a transient mode of expression performed in a given form and style by the human body moving in space. Dance occurs through purposefully selected and controlled rhythmic movements; the resulting phenomenon is recognized as dance both by the performer and the observing members of a given group."
Trad.: "La danse est un mode d'expression éphémère exécuté dans une forme et un style donné par le corps humain se déplaçant dans l'espace. La danse se déroule par une séquence de mouvements rythmés, contrôlés et sélectionnés; le phénomène qui en résulte est reconnu comme une forme de danse à la fois par l'interprète et les membres du groupe observant l'interprète."
(en) Joann Kealinohomoku, An Anthropologist Looks at Ballet as a Form of Ethnic Dance, New York, Oxford University Press, coll.«What is Dance? Readings in Theory and Criticism», (1reéd. 1970)
"Dance is human behaviour composed (from the dancer’s perspective, which is usually shared by the audience members of the dancer’s culture) of purposeful (individual choice and social learning play a role), intentionally rhythmical, and culturally patterned sequences of nonverbal body movement mostly other than those performed in ordinary motor activities. The motion (in time, space, and with effort) has an inherent and aesthetic value (the notion of appropriateness and competency as viewed by the dancer’s culture) and symbolic potential."
Trad.: "La danse est un comportement humain composé (de la perspective du danseur, qui est usuellement partagée par les membres de l'audience de la même culure que le danseur) de séquences de mouvement de corps non-verbaux, à dessein (les choix individuels et les connaissances sociales jouent un rôle), intentionnellement rythmiques, influencés culturellement et typiquement autres que les activités motrices ordinaires. Les mouvements (dans le temps, l'espace et avec effort) ont une valeur intrinsèque et esthétique (la notion de pertinence et de compétence telle que vue par la culture du danseur) et un potentiel symbolique."
(en) Judith Lynne Hanna, The Performer-Audience Connection: Emotion to Metaphor in Dance and Society, University of Texas Press, , 273p. (ISBN978-0-292-76478-1, lire en ligne)
Aili Bresnahan, «The Philosophy of Dance», dans The Stanford Encyclopedia of Philosophy, Metaphysics Research Lab, Stanford University, (lire en ligne)
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Simonne Voyer, La Danse traditionnelle dans l'Est du Canada: Quadrilles et cotillons, coll. Ethnologie de l'Amérique française. Québec, QC.: Presses de l'Université Laval, 1986. 509p.N.B.: Ill. et avec des notations musicales et chorégraphiques. (ISBN2-7637-7001-0).
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