Henry Ossawa Tanner
peintre américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henry Ossawa Tanner (né le – mort le ) est un peintre afro-américain qui atteignit la renommée internationale pour ses peintures de paysages et d'inspiration religieuse.
Henry Ossawa Tanner
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Henry O. Tanner House (en) |
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Père |
Benjamin Tucker Tanner (en) |
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Sarah Elizabeth Tanner (en) |
Fratrie |
Halle Tanner Dillon Johnson (en) |
A travaillé pour | |
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Genres artistiques | |
Distinction |
Scène marocaine (d), The Thankful Poor, La Leçon de banjo, Le Jeune Sabotier (d) |
Biographie
Résumé
Contexte
Jeunesse et formation
Henry Ossawa Tanner[1] est né à Pittsburgh[2], en Pennsylvanie, de Benjamin Tucker, pasteur de l’African Methodist Episcopal Church, et de Sarah Miller Tanner, enseignante[3]. Tanner était l'aîné de cinq[4] enfants. En 1864, il suivit sa famille à Philadelphie où il commença à se passionner pour les arts. Dès 1876, il se met à dessiner des paysages et des animaux vus au zoo de Philadelphie[5]. De 1879 à 1885, il suit des études à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts et a pour professeur Thomas Eakins[6], Thomas Hovenden[7] et William Merritt Chase[8].
Débuts
Henry Ossawa Tanner ouvre son propre atelier de peinture en 1886 à Philadelphie[9]. En 1888, il s'installe à Atlanta où il ouvre un studio de photographie et parallèlement, enseigne le dessin à l'Université Clark[10]. Une exposition de ses œuvres organisée par l'évêque méthodiste Joseph Crane Hartzell (en) et son épouse[11] lui permet de recueillir suffisamment d'argent pour fuir les États-Unis dont le racisme ambiant le décourage[12].
Installation en France
En 1891, Henry Ossawa Tanner voyage en France, où il s'installera[13], il s'inscrit à l'Académie Julian[14] où il étudie la peinture avec Jean-Joseph Benjamin Constant et Jean-Paul Laurens[15] puis rejoint l’American Art Students Club de Paris. Il vient à Étaples en 1900, là où se trouve la colonie artistique d'Étaples, sur les conseils de son ami Paul Dessart. Il est ami avec Eanger Irving Couse.
Tout en vivant en Normandie, il garde un studio rue de Fleurus à Paris[16].
En décembre 1897, il rencontre Louise et Atherton Curtis, un couple de collectionneurs américains qui deviennent ses mécènes[17].
En 1912, il voyage au Maroc en compagnie d'Hilda Rix Nicholas et d'Annie L. Simpson[18].
Reconnaissance
En 1897, Henry Ossawa Tanner sort de l'ombre lorsque le gouvernement français achète sa peinture The Raising of Lazarus exposée au Salon de Paris[19].
Par ses peintures d'inspiration religieuse, il obtient une réputation internationale[20].
En 1927, il sera le premier afro-américain à être élu membre de l'Académie américaine des beaux-arts[11].
Vie privée

En 1899, Henry Ossawa Tanner épouse, à Londres, Jessie M. Olssen, une chanteuse d'opéra d'origine suédoise et écossaise, ils ont un fils unique Jesse Ossawa Tanner[21], né en 1903[11].
Mort
Henry Ossawa Tanner, veuf, meurt le , à son domicile, au no 43, rue de Fleurus, dans le 6e arrondissement de Paris[22]. Il repose au cimetière de Sceaux aux côtés de son épouse[16].
