compositrice, violoniste et pianiste polonaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Grażyna Bacewicz (en polonais [ɡraˈʐɨna baˈt͡sɛvit͡ʂ], prononcé : Grajéna Batsévitch), née le à Łódź – morte le à Varsovie, est une compositrice, violoniste et professeure polonaise. Elle fut, après Maria Szymanowska, la deuxième compositrice polonaise à atteindre une renommée nationale et internationale.
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Kamienica Gustawa Wojciechowskiego (d) (- |
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Kiejstut Bacewicz (d) Vytautas Bacevičius Wanda Bacewicz (d) |
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Grażyna Bacewicz naît à Łódź. Son père Vincas Bacevičius et son frère Vytautas, aussi compositeurs, ayant la nationalité lituanienne, portent le nom de Bacevičius. C'est son père qui lui donne ses premières leçons de piano et de violon. En 1928, elle entre au conservatoire de Varsovie, où elle étudie le violon avec Józef Jarzębski, le piano avec Józef Turczyński[1] et la composition avec Kazimierz Sikorski. Parallèlement, elle étudie la philosophie à l'Université de Varsovie[1]. Elle obtient en 1932 ses diplômes en violon et composition.
Après avoir reçu une bourse accordée par Ignacy Paderewski, elle poursuit sa formation à Paris, à l'École normale de musique de 1932 à 1933, avec Nadia Boulanger (composition) et André Touret (violon). Elle retourne brièvement en Pologne pour enseigner à Łódź. En 1934, elle revient en France pour étudier auprès du violoniste hongrois Carl Flesch, de passage à Paris.
Ses études terminées, Bacewicz a eu une grande activité musicale comme soliste, compositrice et membre de jury. De 1936 à 1938, à la demande de Grzegorz Fitelberg, son chef d'orchestre, elle est premier violon de l'orchestre de la radio polonaise. Ce poste lui donne l'occasion de faire entendre une série de ses compositions.
Grażyna Bacewicz a consacré du temps à sa vie de famille. Elle s'est mariée en 1936 et donné naissance à une fille, Alina Biernacka, qui est devenue un peintre reconnue.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle vit à Varsovie, continuant à composer et donnant des concerts en secret.
Après la guerre, elle obtient un poste de professeure au conservatoire d'État de musique à Łódź. Son activité musicale se centre sur la composition, encouragée par de nombreux prix et commandes. En 1946, elle interprète aux Concerts Lamoureux, le Concerto pour violon no 1 de Szymanowski à Paris, sous la direction de Paul Kletzki. Son activité de pianiste est aussi sous-estimée. En effet, elle a été l'interprète de sa propre seconde sonate pour piano[1] (1953), se terminant de façon sensationnelle, pleine d'énergie et de forces débridées, en forme de toccata[2].
Finalement, elle se retire de la scène pour la composition, devenue sa seule occupation en 1954, après qu'elle a été sérieusement blessée dans un accident de voiture. Elle meurt à Varsovie en 1969.
Bacewicz est aussi l'autrice de nouvelles, romans et textes autobiographiques[1]. Elle avait une personnalité modeste et parlait peu de ses compositions, excepté durant les trois dernières années de son enseignement au conservatoire[1].
Grażyna Bacewicz était considérée par Witold Lutosławski comme « une éminente compositrice polonaise du vingtième siècle et l’une des plus grandes femmes compositeurs de tous les temps. »
Grażyna Bacewicz a laissé plus de 200 compositions essentiellement instrumentales, sauf quelques rares œuvres pour la scène. Le style a évolué d'un néo-classicisme teinté de musique populaire (1932–1944). Peu d'œuvres de cette époque ayant été publiées, mais le Quintette à vent (1932) est le plus représentatif du genre[1]. La période de la guerre montre une grande énergie.
La période suivante (1945–1959) accentue le caractère très personnel des productions avec une proximité avec le langage de Szymanowski (malgré les contraintes du réalisme socialiste, imposées entre 1949 et 1954[1]). C'est de cette période que datent les grandes œuvres symphoniques comme la Troisième symphonie, le Concerto pour orchestre à cordes et le Troisième quatuor à cordes.
L'idiome de Bacewicz évolue jusqu'à la nouvelle musique (1960–1969)[1], notamment dans le cadre du sérialisme[3]. (Quatuor à cordes no 6). La dernière période est marquée par des auto-emprunts et l'incertitude quant à l'orientation qu'elle pouvait prendre[1].
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