Hildesheim
ville d'Allemagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Hildesheim ([ˈhɪl.dəs.ˌhaɪ̯m] Écouter) est une ville allemande, située près de Hanovre, Basse-Saxe, peuplée d'environ 100 000 habitants.
Hildesheim | |||
Hildesheim, place du marché et hôtel de ville. | |||
Armoiries |
Drapeau |
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Administration | |||
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Pays | Allemagne | ||
Land | Basse-Saxe | ||
Arrondissement (Landkreis) |
Hildesheim | ||
Nombre de quartiers (Ortsteile) |
19 | ||
Bourgmestre (Bürgermeister) Mandat |
Ingo Meyer (sans étiquette) (2014-2018) |
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Partis au pouvoir | CDU, SPD | ||
Code postal | de 31101 à 31141 | ||
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
03 2 54 021 | ||
Indicatif téléphonique | 05121 | ||
Immatriculation | HI, ALF | ||
Démographie | |||
Population | 101 858 hab. () | ||
Densité | 1 096 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 52° 09′ nord, 9° 57′ est | ||
Altitude | 78 m |
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Superficie | 9 296 ha = 92,96 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Basse-Saxe
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Liens | |||
Site web | www.hildesheim.de | ||
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Les activités principales y sont l'administration, les services et l'enseignement. Hildesheim a une université et différentes écoles. Elle est aussi l'évêché du diocèse catholique de Hildesheim. Ce dernier administre la bibliothèque de la cathédrale de Hildesheim.
Bien que détruit à 40 % pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre historique, reconstruit ensuite, a conservé beaucoup de son ancien charme.
La cathédrale Sainte-Marie et l'église Saint-Michel rappellent l'époque de l’évêque Bernward de Hildesheim (993-1022). Hildesheim, avec toute la région, était alors le centre de la dynastie des empereurs ottoniens qui aspiraient à la restauration de l'Empire romain. Saint Bernward voulait donner à sa résidence, un village de quelques paysans et marchands avec une cathédrale vide, une figure « impériale » digne de cette aspiration. Il entoura les édifices épiscopaux d'un rempart impressionnant (partiellement conservé), il fit construire Saint-Michel, sa « forteresse de Dieu », et il commandita beaucoup d'œuvres d'art, en particulier la porte et la colonne de bronze dans la cathédrale avec des représentations bibliques de qualité unique.
Au cours du Moyen Âge, Hildesheim perdit son importance interrégionale, mais la grande église gothique de Saint-André et les maisons à colombages des syndicats et des bourgeois de cette époque, conservées ou reconstruites, avec le marché historique au centre, sont remarquables.
Hildesheim est la ville natale des corsaires Didrik Pining et Hans Pothorst (XVe siècle) dont certains pensent qu'ils seraient parvenus au Labrador vingt ans avant le premier voyage de Colomb en Amérique[1]. Le premier fut gouverneur d'Islande de 1478 à 1490.
Au cœur de la Saxe que traversait naguère l'antique Hellweg, route de commerce reliant la Rhénanie aux marches du Brandebourg (et coïncidant aujourd'hui en gros avec la Route fédérale 1), se dressait dès avant l’époque franque un village autour d'un sanctuaire. Toutefois, l'hypothèse selon laquelle Hildesheim se confond avec le toponyme de Bennopolis attesté en 577 n'est plus aujourd'hui tenable, car cette mention trouvée dans un manuscrit parisien est reconnue comme un faux[2].
Vers 800, Charlemagne établit à Elze (naguère appelée Aula Caesaris, ou en abrégé Aulica, environ 19 km à l'ouest de l'actuelle Hildesheim) le siège de l'évêché de Saxe orientale (Ostphalie) et le plaça sous le Patronage des apôtres Pierre et Paul. Son fils Louis le Pieux le transplanta en 815 à l'emplacement de l'actuelle Hildesheim et le mit sous la protection de la Sainte Vierge. La première cathédrale de Hildesheim fut érigée sous le règne de l'évêque Altfrid. L’évêque Bernward la fit évoluer vers l'an 1000 en une abbaye fortifiée massive, l'Altstadt, dont on retrouve bien le plan dans le tissu urbain moderne. Mais c'est surtout autour de l'église Saint-André qu'au cours des siècles suivants l'urbanisation fit de Hildesheim un centre important d'artisanat et de commerce. Juste aux pieds des remparts de Bernward se développa à partir de 1196 un village d'artisans du nom de Dammstadt et peu après la prévôté de Neustadt (dont la première mention historique remonte à l'année 1221). Contrairement à l'Altstadt fortifiée, les faubourgs de Dammstadt et de Neustadt furent des colonies de peuplement planifiées, dont le plan régulier se démarque encore clairement aujourd'hui dans le tissu urbain. Dammstadt devait être détruite en 1332, pendant la nuit de Noël.
À l’issue d’une rivalité multiséculaire, qui se traduisit même au plus fort par des affrontements armés occasionnels, Alstadt et Neustadt se résolurent en 1583 à une union dirigée par un conseil commun d'échevins (le Samtrath), les anciens remparts étant en partie abattus par la suite. L'unification formelle des deux bourgs au sein de Hildesheim ne devait toutefois intervenir que sous la couronne prussienne, en 1803.