Œuvres (sélection)
- Seascape-Jetty (c.1876–78),
- Pomp at the Zoo (1880). Collection privée,
- Boy and Sheep Lying under a Tree (1881). collection privée exposée au Philadelphia Museum of Art,
- Joachim Leaving the Temple (c. 1882-1888). Baltimore Museum of Art,
- Sand Dunes at Sunset, Atlantic City (1886). don de Sadie T. M. Alexander, exposée à la Maison Blanche,
- The Banjo Lesson (1893). Musée de l'université Hampton, Virginie[23],[24],
- The Thankful Poor (1894). Fondation Art Bridges, Bentonville,
- The Young Sabot Maker (1895). The Nelson-Atkins Museum of Art, à Kansas City (Missouri),
- Daniel in the Lions' Den (1895). Musée d'Art du comté de Los Angeles,
- The Resurrection of Lazarus (1896). Musée d'Orsay, Paris[25],
- Bishop Benjamin Tucker Tanner (1897). Musée d'Art de Baltimore,
- Lions in the Desert (1897–1900). Smithsonian American Art Museum,
- The Annunciation (1898). Philadelphia Museum of Art, collection W.P. Wilstach[26],[27],
- Nicodemus Visiting Jesus, (1899), Pennsylvania Academy of the Fine Arts, fond Joseph E. Temple[28],
- Moonlight Landscape (1898-1900). Muscarelle Museum of Art, de Williamsburg, Virginie,
- The Good Shepherd (1903). Zimmerli Art Museum de l'Université Rutgers,
- Return of the Holy Women (1904). Cedar Rapids Art Gallery, Iowa,
- Abraham's Oak, (1905), Smithsonian American Art Museum, don de Mr. Mme Norman Robbins[29],
- Two Disciples at the Tomb (1905–06). Art Institute of Chicago,
- The Disciples See Christ Walking on the Water, 1907, Des Moines Art Center[15],
- The Holy Family (1909–10). Muskegon Museum of Art, dans le Michigan, fond Hackley,
- Near East Scene (1910), Des Moines Art Center[15],
- Christ and His Mother Studying the Scriptures (1910), Musée d'Art de Dallas[30],[31],
- Le Touquet (1910), Des Moines Art Center[15],
- Christ Learning to Read. (1911), Des Moines Art Center[15], don de la Des Moines Association of Fine Arts,
- Moroccan Scene (about 1912). Birmingham Museum of Art, en Alabama,
- Palace of Justice, Tangier (1912–13). Smithsonian American Art Museum,
- Fishermen's devotions, Étaples, vers 1916, collection du département du Pas-de-Calais[32]
- Portrait of Booker T. Washington (1917), State Historical Society of Iowa (en) à Des Moines[16],
- Scene in Cairo. Mabee-Gerrer Museum of Art, de Shawnee, Oklahoma
- Quelques œuvres d'Henry Ossawa Tanner
- Gateway, Tangier, vers 1912.
- Fisherman's devotions, Étaples, vers 1916.
- The Banjo Lesson.
- Étaples Fisher Folk, 1923.
Récompenses et distinctions
- 1897 : Récipiendaire d'un médaille récompensant sa peinture "The Raising of Lazarus" exposée au Salon de Paris[5],
- 1900 : Lauréat du Lippincott Prize décerné par la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, pour sa peinture "Nicodemus Visiting Jesus’", création de 1899[5],
- 1923 : Élévation au grade de Chevalier de la Légion d'honneur[33],[34],
- 1927 : Élection comme membre de l'Académie américaine des beaux-arts de New York[33].
Voir aussi
Bibliographie
- Darrel Sewell, Henry Ossawa Tanner, éd. Rizzoli Libri (en), 1991,
- Marcia M. Mathews, Henry Ossawa Tanner: American Artist, éd. University of Chicago Press, 1995,
- Marcus C. Bruce, Henry Ossawa Tanner: A Spiritual Biography (Lives & Legacies), éd. Crossroad 8th Avenue, 2002,
- Kelly Jeannette Baker, Henry Ossawa Tanner: Race, Religion, and Visual Mysticism, éd. Florida State University Libraries, 2003[35],
- Will South, A Missing Question Mark: The Unknown Henry Ossawa Tanner, article publié dans la Revue Nineteenth-Century Art Worldwide[36], 2009[25],
- Maureen Mullarkey, An appreciation of Henry Ossawa Tanner, article publié dans la revue The Magazine Antiques, 2009[26],
- Faith Ringgold, Henry Ossawa Tanner: His Boyhood Dream Comes True, éd. Bunker Hill Publishing Inc., 2011,
- Naurice Frank Woods Jr., Henry Ossawa Tanner's Negotiation of Race and Art: Challenging "The Unknown Tanner", article publié dans la revue Journal of Black Studies (en), vol. 42, no. 6, 2011[37],
- Anna O. Marley, Henry Ossawa Tanner: Modern Spirit, éd. University of California Press, 2012,
- Ken Johnson, An African-American Painter Who Tried to Transcend Race, article publié dans le New York Times, le [24],
- Emily Hage, Making the Modern Divine: The images of Henry Ossawa Tanner, article paru dans la revue tenue par les jésuites America (magazine), le [27],
- Steven Carr, Henry Ossawa Tanner Makes Every Man a Brother, article publié sur le site du Schiller Institute, [30]
- Jared Michael Lowe, Henry Ossawa Tanner: The Influencer of Many, article paru sur le magazine Ebony, le [19]
- Farisa Khalid, Henry Ossawa Tanner, The Banjo Lesson, article publié sur le site de la Khan Academy, 2016[23],
- Naurice Frank Woods Jr, Henry Ossawa Tanner: Art, Faith, Race, and Legacy, éd. Routledge, 2017,
- Samuel Willard Crompton, Henry Ossawa Tanner: Landscape Painter and Expatriate, éd. Enslow Publishing, 2019,
- Jeffrey Richmond-Moll, A Souvenir from the Holy Land: On Henry Ossawa Tanner's Abraham's Oak, article publié sur le site du Smithsonian American Art Museum, 2019[38]
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
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