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Léonora Miano

écrivaine franco-camerounaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Léonora Miano
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Léonora Miano, née le à Douala (Cameroun), est une femme de lettres franco-camerounaise[1] d'expression française.

Faits en bref Naissance, Nationalités ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Léonora Miano est née en 1973 à Douala au Cameroun. À 18 ans, en 1991, elle s'installe en France, d'abord à Valenciennes puis à Nanterre, pour étudier la littérature américaine[2].

Elle vit au Togo depuis 2019[3].

Parcours littéraire

Sa première œuvre, L'Intérieur de la nuit, connaît un bon accueil de la critique francophone et reçoit six prix : Les lauriers verts de la forêt des livres, Révélation (2005), le prix Louis-Guilloux (2006)[4], le prix du premier roman de femme (2006)[5], le prix René-Fallet[6] (2006), le prix Bernard-Palissy (2006)[5], et le Prix de l'excellence camerounaise (2007). Le magazine Lire le qualifie de meilleur premier roman français de l'année 2005.

Son deuxième roman, Contours du jour qui vient, reçoit en le prix Goncourt des lycéens décerné par un jury de jeunes lycéens de 15 à 18 ans[2],[4].

Au printemps 2008, elle publie cinq romans, dans la collection « Étonnants classiques » chez Flammarion, regroupés sous le titre Afropean et autres nouvelles[7].

Son œuvre a la particularité, selon Daniel S. Larangé, de créer à proprement parler une littérature afropéenne, consciente des transformations du monde et de l'humanité. Elle défend l'identité afropéenne à l'heure de la mondialisation, qui pourrait régénérer la culture française par le biais de la littérature francophone. Toujours selon Larangé, l'écriture-jazzy est fondée sur une culture populaire et musicale, intégrant les rythmes impromptus et les rhapsodies propres au jazz[8].

En , Léonora Miano remporte le prix Femina pour La Saison de l'ombre qui raconte, dans la lignée du Devoir de violence de Yambo Ouologuem, le début de la traite des Noirs. Le roman se présente comme une parabole de la mondialisation qui conduit à exploiter l'humanité comme un produit de consommation[9].

En janvier 2014, elle est nommée au grade de chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres[10].

En 2015, elle dirige l'ouvrage collectif Volcaniques : une anthologie du plaisir, dans lequel douze autrices du monde noir, Hemley Boum, Nafissatou Dia Diouf, Marie Dô, Nathalie Etoké, Gilda Gonfier, Axelle Jah Njiké, Fabienne Kanor, Gaël Octavia, Gisèle Pineau, Marie-Laure Endale, Élizabeth Tchoungui et Léonora Miano elle-même ont rédigé des nouvelles autour de ce thème[11].

En 2018, Satoshi Miyagi met en scène Révélation, premier volet de la trilogie sur l'histoire de l'esclavage Red in Blue publié en 2011. Léonora Miano, spécialiste du fait colonial, fait le choix d'un metteur en scène dont la culture (japonaise) est éloignée de l'histoire de l'esclavagisme transatlantique. Sa volonté est d'éviter l'« appropriation culturelle » par un Occidental. Le contraste entre l'histoire familière pour un spectateur occidental et la distance esthétique (dissociation de la voix et du corps héritée du théâtre japonais) crée la surprise et, selon Libération, dépasse la confrontation entre l'Afrique et l'Europe[12].

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Léonora Miano, 2016, Brésil.

Dans Afropea - Utopie post-occidentale et post-raciste (2020), Léonora Miano rejette la notion d'identité et d'essence « noire » ainsi que celle de « négritude » et même le terme « Africains ». Elle revendique plutôt les termes de Subsahariens, Afrodescendants ou Afropéens, ce dernier étant pour elle un outil fécond pour « parvenir à la création de sociétés plus inclusives, post-occidentales[13]. » Dans L'Autre Langue des femmes, paru en 2021, elle s'intéresse à plusieurs personnalités féminines historiques ou légendaires subsahariennes, et la signification que peuvent avoir aujourd'hui leur légende[14],[15], telles Tassin Hangbè, Moremi Ajasoro, Abla Pokou, Njinga du Ndongo et du Matamba, Amina de Zaria, Caroweelo, Yennenga, Sarraounia, etc.

En 2021, elle écrit la préface de la publication en français de Carnet de mémoires coloniales de l'écrivaine portugaise Isabela Figueiredo[16].

Depuis 2021, elle est la marraine du prix littéraire Frontières-Léonora Miano, qui récompense le meilleur roman de l'année abordant la thématique des frontières[17].

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Publications

Prix et distinctions

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Notes et références

Annexes

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