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Herbarius du Pseudo-Apulée

œuvre tardo-antique De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Herbarius du Pseudo-Apulée
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L’Herbarius du Pseudo-Apulée, (Herbarius Apulei), est un herbier artificiel d'origine latine, compilé au IVe siècle. Il passe en revue 131 plantes en indiquant les différents noms que l'on leur donne selon les régions, la façon de les cueillir, les zones où on les trouve et les usages médicinaux que l'on peut en faire[1].

Faits en bref Format, Genre ...
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Herba Arnoglossa, illustration d'un manuscrit du VIe siècle (Leiden, Universitätsbibliothek MS. Q 9 fol 20r)
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Histoire

Résumé
Contexte

Auteur

L'œuvre a longtemps été attribuée à Apulée (de Madaure), philosophe et écrivain romain platonicien et intéressé par la magie, comme de nombreux manuscrits en font mention :

  • Apulei Platonis (Londres, British Library, Add ms 8928, f.28r)
  • Apuleius Plato (Londres, British Library, Coton Vitellius C III, f.19r)
  • Apuleius Platonicus Madaurensis (Londres, British Library, Harley ms 4986, f.1r)
  • Apuleius Platonis (Paris, BNF, Latin 6862, f.22v)

Cependant, les historiens sont arrivés à la conclusion qu'Apulée n'en était pas l'auteur, que l'on désigne désormais de « Pseudo-Apulée ».

Des recherches récentes[2], ont démontré qu'en réalité, deux auteurs ont participé à la rédaction de l'Herbarius : le premier au IVe siècle, et le second entre le Ve et le VIIe siècle. Le second aurait ajouté la préface, un nombre considérable de synonymes pour chaque plante, et quelques remèdes.

Diffusion et copies

Cet ouvrage a connu une importante diffusion en Europe[3] et au Proche-Orient, traduit, copié et recopié par des générations de scribes jusqu'à l'invention de l'imprimerie[1]. Le manuscrit le plus ancien date du VIe siècle et est conservé à Leyde. La Bibliothèque nationale de France en conserve une copie du IXe siècle[4], mais il s'en trouve dans beaucoup de bibliothèques. Au total, on dénombre une soixantaine de manuscrits copiés entre le VIe et le XVe siècle[5].

L'Herbarius a aussi connu une traduction en vieil anglais, datée de la fin du Xe siècle. Certains remèdes sont adaptés aux ingrédients insulaires, et pourraient dénoter d'un usage effectif de cet herbier.

Autour de 1481 parut sous les presses de Johannes Philippus de Lignamine sa première version imprimée, ce qui en fit le tout premier herbier totalement illustré imprimé[6].

Stemma codicum

Les chercheurs Ernst Howald et Henry Sigerist ont comparé autant de manuscrits qu’ils ont pu en trouver et sont arrivés à la conclusion que le stemma de l'Herbarius se décomposait en trois branches, qu’ils nommèrent α, β et γ :

  • Les manuscrits de classe α seraient les plus proches de l’original, et la plupart de leurs représentants auraient été copiés entre les VIIe et VIIIe siècles.
  • Les manuscrits de classe β auraient les plus belles illustrations, le plus de représentants mais un texte insatisfaisant, et la classe se divise elle-même rapidement en plusieurs branches.
  • La classe γ comporte le moins de manuscrits, mais le Leyden Voss. Q.9 qui en fait partie est le plus ancien manuscrit que nous ayons conservé (7èmesiècle). Charles Singer a comparé cette classe à d’anciens papyrus et, selon lui, la classe γ apparaît la plus proche de ces reliquats antiques[7].
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Harley ms 4986, folio 7v, herba lapatium (patience crépue) et herba dracontea (serpentaire). Le texte s'adapte aux illustrations.
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Contenu

Résumé
Contexte

L’Herbarius débute par une préface, suivie d'environ cent trente notices (le nombre varie d'un manuscrit à l'autre).

Chaque entrée suit une structure stéréotypée, claire et efficace. Elle débute par le nom censé être le plus commun de la plante, souvent mis en relief (par des lettres capitales ou de l’encre rouge dans les manuscrits). Suit une liste de synonymes, puis une description succincte de l’habitat de la plante, et très rarement de son apparence. Enfin, le préambule se complète assez souvent par des instructions de cueillette.

Chaque notice porte ensuite sur les remèdes que l'on peut concevoir avec la plante. Ps-Apulée indique d’abord le mal à soigner (par exemple ad luxum) avant de donner des instructions quant à l’utilisation du simple dont il est question, des mixtures à préparer, des amulettes à fabriquer, des ingrédients à réunir, parfois des incantations à prononcer, sans jamais déroger à cette structure en diptyque.

Enfin, nombre de manuscrits donnent une illustration pour chaque plante, parfois en pleine page, parfois en marge.

Index

Chapitres tels que transcrits dans l'édition de Howald et Sigerist :

Davantage d’informations Chap., Titre ...
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Illustrations

Notes et références

Voir aussi

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