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Le Grenelle de la mer est une démarche publique de réflexion et de négociation entre l'État français, les élus, les acteurs économiques et professionnels concernés par la mer et la société civile organisée par le ministère français chargé du développement durable et de la mer, sur le modèle du « Grenelle de l'environnement » de 2007.
Les quatre tables-rondes finales se sont tenues les 10 et et ont retenu plusieurs centaines de propositions, dont le développement d'un réseau d'aires marines protégées sur 20 % de la zone économique exclusive française avant 2020, la création d'une grande école des métiers de la mer ou encore le développement des « autoroutes de la mer ».
Un Livre bleu des engagements du Grenelle de la mer[1] regroupe les propositions retenues après les tables-rondes finales du 10 et .
Le mot « Grenelle » renvoie aux accords de Grenelle de mai 1968, et désigne par analogie un débat multi-partie réunissant des représentants du gouvernement, d'associations professionnelles et d'ONG.
La filiation du Grenelle de la mer est double. Tout d'abord, la démarche s'inscrit dans la volonté de doter la France d'une politique maritime à la hauteur de ses atouts et de son histoire, une politique véritablement transversale et intégrant l'environnement, les transports, la recherche, l'urbanisme et la pêche. Les grandes lignes de ce projet ont été définies par le rapport POSEIDON, « Une ambition maritime pour la France », publié par le Centre d'analyse stratégique (CAS) le [2].
Ensuite, le Grenelle de l'environnement, lancé en 2007, incluait deux comités opérationnels (ComOps) concernant directement ou indirectement la mer : « Gestion intégrée de la mer et du littoral » et « Outre-mer » [3]. Lors des travaux, ces groupes de travail ont eux-mêmes considéré qu'élaborer des propositions pertinentes pour la protection de la mer nécessitait plus de temps et un groupe de travail ad hoc. La réflexion engagée était par ailleurs centrée sur la protection de l'environnement, alors que la politique maritime nécessitait une approche beaucoup plus transversale et notamment économique, dans un objectif de développement durable.
Annoncé le par Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable et de la mer, le Grenelle de la mer a pour la première fois sur la mer réuni des représentants de l'État, des collectivités territoriales, des grands acteurs de l’économie maritime et de la société civile pour « définir une feuille de route en faveur de la mer, du littoral et de la promotion des activités maritimes dans une perspective de développement durable »[4].
Le volet national du Grenelle de la mer proprement dit s'est achevé le avec la publication des 137 engagements du Livre bleu.
Chaque fois que nécessaire, Jean-Louis Borloo a alors confié à des ComOps (comités opérationnels) le soin d'approfondir ces engagements. 18 comops ont été mis en place, dont deux missions parlementaires (FIPOL et démantèlement des navires) : ComOp Fiscalité présidé par Jean-Michel Charpin, ComOp Évaluation, études d'impact présidé par Jean-Yves Perrot, président de l'Ifremer, ComOp Recherche présidé par Françoise Gaill, directrice de l'Institut écologie et environnement du CNRS...
Le , 7 des 18 comités opérationnels (ComOps) ont rendu leurs rapports au ministre chargé de l'Écologie. Les autres ont été rendus entre et [5].
Le suivi et la coordination du travail des comités opérationnels étaient assurés par le Commissariat général au développement durable (CGDD), et plus particulièrement par l'équipe de Catherine Larrieu, et au cabinet ministériel de Jean-Louis Borloo puis de Nathalie Kosciusko-Morizet qui lui a succédé, par Éric Banel, conseiller maritime et corapporteur du premier rapport sur la politique maritime de la France en 2006, dit rapport « Poséidon ».
Le site internet gouvernemental dédié au Grenelle de la mer y reconnaît, outre les enjeux sociaux, économique et environnementaux du développement durable, quatre types d'enjeux spécifiques[4] :
Les acteurs du Grenelle de la mer ont voulu proposer un cadre et des moyens d'action pour relever trois défis pour partie parfois contradictoires :
Le gouvernement a pour sa part lancé « en parallèle, une large consultation des Français (dont en outre-mer) » via Internet. Il a fixé en conseil des ministres les objectifs suivants[7] :
Le débat a été organisé autour de 4 groupes de travail thématiques transversaux rassemblant des membres de 5 collèges.
