Jean-Baptiste Regnault

peintre français (1754–1829) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Jean-Baptiste Regnault

Jean-Baptiste Regnault, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre néo-classique français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Jean-Baptiste Regnault
Thumb
Autoportrait
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Élève
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Conjoint
Sophie Regnault (de à )
Enfant
Antoine-Louis Regnault (d)
Distinction
Prix de Rome en peinture (1776)
Thumb
Vue de la sépulture.
Fermer
Thumb
La Liberté ou la Mort (1795), Kunsthalle de Hambourg.

Biographie

Résumé
Contexte

À dix ans il copiait les dessins que lui prêtait le collectionneur Bataille de Montval, lorsque son père décide de partir avec toute la famille en Amérique. Là confié à un capitaine au long cours il devient mousse pendant cinq ans, jusqu'à ce que sa mère, veuve, rentrée à Paris le retrouve[1].

De retour à Paris, il devient l'élève de Nicolas-Bernard Lépicié, Joseph-Marie Vien et de Jean Bardin, qui l'emmène à Rome où il prolonge sa formation. Son Diogène visité par Alexandre lui vaut de remporter le Grand Prix de l'Académie royale de peinture et de sculpture, ancêtre du prix de Rome, en 1776. Il séjourne à l'Académie de France à Rome, alors située au palais Mancini, en compagnie de Jacques-Louis David et de Pierre Peyron.

Il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1783 et expose au Salon son morceau de réception L'Éducation d'Achille par le centaure Chiron (Musée du Louvre)[2]. Il connaît un franc succès avec cette peinture. Jean-Baptiste Regnault est complimenté pour son traitement des couleurs et son goût pour l'Antiquité[3].

En 1787, il habite cour du Commerce à Paris et a pour élève Louis Lafitte. Il initie sa jeune voisine, Constance-Marie Bondelu, à la peinture.

Il multiplie les sujets antiques, puis se passionne pour la Révolution et peint pour le Salon de 1795 La Liberté ou la Mort : au centre, le Génie de la France aux ailes tricolores survole le globe terrestre exprimant l'universalité des idées de 1793 ; à sa gauche, la Mort ; à sa droite, la République avec les symboles de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

Sous le Premier Empire, Jean-Baptiste Regnault exécute de grands formats avec un formalisme hérité de l'antique. Le , il est nommé professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris, poste qu'il occupait depuis le , mais sans appointements. Il succédait à Clément-Louis-Marie-Anne Belle et aura pour successeur Ingres en 1829[4].

Il expose au Salon jusqu'en 1809, puis abandonne sa carrière officielle et continue à peindre pour son plaisir des sujets tirés de la mythologie[1].

De 1816 à 1822 il est professeur de dessin à l'École polytechnique[5]. Il reçoit le titre de baron le .

Thumb
Portrait de Sophie Meyer[6] par son époux Jean-Baptiste Regnault, vers 1820, Coll Fondation Vassiliev

En 1786, il a épousé Sophie Meyer[7], dont il a trois fils : le baron Antoine Louis Regnault[8], Jean François Regnault[9] et Charles Louis Regnault[10].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (36e division) à Paris.

Élèves

Distinction

Œuvre

Résumé
Contexte

Son œuvre d'une grande variété est cependant marquée par les grands tableaux d'histoire commandés sous le Premier Empire : La Marche triomphale de Napoléon Ier vers le temple de l'Immortalité (Versailles) ou sous la Restauration : L'Heureux évènement (Fontainebleau). Il est considéré comme le rival de David dont il atténue le classicisme par un art plus assoupli et sensuel.

Tout au long de sa carrière, il s'adonne au portrait, de ses proches : Madame Régnault (Collection privée), de ses fils, autoportraits (Valenciennes) et portraits de personnages officiels : La Reine Hortense (Malmaison), Le Comte de Montalivet (Versailles).

À sa mort les œuvres de son atelier sont dispersées lors de la vente du 1er mars 1830[1],[14].

Dates non documentées
  • Allégorie à l'autoportrait (ou l'astrologue), huile sur toile, 158,6 x 129,7 cm, musée des Beaux-Arts de Brest
  • La Justice arrêtée dans son cours par la Clémence, huile sur toile,
  • Pygmalion et sa statue, huile sur toile, château de Maisons-Laffitte
  • L'Origine de la Peinture, huile sur toile, château de Maisons-Laffitte
  • La Justice recevant sur le plateau de sa balance les lauriers qu'une femme lui tend, huile sur toile, 46 × 68 cm, Fondation Dosne-Thiers, Paris[2]

Dessins

  • Homme en Christ déposé, pierre noire et estompe, traces de craie blanche sur papier beige, H. 0,385 ; L. 0,536 m[24]. Paris, Beaux-Arts de Paris[25]. C'est dans l'exercice du dessin d'après le modèle vivant que Regnault enregistre ses premiers succès. Il accordait de l'importance à cet exercice et sa production était abondante. Cette feuille s'inscrit probablement dans des recherches préalables à la Descente de Croix que lui commanda d'Angiviller en 1788. Il ne s'agit pas d'un dessin préparatoire, la mise en scène de la figure et le degré de fini trahissent sa volonté de faire d'une étude académique un dessin autonome.
  • La surprise mêlée de joie, pastel sur papier beige, H. 0,370 ; L. 0,300 m[26]. Paris, Beaux-Arts de Paris[27]. Le thème de "la surprise mêlée de joie" fut proposé au concours de la tête d'expression à quatre reprises, Regnault fut le lauréat du second en 1776. Au lieu de drapper son modèle à l'Antique comme le fit David un an plus tôt, ici il donne à sa coiffure aussi peu d'apprêt qu'en prescrivait la mode contemporaine du retour à la nature.

Galerie

Notes et références

Annexes

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.