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Hédi Jouini

chanteur, oudiste et compositeur tunisien De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Hédi Jouini
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Hédi Jouini (arabe : الهادي الجويني), de son vrai nom Mohamed Hédi Ben Abdessalem Ben Ahmed Ben Hassine[1], né le à Tunis et mort le , est un chanteur, oudiste et compositeur tunisien.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Durant sa longue carrière, Jouini a composé près de 1 070 chansons et 56 opérettes[1]. Ses chansons aux airs inspirés du flamenco ne cessent de connaître le succès en Tunisie et dans les pays du Machrek[2].

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Biographie

Résumé
Contexte

Jeunesse

Enfant natif du quartier de Bab Jedid, il accompagne ses camarades dans des cérémonies de circoncision et y chante des hymnes religieux. Très vite, son intérêt pour la musique et la chanson lui fait abandonner ses études[1]. Il aime alors particulièrement les œuvres du chanteur Mohammed Abdel Wahab[1].

Très tôt, il intègre une fanfare locale, la Hsinia, où il apprend à jouer du piston. Cependant, cet instrument ne correspond pas à sa réelle sensualité qui s'éveille le jour où il assiste à un concert donné au Théâtre municipal de Tunis par Farid Ghosn, grand joueur d'oud des années 1930.

Débuts

Après un bref séjour à La Rachidia, Jouini commence à se produire, dès l'âge de seize ans[2], dans de petites formations locales en qualité de joueur de mandoline. Mais c'est Mouni Jebali, père de Maurice Meimoun, qui l'initie à l'oud. À vingt ans, sa popularité augmente puisqu'il chante avec la troupe Arruqi dont le siège est à Bab Souika[2]. Il fait également partie des artistes de Taht Essour, café autour duquel se tient toute une école de poètes, de paroliers et de chansonniers[2]. Comme tous les artistes de Taht Essour, il aborde presque tous les genres connus à l'époque : des chansons légères, des mouachahs, des dawrs, du folklore tunisien, des opérettes, des musiques de film ou des chants patriotiques.

Il travaille aussi avec Mahmoud Bayrem Ettounsi. Les premiers tubes qu'il compose sont interprétés par Hassiba Rochdi en compagnie d'un orchestre dirigé par Mohamed Triki. Lorsque Ali Riahi fait sa première apparition en public, en 1936, Jouini fait partie de l’orchestre qui l'accompagne[1].

Consécration

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Hédi Jouini jouant de l'oud.

Il intègre Radio Tunis, dès son inauguration en 1938, et y assure un concert hebdomadaire en direct[2].

Dans les années 1940, il joue dans le film Le Possédé de Jean Bastia. Il écrit et compose par ailleurs les chansons du film La Septième Porte d'André Zwobada, où il apparaît avec son épouse, la chanteuse Widad.

En 1986, il produit sa dernière composition Masbarnech. Un an après, en 1987, Jouini effectue sa dernière apparition en public sur les planches du Festival international de Carthage[2].

En 2018, sa petite-fille Claire Belhassine produit un documentaire intitulé Papa Hédi. Elle y révèle notamment sa vie intime empreinte d'une vision traditionnelle de la famille, lui qui refuse à sa compagne et à ses filles de chanter, et les conflits sur son héritage[3].

Vie privée

Hédi Jouini fonde une famille avec une femme juive de vingt ans sa cadette, Ninette, avec qui il a quatre garçons et deux filles[3]. En raison de la religion de sa compagne, ils ne se sont jamais mariés et leurs enfants se sont installés en Europe ou aux États-Unis[3].

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Décorations

En 1966, il est élevé au grade d'officier de l'Ordre de la République par le président Habib Bourguiba[2]. Il reçoit alors les félicitations du président de la SACEM, Georges Auric, et de tous les membres de son conseil d'administration.

En 1982, il est à nouveau décoré par le président Bourguiba pour l'ensemble de son œuvre et pour sa contribution à l'enrichissement du patrimoine culturel tunisien[2].

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Répertoire

Davantage d’informations Titre, Nom original ...
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Notes et références

Voir aussi

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