Ces collèges ont pour vocation de représenter les acteurs du développement durable : l’État, les collectivités locales, les ONG, les employeurs et les salariés. ils doivent, avant l’été 2009 écrire un projet de plan incluant des objectifs, des engagements et des mesures concrètes et quantifiables, les plus consensuelles possibles. Ces mesures doivent ensuite être validées par un « comité interministériel de la mer »[4].
Ces groupes (pouvant si nécessaire se diviser en ateliers) ont été annoncés le . Ils ont entamé leur travaux à partir de fin et les ont rendu sous forme de 4 rapports et 4 synthèses en :
Les 4 tables-rondes finales se sont tenues les 10 et et ont retenu plusieurs centaines de propositions. Le Livre bleu des engagements du grenelle de la mer[12] regroupe les propositions retenues après les tables-rondes finales de .
Une consultation du public et la possibilité de commenter les propositions pour le public via des forums, ainsi que 18 réunions régionales (tenues par les préfets et les maires), dont 7 en Outre-mer ont été organisées [13].
Le groupe de travail coordonné par l'ONG Robin des bois a rendu le au gouvernement son rapport intitulé Recommandations pour un plan coordonné de réduction des macrodéchets flottants ou échoués dans les fleuves, les ports, le littoral et en mer[14]. Ce rapport inclut 65 préconisations, dont notamment celle de demander au Centre de documentation de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) et à l’IFREMER d'encadrer les évaluations quantitatives et qualitatives des macrodéchets et d’assurer des financements pérennes via le ministère de l'Environnement. La France est notamment invitée à renforcer sa réglementation et signer et ratifier l’amendement 93 à la Convention sur la sécurité des conteneurs[15] et mieux contrôler le registre des ordures que les capitaines de navire de commerce et paquebots devraient tenir[16] et à intégrer l'interception et l'élimination des déchets emportés par les eaux dans les Plans de prévention des risques naturels consacrés aux inondations (avec des dispositifs d’alerte et de collecte des macrodéchets en mer et sur le littoral) et mieux nettoyer les cours d'eau de leurs déchets qui sont transportés en mer via les crues et le courant.
Le groupe no 1 a proposé de restaurer la fonction de ministre de la Mer ou de secrétaire d'état à la Mer (ayant aussi autorité sur le bassin versant pour ce qui concerne ce qui a un impact en aval sur la mer). Le groupe 1 a aussi proposé qu'un conseil BAYLIMER (Conseil des bassins hydrographiques, du littoral et de la mer) soit créé pour développer des stratégies biogéographiquement cohérentes aux échelles bassin versant - littoral - mer (y compris en outre–mer). Il fonctionnerait via une « Conférence BAYLIMER de bassin hydrographique, du littoral et de la mer », avec un « contrat BAYLIMER » signé tous les 7 ans entre les acteurs concernés pour 2014-2021. Un « fonds national BAYLIMER » permettrait de gérer les problèmes de submersion, érosion du littoral, pollution, biodiversité marine et littorale, ressources halieutiques..., via des contrats de projets BAYLIMER. L’agence des aires marines protégées pourrait intégrer de nouvelles missions et compétences (mais il n'y a pas eu consensus sur un projet de création d’agences de l'eau marines et côtières). Une « gestion intégrée de la mer et du littoral » (GIML) pourrait remplacer le principe de la GIZC après que celui-ci a été évalué. Une autre idée est de déterminer des bassins maritimes écologiquement cohérents, comme il existe des bassins hydrographiques terrestres.
