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Grande Doxologie

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La Grande Doxologie est une prière récitée dans plusieurs offices du rite byzantin, comme les matines par exemple. Le terme « doxologie » vient du grec « doxa », gloire, et « logos », discours.

Le texte, comme la grande majorité des textes byzantins, trouve son origine dans l’Église première, et c’est pourquoi on en retrouve un équivalent chez les catholiques latins dans le Gloria in excelsis Deo. Dans cette prière alternent des phases de supplication et des phases de louange adressées à la Trinité

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Texte

Résumé
Contexte

Ce texte est constitué en grande partie de différents emprunts aux psaumes et au livre de Daniel[1] ; il se termine par le Trisagion. Les références sont indiquées dans la traduction française. Le texte, d’abord écrit en grec, a ensuite été traduit dans toutes les langues dans lesquelles le rite byzantin est célébré, notamment en arabe ou en slavon.

Davantage d’informations Texte grec (koinê), Texte arabe ...

Remarques diverses sur le texte

Le texte commence par « Gloire à toi qui nous as montré la lumière ». En effet, l’office des matines commençait à l’origine avant l’aurore, et la Grande Doxologie marquait le moment où le soleil pointait à l’horizon[2].

Suit une louange à Dieu, rappelant celle entonnée par les anges à la naissance du Christ : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux […]. Nous te chantons… ».

La suite consiste en une invocation des trois personnes de la Trinité. On peut observer une inégale richesse dans chacune des apostrophes caractérisant chacune des trois personnes ; en effet, l’invocation au Père est : « Seigneur, Roi, Dieu céleste et père tout-puissant », celle au fils est : « Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ » tandis que celle à l’Esprit-Saint n’est enrichie d’aucune apposition. Ceci témoigne en réalité des différents ajouts ultérieurs à la rédaction originelle du texte, dans le but de rendre la doxologie explicitement et intégralement trinitaire ; en particulier, cette première partie avait à l’origine été écrite à l’intention du Père, et s’adressait au Fils à la troisième personne, sans évoquer le Saint-Esprit : « Seigneur Dieu, Père du Christ, Agneau pur »[2].

Cette deuxième partie de la doxologie est en outre remarquable par sa forme ternaire, évoquant la Trinité. En effet, les invocations suivantes forment un triplet, et sont ternaires dans leur rédaction.

Seigneur Roi, Dieu céleste et Père tout-puissant triplet d'apostrophes au Père
Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, [et Saint-Esprit] triplet d'apostrophes au Fils
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père triplet d'apostrophes à l'Agneau

Il en est de même pour les deux supplications et la péroraison qui suivent :

Toi qui ôtes le péché du monde, aie pitié de nous, ô toi qui ôtes les péchés du monde supplication ternaire
Reçois notre prière, ô toi qui sièges à la droite du Père, et aie pitié de nous. supplication ternaire
Car tu es le seul Saint, le seul Seigneur, Jésus Christ […]   péroraison ternaire

Il convient enfin de remarquer, dans la supplication « Toi qui ôtes le péché du monde, aie pitié de nous, ô toi qui ôtes les péchés du monde », la différence entre l’emploi du singulier et du pluriel pour le terme « péché ». La première fois, il s’agit d’un singulier ; le terme est donc employé sous son sens absolu, et a une valeur symbolique : il s’agit du péché d’Adam racheté par la résurrection du Christ. La seconde fois, c’est le pluriel qui est employé ; le terme désigne ici les péchés quotidiens des hommes[2].

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Notes et références

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