L’hypersialorrhée, appelée aussi hypersialie[1], hypersalivation ou ptyalisme (du grec ptualismos « crachat »), est un terme médical désignant la sécrétion surabondante de la salive et du fluide muqueux buccal.
Faits en bref CIM-10, CIM-9 ...
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L'étiologie est variée, les causes peuvent se classer par origines : bactériennes, gastro-intestinales, respiratoires, cardiovasculaires, alimentaires, mécaniques, nerveuses ou toxiques.
Chez un nouveau-né, toute hypersialorrhée est présumée être le reflet d'une atrésie de l'œsophage jusqu'à preuve du contraire.
L’hypersialorrhée aiguë peut être causée par :
- une grossesse ;
- un ulcère dentaire, une carie dentaire ;
- une gingivite, une épiglottite ;
- un cancer ;
- un abcès (amygdalien, rétropharyngé) ;
- la douleur ;
- certains médicaments : neuroleptiques atypiques (tels que olanzapine, rispéridone et plus encore la clozapine[2],[3]), le lithium[4], les inhibiteurs de cholinestérases[2], le béthanéchol[2], le clonazépam[2], le clobazam[2], le zonisamide[2] ou le tétrabénazine[2] ;
- divers produits chimiques susceptibles de causer des troubles neurologiques : pesticides antiparasitaires dont l'antihelminthique lévamisole et certains traitements anti-puces externes pour chiens et chats, l'ingestion de glyphosate (Roundup)[5].
C'est également l'un des symptômes du diverticule de Zenker.
L’hypersialorrhée chronique peut être causée par :
- la rage ;
- la maladie de Parkinson ;
- un traumatisme neurologique ;
- des médicaments (en prise chronique) ;
- une obstruction nasale ;
- une taille de la langue disproportionnée ;
- le stress ;
- la position du corps et de la tête.
Il dépend de la cause. On peut aussi administrer un anticholinergique pour réduire l'hypersécrétion.
Villeneuve, Maude. (2004), Comment traiter l'hypersalivation, Le Médecin du Québec, volume 39, numéro 6, juin 2004, adapté de Villeneuve M. Comment traiter l’hypersalivation ? Québec P harmacie janvier 2004 ; 51 (1) : 23-4. Site Web : www.quebecpharmacie.or.
Davydov L, Botts SR. (2000) Clozapine-induced hypersalivation. Ann P harmacother ; 34 (5) : 662-5.
Donaldson SR. Sialorrhea as a side effect of lithium: a case report. Am J Psychiatry 1982 ; 139 : 1350-1.
D'après l'OMS. Cité par Marie-Monique Robin, Notre poison quotidien : la responsabilité de l'industrie chimique dans l'épidémie des maladies chroniques, Paris, Éditions la Découverte et Arte Éditions, 2011 et 2013, 495 p. (ISBN 978-2-7071-7583-0), p. 60.
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