Le groupe de travail estime qu'il faut mieux vulgariser, mieux connaître et surveiller les écosystèmes (mer, littoral, bassins versants ; état initial et tendances), notamment pour atteindre le « bon état écologique » demandé par la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin[19]. Une « Alliance nationale pour les sciences de la Mer » pourrait améliorer la R&D et une recherche en réseau, mutualisant en optimisant ses moyens[20]. Il faut[21] améliorer la cohérence et l’intéropérabilité des systèmes d’information et d’observation existants ou envisagés, et vulgariser l'information (par exemple dans un Tableau de bord des mers françaises[22] et développer de nouveaux moyens et compétences sur l'interface terre-mer, avec des synergies entre acteurs par exemple en coordonnant les moyens nautiques, aériens et littoraux publics et privés, des services portuaires et des acteurs en mer dont marine marchande et nationale (notamment outre-mer). Il faut favoriser l’embarquement de scientifiques qui pourraient mieux travailler avec les pêcheurs et d'autres marins, lancer des expéditions intégrant des activités économiques maritimes, de surveillance-police de l'environnement, de gestion de crise, et de pédagogie…[22] Valoriser et organiser la prise en compte des résultats de la recherche[23] et créer un protocoles de prise en compte effective des recommandations scientifiques, dont celles visant le bon état des écosystèmes…
Protéger les milieux et la biodiversité (avec un programme spécifique en outre-mer)[25], via une « Trame bleu marine » qui serait l'extension sous-marine et marine de la Trame verte et bleue française (reliant notamment les estuaires entre eux). Ceci implique de délimiter les milieux sensibles (zones humides littorales, estuaires, mangroves, récifs coralliens, lagons, lagunes, lidos, estrans...). Lancer un plan « France-Estuaires 2015 » (urgent en Guyane). Le groupe propose un Parc marin à Mayotte, le classement en réserve fin 2010 de l’île Europa et de ses eaux territoriales… et en 2011 des îles Éparses, ainsi qu'un plan de gestion des mangroves et une « stratégie nationale de gestion durable et intégrée du domaine public maritime », un « Plan d’action national sur l’estran » (avec le conservatoire du littoral) et l'affectation d'une partie du DPM (domaine public maritime) au Conservatoire du littoral. Il faut aussi accélérer la réalisation de l’objectif du Tiers-sauvage à horizon 2020. Le groupe demande aussi un renforcement de la protection et restauration des espèces marines menacées, ainsi que la création et une meilleure gestion de sanctuaires marins (dans les Caraïbes notamment).
Retrouver le bon état écologique[26] implique des moyens suffisants pour restaurer les milieux dégradés avant 2012, et pour mieux connaître les sources de pollutions et de pressions sur la mer. Le groupe propose que soit opérationnel en 2014 un Plan de mesures de maintien et rétablissement du bon état écologique des eaux marines (à atteindre en 2020) ; avec un objectif pour 2012 de diminution de – 40 % des flux de nitrate et phosphate) envoyés en mer. Ceci implique de mieux gérer et traiter le ruissellement et d'améliorer l'assainissement dans les bassins versants, en particulier sur les îles outre-mer. Le groupe propose aussi de lutter contre les macrodéchets flottants (en mer mais aussi dans les fleuves, ports...) et d'intégrer les impacts de la pollution sonore et de la pollution lumineuse dans la planification des activités marines et côtières, en encourageant des « réserves de ciel étoilé » protégeant l'environnement nocturne).
Une stratégie nationale (incluant l'outre-mer) est nécessaire pour mieux observer et gérer le risque naturel (dérèglement climatique, érosion, submersion, tsunami : défense contre la mer ; compléter le système d’alerte tsunami[27].
Le groupe appelle[28] à mieux prévenir et lutter contre les pollutions chroniques et accidentelles sur tous les bassins versants, dès l’amont et dans les ports, mieux appliquer les mesures existantes, accélérer les plans de prévention des risques (nombreux Seveso seuil-haut sur le littoral) et renforcer la sécurité en mer, la surveillance et traitement des épaves, et les moyens de détection (aériens et satellitaux), imposer le marquage des hydrocarbures (par ADN synthétique) avec une R&D appropriée. Il faut aussi intégrer la valeur des services écologiques et le coût de leur maintien, via une nouvelle approche de la compensation[29].
Le groupe 1 propose un aménagement plus qualitatif et au service de l'équilibre protection-développement, conçu à échelles biogéographique et territoriale appropriées aux enjeux (bassin versant/masses d'eau marines) ; en utilisant la règlementation existante et les Projets de territoire BAYLIMER[30]. Il y a eu consensus pour mieux exploiter la loi littoral (relancer la désignation des espaces littoraux remarquables et la notion de capacité d’accueil du littoral et faire mieux appliquer la loi par les préfets et collectivités). Les SCOT et/ou PLU devraient intégrer un volet littoral avant (2015-2020). Développer des transports durables, atténuer l'impact des ports de plaisance et valoriser patrimoines marin et littoral sont d'autres propositions.
