Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Fidel Castaño

paramilitaire et trafiquant de drogues colombien De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Fidel Castaño
Remove ads

Fidel Antonio Castaño Gil, alias "Rambo" ou “Jaime”, était un paramilitaire et trafiquant de drogues colombien. Il est né à Amalfi (Colombie) le et meurt le à San Pedro de Urabá[1].

Faits en bref Naissance, Décès ...

Il était le frère de Carlos Castaño et Vicente Castaño avec lesquels il formera le groupe Persécutés par Pablo Escobar (Los Pepes), une organisation paramilitaire qui s’est opposée à Pablo Escobar. Ils ont également formé le groupe Autodefensas Campesinas de Córdoba y Urabá (ACCU), dont il fut le chef jusqu’à sa mort en 1994, remplacé par son frère Carlos Castaño.

Remove ads

Biographie

Résumé
Contexte

Jeunesse

Il est né le 8 août 1951, deuxième fils de Jesús Antonio Castaño González[2] et Rosa Eva Gil Meneses. Son frère aîné est mort enfant. Issues d’une fratrie de 14 enfants, 10 garçons et 4 filles, il était très turbulent, physiquement grand (1,83 m) et robuste. Il s’est rebellé contre son père et a quitté la maison familiale à l’âge de 12 ans, puis a rejoint un cirque ambulant. Il est revenu à Amalfi seulement cinq ans plus tard. À 14 ans, il débute dans l’exploitation minière illégale d’or, travaille ensuite dans une mine de diamants au Venezuela avant de se tourner vers le vol et le commerce de voitures d’occasion. En 1977, il rencontre le baron de la drogue Pablo Escobar, qui l’aide à entrer dans le trafic de cocaïne au sein du Cartel de Medellín, dirigé par Escobar.

Au début des années 1980, il décide de quitter le monde de la drogue pour vivre en Israël. Des années plus tard, il s’installera à Paris, où il négocie des œuvres d’art entre la France et New York ; il parvient notamment à vendre l’une des œuvres majeures de Fernando Botero, ce qui lui permet de gagner assez d’argent pour subvenir à ses besoins. Il collabore avec d’autres trafiquants, dont le hondurien Juan Matta-Ballesteros. Sa compagne pendant la majeure partie de sa vie adulte est María Margarita Meza Bustamante (Márgara), considérée par ses frères comme une belle-sœur veuve. Il aurait également eu une relation avec Olga Nelly Escobar González, aujourd’hui disparue. Selon des témoins, notamment le capitaine à la retraite de l’armée colombienne et commandant du Bloque Metro, Carlos García Hernández dit 'Rodrigo Doble Cero', c’est Fidel qui aurait tué Olga « en la tailladant à la machette ».

Militance paramilitaire

En 1981, le Front 4 des FARC-EP enlève Jesús Antonio Castaño, père de Fidel. On raconte qu’ils demandèrent une rançon de 100 millions, ce à quoi Fidel répondit : « Je n’ai jamais eu cette somme, et si je l’avais un jour, ce serait pour les combattre »[3]. Malgré un versement de 30 millions de pesos, son père est assassiné. Fidel et Carlos nourrissent alors une vengeance. Dès 1982, Fidel et son groupe paramilitaire commettent des massacres en Antioquia[4].

Cependant, les Castaño étaient déjà implantés dans le narcotrafic avec une fortune conséquente au moment de l’enlèvement, ce qui intensifie la violence dans la région. Depuis sa ferme « Las Tangas » (volée à ses anciens propriétaires dans le Córdoba)[5], avec la tolérance de la Force publique de Colombie, il organise plusieurs massacres : Currulao (15 morts), Buenavista, Córdoba (28 tués), Punta Coquitos, Turbo (26 morts), Canalete, Córdoba (16 victimes), Pueblo Bello (43 paysans disparus et tués)[6],[7].

Fidel fonda plusieurs groupes d’autodéfense : d’abord « Los Tangueros » (du nom de sa ferme), puis le Muerte a Revolucionarios del Nordeste (MRN), avant de créer officiellement les Autodefensas Campesinas de Córdoba y Urabá (ACCU). Surnommé Rambo pour sa ressemblance physique avec le personnage incarné par Sylvester Stallone, il lance une vague d’extermination contre la Union Patriotique, considérée comme le bras politique des FARC-EP. Il dirige plusieurs massacres en 1988 : Masacre de las fincas Honduras y La Negra, Masacre de Segovia, Masacre de La Mejor Esquina, Masacre de El Tomate, Masacre de La Rochela, etc. En fuite, il est aussi accusé avec Carlos dans l'assassinat de leaders tels que Bernardo Jaramillo Ossa, Carlos Pizarro Leongómez, etc.[8]

Fidel et Carlos fréquentaient des cercles mafieux, particulièrement liés à Pablo Escobar dans les années 1980. Mais leur alliance se brise lorsque, depuis la prison de La Catedral, Escobar fait assassiner quatre de ses proches, amis des Castaño. Craignant pour leur vie, Fidel et Carlos aident à créer Los Pepes (« Persécutés par Pablo Escobar »), un groupe en collaboration avec le Bloque de Búsqueda, pour traquer Escobar. Ils participent à sa chute[9].

En 1990, Carlos reste aux côtés de Fidel, qui dirige un groupe d’autodéfense financé par des éleveurs de Córdoba. En 1992, ces groupes se démobilisent[10], mais ils reprennent les armes en 1993 après l’échec des négociations de paix avec les FARC en Mexique et les incursions de ces dernières dans l’Urabá.

Remove ads

Mort

Résumé
Contexte

Fidel meurt en affrontant les dissidences de l’Armée Populaire de Libération (EPL) dans le hameau de Tiodocto, entre San Pedro de Urabá et Santa Catalina, le 6 janvier 1994. Ses frères Carlos et Vicente, alias "El Profe", prennent sa place à la tête des ACCU. On soupçonne Carlos d’avoir orchestré sa mort pour des motifs sentimentaux (liés à l’amante de Fidel, Olga Escobar, qui aurait eu une liaison parallèle avec Carlos) et/ou en raison de la mort ou possible suicide de leur jeune sœur Rumalda. D’autres sources évoquent des rapprochements de Fidel avec les FARC-EP (notamment avec Efraín Guzmán) pour le narcotrafic, le contrôle territorial, voire une alliance avec ces guérillas, ce qui aurait poussé Carlos à ordonner son assassinat via un proche nommé Salvador[11],[12],[13],[14],[15],[16], et qu’en retour Fidel projetait d’éliminer Carlos[17]. Dans Mi Confesión, Carlos affirme que Fidel a été tué par l’EPL durant cet assaut. En 1997, Fidel est condamné à 30 ans de prison[18].

Ses restes ne sont découverts qu’en septembre 2013, lorsque Jesús Ignacio Roldán alias "Monoleche", lieutenant des Castaño, fournit à la Fiscalía les informations nécessaires pour localiser la sépulture, où il est retrouvé avec sept autres corps dans une fosse commune à San Pedro de Urabá[8],[19].

Remove ads

Dans la culture populaire

  • Dans la série Pablo Escobar, le patron du mal (2012), Fidel Castaño y apparaît sous le nom de Miguel Moreno.
  • Dans la série Tres Caínes, il est incarné par l’acteur Gregorio Pernía sous son propre nom.
  • Il figure aussi dans la série « Narcos » de Netflix (2016), où les frères Fidel et Carlos Castaño sont également associés à la mort de l’ancien chef du cartel de Cali, José “Chepe” Santacruz Londoño.

Notes et références

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads