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architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Joseph Léo Drouyn, né à Izon le et mort à Bordeaux le , archéologue, peintre, dessinateur et graveur français.
Naissance | |
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Décès |
(à 80 ans) Bordeaux |
Nationalité | |
Activité | |
Maître | |
Parentèle |
François-Joseph Colin (d) (grand-oncle) Charles Friry (cousin au deuxième degré) |
Distinction |
Médaille d'or de la gravure à l'eau-forte à l'Exposition annuelle des Beaux-Arts à Paris en 1867 Légion d'honneur en 1870 |
Artiste et savant girondin, il a laissé au milieu du XIXe siècle, un fonds iconographique exceptionnel sur le patrimoine aquitain autour de 1850, quarante ans avant les premiers témoignages photographiques : l’œuvre retrouvée est riche de plus de 5 000 dessins et près de 1 550 gravures. Il participa, dans la lignée de Victor Hugo et du mouvement romantique, à la redécouverte et au triomphe du Moyen Âge.
Léo Drouyn est membre d'une famille noble d'origine lorraine. En effet, la famille Drouyn a été anoblie en 1716 en la personne de Jean-François Drouyn (aïeul de Léo Drouyn).
Son blason est : d'azur à l'ancre d'argent, entée et annelée du même, accompagné en chef de 2 étoiles aussi d'argent (référence : Grand Armorial de France de Jougla de Morenas).
Son père était François Joseph Drouyn (né le , décédé le ), écuyer, capitaine de frégate de la marine royale, directeur du port de Bordeaux. Il combat pendant l'expédition de Saint-Domingue sous les ordres du général Leclerc en 1802, puis à Trafalgar en 1805 où il est l'un des 16 officiers de l'Argonaute. Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il s'était marié le avec Marie Fanny de Bontemps de Mensignac, dont il eut trois enfants parmi lesquels se trouvait Léo Drouyn, né le au domaine des Marroniers à Izon.
Orphelin de père à l'âge de huit ans, Léo Drouyn est arraché de son enfance insouciante pour être pris en charge par sa famille lorraine.
Il commence ses études au collège royal de Nancy où il est envoyé par son grand-oncle et parrain, avocat à Paris, François-Joseph Colin. Il obtient son grade de bachelier ès Lettres le . Revenu à Bordeaux à l'âge de 18 ans, sa mère l'oriente vers le négoce mais il préfère quitter cet emploi pour suivre les cours du peintre bordelais Jean-Paul Alaux.
Léo Drouyn alors âgé de 22 ans, se marie le à Bordeaux avec Anne-Marie de Montalier originaire d'Izon (née le , décédée en 1895). Il n'eut qu'un seul enfant : Léon Drouyn (né le , décédé en 1918), marié à Reine Godart d'où une postérité qui se confond dans la famille Cotton de Bennetot.
Fraîchement marié, et âgé de 23 ans, il part à Paris de 1840 à 1842, où il va fréquenter successivement les ateliers de Raymond Quinsac Monvoisin, Paul Delaroche, Jules Coignet (qui lui fera connaître Théodore Rousseau et Narcisse Díaz de la Peña) et enfin Louis Marvy où il apprend notamment chez ce dernier les procédés de la gravure à l'eau-forte et du vernis mou. De retour à Bordeaux en 1843, il commence à parcourir la campagne girondine. C'est au sujet de l'église de Loupiac, dont les emblèmes l'intriguent, qu'il fait ses premières recherches archéologiques. Il en vient à des études systématiques dans ce domaine. Il débute sa collection au Magasin pittoresque en 1844. Il publie également une série de dix lithographies dans la Guyenne historique et monumentale d'Alexandre Ducourneau[2].
En 1842, il entre comme dessinateur dans la toute jeune commission des Monuments historiques de la Gironde créée le . Il exercera à la Commission durant sept ans jusqu'en 1849.
À la suite de sa rencontre avec l'érudit bordelais Charles des Moulins, il entre ensuite en 1844 à la Société française d'archéologie fondée en 1834 par l'érudit normand Arcisse de Caumont. Comprenant que la Commission ne publierait pas son « Album », il publie en 1844-1845, son premier ouvrage illustré intitulé Choix de types les plus remarquables de l'architecture du Moyen Âge dans le département de la Gironde, recueil de cinquante gravures à l'eau-forte, accompagnées d'un commentaire historique et descriptif fait par Léonce de Lamothe, secrétaire à la Commission.