La plupart étaient représentées par la fédération France Nature Environnement (FNE) qui avec plusieurs de ses associations-membres telle que Surfrider Foundation Europe s'est très impliquée, voulant contribuer à ce que des mesures concrètes permettent de lutter contre l’effondrement des ressources halieutiques, et pour intégrer les questions de biodiversité et d'impacts (environnementaux et en matière de sécurité en mer) des autoroutes de la mer[31].
Le , à la 3e réunion des Groupes de travail, les principales centrales syndicales CGT et CFDT ont avec FNE publié une position commune réclamant :
Le Grenelle de la mer a conduit la France à se doter d'une politique maritime véritablement intégrée, allant de la pêche au transport maritime en passant par la politique industrielle (développement des énergies marines, construction navale), l'exploration des grands fonds marins ou encore la protection du littoral et de l'environnement marin.
Le , au Havre, le président de la République a annoncé les grandes orientations de cette nouvelle politique. Il a repris plusieurs mesures prioritaires faisant suite aux conclusions du Grenelle de la Mer[32] :
Le président a aussi souligné le « potentiel prodigieux des énergies marines [...] comme source d'énergies nouvelles entièrement renouvelables », citant comme exemples l'éolien offshore ou l'utilisation de la houle et des courants. Pour faciliter leur développement et la recherche, il souhaite qu'IFREMER mette en place d'une « plate-forme technologique ».
Dans le cadre ainsi défini, le CIMER de a adopté, sur la base des conclusions du Grenelle de la mer, la « Stratégie nationale pour la mer et les océans », qui fixe un programme d'actions pluriannuel pour la mer et le littoral[33].
Lors de la dernière réunion du comité national de suivi du Grenelle de la mer, en , Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre chargée du Développement durable et de la Mer, annonçait que 2011 serait l'année de la mise en œuvre du Grenelle de la mer. Elle en définissait les quatre axes prioritaires : développement économique, connaissance, protection et gouvernance[34].
Outre l'achèvement de la réforme des grands ports maritimes en , les principales mesures mises en œuvre ont été les suivantes :
Le comité interministériel de la mer de à Guérande a ainsi adopté une stratégie nationale d'exploration des grands fonds marins : reprenant l'idée de Jean-Louis BORLOO selon laquelle « la mer est une nouvelle frontière », la France a déposé en 2012 auprès de l'AIFM (Autorité internationale des grands fonds marins) un premier permis d'exploration des grands fonds marins dans l'Atlantique.
En ce qui concerne la politique de démantèlement des navires en fin de vie, le député des Yvelines Pierre Cardo a remis en 2010 un rapport soulignant l'intérêt et la faisabilité d'une filière française de démantèlement des navires en fin de vie, sous réserve d'une forte implication du ministère de la Défense (Marine nationale). La CGT avait en 2009 proposé que la filière soit un Groupement d'intérêt public à gouvernance unique[43]. Le secrétaire général de la Mer, en ce qui concerne l'implication de la Marine nationale, et les préfets de région littorale ont été missionnés en 2011 pour identifier les sites potentiels.
Enfin, en matière de protection du patrimoine maritime, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé, le (lors d'un déplacement au phare des Îles Lavezzi en Corse), le transfert des principaux phares d'intérêt patrimonial, actuellement propriété de l'État (direction des Affaires maritimes), au Conservatoire du littoral, afin de « mieux valoriser ce patrimoine exceptionnel, notamment en l'ouvrant en public ». Huit premiers phares sont concernés dès 2012.
Le ministère chargé de la Mer (Commissariat général au développement durable) a publié en un rapport d'étape exhaustif sur la mise en œuvre du Grenelle de la mer[44]. Une plaquette destinée au grand public a également été diffusée à l'occasion de l'édition 2011 du salon nautique de Paris et des Assises de l'économie maritime à Dunkerque[45].
Pour porter cette nouvelle politique maritime, la gouvernance de la mer et du littoral a été entièrement réorganisée et modernisée.
Au niveau national, la loi Grenelle 2 prévoit la mise en place d'un Conseil national de la mer et des littoraux présidé par le Premier ministre ou le ministre chargé de la mer et l'adoption d'une stratégie nationale pour la mer et le littoral.
