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Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes

instance consultative indépendante française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes
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Le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE ou HCEfh) est une instance consultative indépendante française, créée le et placée auprès du Premier ministre. Le HCE a été inscrit dans la loi relative à l'égalité et la citoyenneté du [1] qui a renforcé ses missions (article 181). La loi prévoit également que le Haut Conseil à l’Égalité rend public, tous les ans, un rapport portant sur l'état du sexisme en France. Il a pour fonction d'être un lieu de réflexion, d'évaluation et de proposition sur la politique des droits des femmes et des inégalités entre les femmes et les hommes dans les domaines politiques, économiques, culturels et sociaux[2].

Faits en bref Fondation, Prédécesseur ...

La loi du 7 décembre 2020 prévoit la fusion du HCE avec le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle.

Depuis juillet 2024, le HCE est présidé par l'ancienne ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard[3].

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Historique

Résumé
Contexte

Le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes est créé par décret du président de la République François Hollande, le . Il est installé officiellement le suivant à l’hôtel Matignon par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem. En 2016, son deuxième mandat est installé au Palais de l'Élysée par le Président de la République François Hollande et la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol. Depuis la présidence d'Emmanuel Macron, le Haut Conseil à l'Égalité occupe des bureaux de l'Hôtel du Petit Monaco.

Sa création fait suite à la mission confiée par Najat Vallaud-Belkacem à Danielle Bousquet à l'été 2012 de préfigurer le nouvel Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes[4].

Le Haut Conseil à l'Égalité remplace l'Observatoire de la parité, dont le champ d'intervention était limité à la parité en politique. Il reprend également les missions des commissions nationales contre les violences envers les femmes et celle sur l'image des femmes dans les médias.

Le 4 mai 2024, Mediapart révèle que l'instance connaît depuis 2022 une crise interne en raison de propos qu'aurait tenus sa présidente[5]. Une enquête est confiée à l’Inspection générale des affaires sociales[6]. Cette crise aboutit au remplacement de Sylvie Pierre-Brossolette par Bérangère Couillard le 16 juillet 2024[3].

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Missions

Selon la loi, le Haut Conseil à l'Égalité « a pour mission d'assurer la concertation avec la société civile et d'animer le débat public sur les grandes orientations de la politique des droits des femmes et de l'égalité »[2].

Plus précisément :

  • Il contribue à l'évaluation des politiques publiques qui concernent l'égalité entre les femmes et les hommes.
  • Il assure l'évaluation des études d'impact des lois, règlements, documents d'évaluation des lois de finances et des lois de financement de la sécurité sociale.
  • Il recueille et diffuse les analyses, études et recherches françaises, européennes et internationales relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes.
  • Il formule des recommandations, des avis et propose des réformes au Premier ministre.

La loi précise que « le Haut Conseil peut être saisi de toute question par le Premier ministre ou le ministre chargé des droits des femmes. Il peut se saisir de toute question de nature à contribuer aux missions qui lui sont confiées ».

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Présidence

Davantage d’informations Date de début, Date de fin ...

Organisation

Le Haut Conseil à l'Égalité est composé de cinq commissions thématiques, coprésidées chacune par deux membres du HCE et au sein desquelles sont répartis ses membres.

  • Commission « Violences faites aux femmes » ;
  • Commission « Lutte contre les stéréotypes et les rôles sociaux » ;
  • Commission « Diplomatie féministe, enjeux internationaux et européens » ;
  • Commission « Parité en matière politique, administrative et dans la vie économique et sociale » ;
  • Commission « Santé des femmes, droits sexuels et reproductifs » ;

Les coprésidents des commissions sont nommés par arrêté du Premier ministre, sur proposition du ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.

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Composition

En application du n° 2019-134 du relatif à la composition et au fonctionnement du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes regroupe une présidente, dix élus, des représentants d'associations et des personnalités qualifiées[7].

Controverses

Résumé
Contexte

Parité

Le , six membres démissionnent du Haut Conseil à l'Égalité, en dénonçant « l’absence de femmes chercheuses » dans le nouveau « collège des personnalités qualifiées » » nommées en [8],[9]. Les chercheurs démissionnaires indiquent que les femmes nouvellement nommées[10] sont « hautes fonctionnaires, communicantes, élues » mais n'appartiennent pas au monde de la recherche, ce qui aboutit à « une division du travail caricaturale », qui invisibilise les travaux menés par les femmes dans les études de genre[8]. Un tribune publiée le dans Libération dénonce une parité qui ne laisse pas de place aux chercheuses, estimant que « les seuls chercheurs désignés en tant que « personnalités qualifiées choisies à raison de leur compétence et de leur expérience dans les domaines des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes » sont… des hommes »[11]. Parmi les six chercheurs démissionnaires, figurent le démographe Michel Bozon, le sociologue Gaël Pasquier ou encore le géographe Yves Raibaud[9].

Rapport sur la pornocriminalité

En août 2022 Florian Vörös démissionne du conseil , reprochant au Haut Conseil son parti pris[12]. À la suite de la publication du rapport en septembre 2023 et concomitamment à la diffusion du reportage Cash Investigation, Mélanie Jalloul, présidente de l'association "Allié(e)s des travailleurs et travailleuses du sexe" s'élève dans une tribune contre la méthodologie du rapport et contre le parti pris abolitionniste envers la pornographie[13].

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Travaux

Résumé
Contexte

Selon l'article 181 de la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté[14], le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes peut être saisi par la ou le Premier(ère) Ministre, ou le ou la Ministre chargé(e) des Droits des femmes en vue de la production d'un rapport sur les thématiques souhaitées. Le HCE peut aussi s'auto-saisir de sujets qu'il juge pertinents.

Davantage d’informations Intitulé, Commission ...


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Dans les médias

Résumé
Contexte

Les rapports et travaux du Haut Conseil à l'Égalité sont régulièrement cités et repris dans les médias[63],[64],[65],[66],[67],[68].

La publication par le Haut Conseil à l'Égalité, en , du Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe suscite des réactions variées :

  • Thibault Lefèvre et Ludovic Pauchant sur France Inter estiment que ce guide est bienvenu et que penser qu'il est inutile ou dépassé, « c'est oublier que le sexisme est loin d’avoir disparu du champ des institutions publiques. Ainsi se souviendra-t-on de la séquence (honteuse) de députés avinés imitant le bruit de la poule lorsqu’une collègue prend la parole à l’Assemblée nationale, suscitant l’ire de son président, Claude Bartolone, qui suspendra la séance »[69].
  • Eve Roger estime sur Europe 1 qu'il s'agit d'un « petit fascicule mais riche d'enseignements » qui repose sur une idée simple : « apprendre à toutes ces institutions comment éviter le sexisme sur une affiche, dans les textes officiels, dans une publicité ou lors de l'organisation d'un colloque »[70].
  • Anne Rosencher, dans Marianne, analyse la démarche du Guide comme procédant de la même théorisation du langage — comme instrument de domination — que celle de Joseph Staline dans la Libre discussion linguistique de 1950[71].
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Notes et références

Voir aussi

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