Il commence son album de croquis du Périgord en vue d'une publication sur les monuments de cette région. II collabore au Bulletin monumental publié par Arcisse de Caumont. La révolution française de 1848, d'une part, et la défaillance de ses deux collaborateurs périgourdins — Alexis de Gourgues et Félix de Verneilh, avec lesquels il se retrouve au château de Lanquais appartenant à la famille de Gourgues —, interrompent son travail sur le Périgord et il offre son album de croquis à la Société historique et archéologique de Périgord (elle publiera un demi-millier de dessins et gravures en 2001).
Peintre, dessinateur, aquarelliste, il est associé à l’école de Barbizon, mouvement artistique qui redécouvrit au milieu du XIXe siècle, le paysage et la nature. Représentant du mouvement provincial, il a surtout dessiné les monuments et les paysages de son département, mais aussi des départements voisins et d’autres régions françaises.
Ses albums de dessins, ses notes et ses croquis sont une source d’informations inestimable pour la connaissance du patrimoine monumental français avant les grandes restaurations de Viollet-le-Duc et de ses émules locaux dont Paul Abadie, architecte attitré du cardinal Donnet, auxquels il s’opposa fortement. Dessinateur attitré, entre 1842 et 1849, de la commission des Monuments historiques de la Gironde, il mit en exergue, le tout premier, la richesse du patrimoine roman girondin et devint l’un des plus éminents spécialistes de l’architecture médiévale, dont il grava les principaux monuments de sa région (églises, châteaux, abbayes) à l’eau-forte, notamment pour illustrer ses ouvrages imprimés. Il travaille aussi en Dordogne à la demande de son ami le vicomte Alexis de Gourgue. Cinquante ans avant le photographe Félix Arnaudin, il montre également une véritable sensibilité ethnographique, avec une attention toute particulière au petit patrimoine, aux vieilles fermes, à l’architecture en torchis et pans de bois.
Il est élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux en 1850, puis l'année suivante nommé professeur de dessin au collège des Pères Jésuites de La Sauve-Majeure jusqu'en 1853. Il publie L'Album de la Grande-Sauve. Il expose deux peintures : Bords du Ciron (Landes) et Cestas en 1851.
Puis il est nommé conservateur du musée des Antiques de Bordeaux en 1853, et le demeure jusqu'en 1856. En 1857, il expose encore une peinture : Lisière de Forêt à Saint Symphorien.
II est ensuite nommé professeur de dessin au lycée de Bordeaux (il le demeure jusqu'en 1866) puis membre de l'Institut des Provinces le .
Le , il devient membre de la Société des antiquaires de France. Il commence à travailler à la Guyenne militaire.
Le , il est membre de la commission des Monuments historiques de la Gironde. Il devient également inspecteur des Archives communales de la Gironde jusqu'en 1871.
Il démissionne de son poste de professeur de dessin au lycée de Bordeaux le . Le , il est nommé membre de la Commission topographique des Gaules. C'est en 1867 qu'il envoie des eaux-fortes au Salon de Paris et obtient une médaille d'or.
En , il est correspondant du ministère de l'Instruction publique. Deux ans plus tard, le , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
En 1872, il est président de l'Académie de Bordeaux. En 1873, il fonde avec Pierre Sansas ou encore Ernest Gaullieur, la Société Archéologique de Bordeaux[3]. En 1874, il publie Bordeaux vers 1450. En 1877, il reçoit les palmes d'officier d'Académie. En 1878, il publie les Variétés girondines. En 1884, il reçoit les palmes d'officier de l'Instruction publique.
Léo Drouyn meurt le , dans la maison de ses enfants, rue Desfourniels à Bordeaux, dont un tronçon porte aujourd'hui son nom. Il est inhumé dans la sépulture de la famille d'Anglade, au cimetière de la Chartreuse, à Bordeaux. Le fils de Léo Drouyn, originaire d’Izon, épousa la fille de Léo Dufoussat, propriétaire du château d'Anglade à Izon.
Plusieurs rues portent son nom. Un buste est placé à côté de la cathédrale Saint-André à Bordeaux[5]. Un collège à Vérac porte son nom.
En 2023, lors d'une vente aux enchères organisée à Bordeaux, un carnet contenant 159 croquis de l'artiste est adjugé à 8 300 euros[6].
Ses dessins font l'objet d'une édition par les Éditions de l'Entre-deux-Mers.
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