Le décret no 2011-637 du relatif aux attributions, à la composition et au fonctionnement du Conseil national de la mer et des littoraux met en place ce nouveau conseil et lui confie le suivi de la mise en œuvre du Grenelle de la mer. Bâti sur les principes de la gouvernance du Grenelle (à cinq collèges), il reprend, dès son installation, les attributions de l'ancien comité national de suivi du Grenelle de la mer et de l'ancien conseil national du littoral.
Le décret no 2012-219 du relatif à la stratégie nationale pour la mer et le littoral et aux documents stratégiques de façade définit le cadre dans lequel sera élaborée la future stratégie nationale de la mer et le littoral, appelée à poursuivre la « stratégie nationale mer et océans » adoptée par le comité interministériel de la mer de . La ligne directrice de ce document sera la "gestion intégrée de la mer et du littoral".
Au niveau déconcentré, la gouvernance a été réorganisée à une échelle jugée plus pertinente pour la mise en œuvre de la politique maritime :
Les nouvelles directions interrégionales de la Mer et directions de la Mer ont été créées à cette échelle et sont chargées de l'animation du nouveau dispositif, sous l'autorité des préfets compétents.
Des conseils maritimes de façade[46] et des conseils maritimes ultramarins assureront, pour chaque façade ou bassin maritime, la représentation des acteurs, sur le modèle du conseil national de la mer et des littoraux (les cinq collèges du Grenelle : État, élus, professionnels, syndicats et associations). Ils seront notamment chargés de préparer les futurs documents stratégiques de façade et de bassin, qui seront les déclinaisons de la politique nationale pour chaque façade/bassin maritime.
Avec environ 97 % du domaine maritime français, l'outre mer doit bénéficier d'efforts particuliers.
Une phase opérationnelle pour l’outre-mer était déjà entrée en vigueur avec l’installation le 6 février 2008 du comité opérationnel outre-mer (COMOP) du Grenelle de l'environnement, mais tous les acteurs sont convenus que la mer avait été insuffisamment traitée lors de ce grenelle.
L'outre-mer a été largement pris en compte dans la démarche du Grenelle de la mer et c'est outre-mer qu'a été créé dès 2010 le premier parc marin post-Grenelle, le parc naturel marin de Mayotte, suivi par celui des Glorieuses en 2012.
Un projet de coopération avec le gouvernement de la Polynésie française a été annoncé dès 2009 pour la zone du Pacifique Sud et a conduit le gouvernement local à adopter en 2010 une « Politique maritime pour la Polynésie française : vers une politique maritime intégrée » , portant le nom de Ruahatu.
Le Livre bleu de l'océan Indien , adopté en à l'occasion du déplacement à La Réunion de Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre chargée de la mer, est la première de ces stratégies maritimes déconcentrées (appelées par la loi Grenelle 2 « Documents stratégiques de bassin ») prévues par la nouvelle gouvernance de la mer .
Chaque comop devait produire un rapport contenant ses propositions de mesures concrètes pour décliner les 137 engagements du Grenelle de la mer.
Sept premiers rapports ont été rendus en par les ComOps suivants :
Sept autres rapports ont été publiés en .
Le rapport sur l'Avenir des pêches profondes (ComOp 1 [61]) a été remis aux ministères concernés en . À l'issue de très nombreuses auditions d'experts et de longs mois d'échanges, le rapport propose de maintenir, en dépit de l'opposition de certaines ONG, l'activité de pêche profonde en l'encadrant davantage et en améliorant son suivi scientifique : sur cette base, le ministère chargé de l'écologie et celui chargé de la pêche maritime ont mis en œuvre à partir de 2011 un plan d'actions en 13 points, portant notamment sur le gel de l’empreinte écologique de cette pêcherie sur le fond des océans.
Enfin, le rapport de la mission parlementaire Fonctionnement du FIPOL et réparation[62] a été remis en et le dernier sur les Aires marines protégées (ComOp no 16) en [63].
Le Grenelle de la mer a suscité une mobilisation sans précédent de la société civile autour des questions maritimes. Si les conclusions ont été largement consensuelles, il y a eu au moins un sujet de dissensus (reconnu par le rapport général) pendant le Grenelle de la mer, à propos du rapport sur la pêche profonde :
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