Kaunas
ville lituanienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Kaunas (/ˈkɐʊˑnɐs/, en polonais : Kowno, en allemand : Kauen) est la deuxième ville de Lituanie et le plus important port fluvial des pays baltes, sur le Niémen. Elle est aussi la capitale administrative de l'apskritis de Kaunas et a été la capitale de Lituanie de 1920 à 1940. Sa population s'élevait à 298 753 habitants en 2021.
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« Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939 » est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel[1].
Fondée avant l’an 1000 apr. J.-C., cette ville fut fortifiée par les Lituaniens aux XIIIe et XIVe siècles pour résister aux chevaliers teutoniques. La ville devint polonaise à la fin du XVIe siècle et fut acquise par les Russes après la troisième partition de la Pologne, en 1795. En juin 1812, la "Grande Armée" de Napoléon entra en Russie à Kaunas (Kowno) et y fit étape avant de poursuivre vers Moscou. En 1842 la ville devient la capitale du nouveau gouvernement de Kowno.
Entre 1915 et 1918, elle fut le siège de l’administration d’occupation allemande, le Oberbefehlshaber der gesamten Deutschen Streitkräfte im Osten.
De 1920 à 1940, elle fut capitale de la Lituanie indépendante, alors que Vilnius était en Pologne. Elle fut annexée par l’Union soviétique, en vertu du pacte germano-soviétique de 1939, puis occupée par les Allemands entre 1941 et 1944 qui l’abandonnèrent à l’arrivée de l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir massacré la plupart des 37 000 Juifs du ghetto de Kovno.
De juillet à fin , alors que les troupes allemandes s'approchaient de la Lituanie, le consul du Japon à Kaunas, Chiune Sugihara, émit, contre les instructions de son gouvernement, des milliers de visas permettant à des milliers de personnes juives d'Allemagne, de Pologne et des pays baltes de partir au Japon via l'URSS, puis vers d'autres pays (Chine, Amérique). Le nombre total de personnes sauvées par Chiune Sugihara est estimé à environ 6 000, adultes et enfants, et, en 1985, le gouvernement d'Israel le remercia et distingua par le titre de Juste parmi les nations. L'ancien consulat du Japon et résidence de Chiune Sugihara et de sa famille ont été transformés en musée et Centre d'études asiatiques de l'Université Vytautas-Magnus[2].
Après l'occupation soviétique consécutive au pacte Hitler-Staline, certains membres radicaux du « Yiddishland révolutionnaire », qui avaient quitté le « Bund » pour devenir communistes staliniens, ont collaboré avec le NKVD dans la « chasse aux réactionnaires »[3], terme vague incluant des fermiers qualifiés de « koulaks », les curés, les anciens fonctionnaires de l'état lituanien, les notables. Il s'agissait pour ces communistes de « lutte des classes », mais les populations lituaniennes se mirent à considérer tous les Juifs sans distinction comme des vecteurs du stalinisme[pas clair] et constituèrent des groupes de partisans anticommunistes qui, lors de l'invasion allemande, se livrèrent à des pogroms. Lors de celui de Kaunas, 3 800 Juifs furent massacrés : le nombre exact des victimes est connu avec précision grâce au Rapport Jäger qui comptabilisa la totalité des Juifs assassinés en Lituanie.
Pendant l’occupation nazie, deux camps d’extermination y furent établis, le Septième Fort et le Neuvième fort, vers lequel le 73e convoi de déportation des Juifs de France fut envoyé, le 15 mai 1944 : 878 déportés dont les deux tiers furent dirigés vers l’Estonie et dont seulement 22 étaient encore en vie en 1945. C’est aussi au Neuvième fort et dans les forêts voisines que furent exterminés les Juifs du ghetto de Kaunas.
Recensements (*) ou estimations de la population[4] :
1811 | 1823 | 1857 | 1863 | 1897* | 1923* | 1931 |
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2 500 | 5 500 | 22 000 | 23 937 | 88 560 | 92 446 | 100 000 |
1939* | 1945 | 1959* | 1970* | 1979* | 1989* | 2001* |
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155 460 | 80 000 | 214 348 | 305 116 | 370 419 | 422 931 | 378 943 |
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | - | - |
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288 363 | 286 754 | 289 364 | 298 753 | 297 906 | - | - |
La ville est divisée en 11 seniūnijos :
L’université de Kaunas, fondée en 1922, fermée par les Soviétiques en 1950, rouverte en 1989, porte le nom d’université Vytautas-Magnus[5]. Elle comporte dix facultés :
Il existe également une université de technologie.
Le Centre culturel de Kaunas diverses nations a ouvert en 2004.
La ville dispose d'un aéroport, servant notamment de hub à la compagnie aérienne irlandaise Ryanair.
La gare de Kaunas est un important nœud ferroviaire en Lituanie.
Kaunas possède un club de basket-ball et handball très renommé : le Žalgiris et le Granitas. C'est à Kaunas que se trouve le stade Darius-Girenas de l'équipe lituanienne de football.
La ville a accueilli un certain temps divers personnages et événements importants, en rapport avec la France (ou la Suisse), ou la langue et la culture françaises :
Bien qu'il n'existe aucune certitude, on peut supposer un adjectif médiéval kaunas ayant signifié « bas ». Kaunas serait donc la ville construite sur une terre basse. Le nom s'écrit ou s'est écrit Kowno en polonais, Kovno en russe, קאוונע (Kovne) en yiddish et Kauen en allemand.
La ville de Kaunas est jumelée avec[7] :
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