L'évêque avait dû dès 1300 abdiquer de facto son autorité sur l’Altstadt, car les bourgeois s'étaient dotés d'une charte et de leur propre sceau. À ce moment, l'organisation topographique de la ville était déjà arrêtée, ses bornes étaient fixées et matérialisées par des murailles. Durant deux siècles, la ville fut en proie aux relations changeantes entre les magistrats de Hildesheim, l'évêque et ses sujets toujours plus émancipés, les bourgeois et leurs échevins. Hildesheim adhéra à la Hanse en 1367. À l’issue de la querelle de Hildesheim (1519-1523), la principauté perdit tous ses territoires hors de la ville (qu’elle ne recouvra qu’en 1643) et par là-même son autorité régionale.
Bien que la ville ait été gagnée à la Réforme en 1542 grâce à la prédication de Johannes Bugenhagen et d'Anton Corvinus, deux disciples de Martin Luther, et que tout le conseil de la ville ait signé en 1580 la Formule de Concorde luthérienne, l'évêché de Hildesheim subsista à la fois comme diocèse catholique et comme principauté du Saint-Empire, la cathédrale ainsi que l'abbaye (et en partie l'église Saint-Michel) conservant elles aussi leur statut confessionnel. Comme les autres principautés ecclésiastiques, l'évêché de Hildesheim fut sécularisé en 1803, puis rétabli en 1824 en tant que diocèse de Hildesheim. Rattaché en 1807 au royaume de Westphalie, il échut en 1813 au royaume de Hanovre et devint en 1815 le siège d'une administration autonome et fut rattaché en 1823 à la toute nouvelle « intendance de Hildesheim ». L'agglomération et les pays environnants échurent par la suite à la couronne prussienne qui fusionna Altstadt et Neustadt. La ville elle-même connut désormais une autonomie durable. L'agglomération de Hildesheim fut plusieurs fois agrandie, d'abord en 1852 avec l'absorption de la commune voisine de Marienburg, dont le conseil fut rapatrié à Hildesheim, puis en 1859 avec la fusion de 16 communes de la défunte agglomération de Ruthe.
En conséquence de la guerre austro-prussienne (1866), Hildesheim fut rattachée avec l'ensemble du royaume de Hanovre à la Prusse, avant d'obtenir en 1885 le statut de ville autonome et de devenir le siège du district de Hildesheim et de la prévôté, devenu l’arrondissement de Hildesheim. Le district de Hildesheim a été réorganisé à plusieurs reprises depuis.
Le premier commutateur téléphonique automatisé d’Europe fut mis en service à Hildesheim le .
Le , à la fin de la seconde Guerre mondiale, le centre historique de Hildesheim fut la cible d'un bombardement britannique inutile, puisque sans aucun objectif militaire, entrepris dans le cadre des bombardements en nappe qui le rasa presque entièrement, réduisant en cendres la plupart des maisons à colombages de la « Nuremberg du nord ». Des 1 500 maisons historiques, seules 200 ont pu être conservées. 90 % du centre historique de l’Altstadt avait été incendié. 43 % de la ville était détruit. La reconstruction de la ville reprit en 1948. Les maisons à colombages de la Place du Marché ont pu être reconstruites en 1984-1989. L'association Hildesheimer Altstadtgilde s'attelle à la restauration de l'Umgestülpter Zuckerhut (en français : Pain de Sucre renversé de Hildesheim), une maison à colombages édifiée dans un site unique, et qui paraissait perdue après le bombardement de 1945. La Zuckerhut rouvre fin 2009, pour le jubilé des cinq cents ans de ce monument.
Le district de Marienburg, qui avait été créé en 1885, fut fusionné avec le district de Hildesheim en 1946. Hildesheim devint en 1970 centre pédagogique régional, avec l'ouverture du Centre pédagogique de Basse-Saxe, et en 1971 le lycée professionnel de Hildesheim (naguère la Königliche Baugewerkschule Hildesheim, fondée en 1900). Les réformes des communes des années 1970 conduisirent à une forte augmentation de la population, si bien qu'en 1974 l'agglomération atteignait les 100 000 habitants.
Dans le cadre de la réforme des districts de Basse-Saxe, Hildesheim fut rattachée le au district de Hildesheim, qui annexa le le district d’Alfeld (Leine). Le vit la fusion des administrations régionales de Hildesheim. Jusqu'à la réorganisation régionale complète de la Basse-Saxe en 2004, l'arrondissement de Hildesheim (et la ville) dépendaient de l'administration régionale du Hanovre.
La ville obtient en 2005 la médaille d'argent au concours des villes fleuries d'Allemagne (Unsere Stadt blüht auf).
L'aérodrome de Hildesheim entre en service en 1925. Une base militaire y est construite entre 1936 et 1938, elle sert de casernement à un régiment parachutiste de la Luftwaffe. Durant la guerre froide, il est une base de l'armée britannique du Rhin[5]. Le festival M'era Luna s'y tient depuis 2020.
La ville de Hildesheim est jumelée avec les villes suivantes :
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